- Environ 600 millions d’Africains n’ont même pas d’accès basique à l’électricité.
- Les défis posés par ce déficit ont conduit à un appel en faveur d’une transition énergétique « juste », qui permet l’accès à l’énergie à partir de sources renouvelables sans imposer de coûts excessifs aux individus, aux communautés et aux pays.
- L’augmentation des concentrations de CO2 dans l’atmosphère résulte en grande partie du recours aux combustibles fossiles dans les pays industrialisés. Pourtant, les pays d’Afrique et d’autres régions du Sud global se retrouvent souvent en première ligne des impacts du changement climatique, notamment des vagues de chaleur insoutenables, des sécheresses et des inondations.
- Le débat sur la manière de faciliter une transition « juste » soulève des questions concernant l’utilisation continue des combustibles fossiles, la souveraineté des nations et la mobilisation de financements pour soutenir les changements nécessaires.
Lorsque deux journalistes de Mongabay se sont rendus dans le village de Lukwangulo en République démocratique du Congo (RDC), ils ont été confrontés à une réalité courante dans de nombreuses régions rurales d’Afrique : pour pouvoir cuisiner, les familles passent un temps précieux dans les forêts à récolter du bois, qui est souvent leur principale (et parfois leur seule) source d’énergie. Certains parviennent à réunir suffisamment d’argent pour acheter un panneau solaire capable de recharger un téléphone portable, d’alimenter une radio ou de fournir un peu de lumière pour que les enfants puissent étudier. Mais cela ne suffit généralement pas pour accomplir la tâche simple qu’est la cuisine.
Le contraste saisissant entre cette situation et le reste du monde, qui fonctionne grâce à cette énergie, apparaît clairement à ceux qui y ont actuellement peu ou pas accès.
« Vous venez de la ville, vous avez l’électricité, vous avez la lumière. Pourquoi pas nous ? » demande Mukalay Ngoyi, un dirigeant de Lukwangulo, à Mongabay. « Nous sommes des êtres humains comme vous, et nous avons aussi besoin d’électricité. »
Le 10 novembre, les délégués de la conférence annuelle sur le climat des Nations unies, la COP30, doivent se réunir à Belém, au Brésil, pour évaluer les progrès mondiaux dans la lutte contre le changement climatique via la limitation des émissions de carbone. La clé pour réduire ces émissions et atteindre l’objectif de maintenir le réchauffement climatique bien en dessous de 2° Celsius par rapport aux niveaux préindustriels réside dans la manière dont nous répondrons à la demande énergétique croissante, tant à l’échelle mondiale que dans des endroits comme Lukwangulo.
Mais la plupart des responsables communautaires ne seront pas à Belém et devront plutôt compter sur d’autres pour plaider en faveur d’une transition énergétique « juste ».
Le concept de « juste » signifie « ne laisser personne de côté », a déclaré Elbia Gannoum, envoyée spéciale de la COP30 et présidente exécutive de l’Association brésilienne de l’énergie éolienne et des nouvelles technologies (ABEEólica), dans des commentaires récents en amont de la conférence. « Nous ne pouvons pas mener cette transition au détriment de la société, de l’emploi ou des moyens de subsistance des populations. Nous devons procéder tout en veillant à ce que l’économie et la société progressent ensemble. »

En RDC et ailleurs, le recours au bois pour les besoins énergétiques quotidiens pose des problèmes majeurs, allant de la dégradation de certaines des forêts les plus riches en biodiversité de la planète à des problèmes de santé, en particulier pour les femmes. Or les sources d’énergie telles que l’électricité, qui pourraient remplacer tout ou partie des besoins des ménages en bois et en charbon, restent limitées. À travers le continent, près de 600 millions d’Africains n’ont même pas d’accès basique à l’électricité.
D’un côté, il est nécessaire de permettre un accès fiable et abordable à l’électricité sur tout le continent. Cela inclut des initiatives comme Mission 300, un projet de la Banque africaine de développement et de la Banque mondiale visant à étendre l’accès à l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030, en partie grâce au développement de sources d’énergie propres.
D’un autre côté, il y a la certitude que continuer à développer la production d’électricité à partir des énergies fossiles aggravera les effets croissants du changement climatique, affectant souvent de manière plus profonde les pays les moins industrialisés du monde. En Côte d’Ivoire par exemple, les agriculteurs, confrontés aux sécheresses et aux inondations, peinent à répondre à la demande de produits de base comme le manioc et la tomate.
Selon la Global Adaptation Initiative de Notre Dame, sept des 10 pays les plus vulnérables aux impacts du changement climatique sont en Afrique. L’initiative évalue les menaces que le changement climatique fait peser sur les pays, ainsi que leur capacité à y faire face.

Au-delà de l’accès des ménages, des économies entières n’ont pas l’électricité nécessaire à soutenir le développement industriel. Ces problèmes s’inscrivent dans un contexte de tensions entre politiques intérieures et relations internationales, et sont aggravés par un héritage d’inégalités favorisant les pays du Nord global.
Dans des endroits comme Lukwangulo en RDC, la population ne contribue qu’une fraction minime du carbone qui réchauffe la planète. Les Africains sont responsables de 3,8 % du CO2 présent dans l’atmosphère, alors même que le continent représente 18,3 % de la population mondiale.
En revanche, les pays du Nord global doivent leur industrialisation et leur développement économique à près de deux siècles passés à brûler du pétrole, du charbon et du gaz. En outre, les pays riches continuent de contribuer de manière disproportionnée au changement climatique.
L’exemple le plus frappant est peut-être celui des États-Unis, qui ont émis plus de CO2 dans l’atmosphère que n’importe quel autre pays dans l’histoire. Sous la présidence de Donald J. Trump, les États-Unis ont tourné le dos à l’Accord de Paris (pour la deuxième fois), encouragé l’exploitation des énergies fossiles, supprimé les subventions au solaire et aux autres énergies renouvelables, et réduit l’ampleur des projets éoliens.
Pour leur part, certains pays africains, dont les émissions par habitant sont bien inférieures à celles des États-Unis, ont adopté des énergies plus vertes. Par exemple, la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique atteint près de 40 % au Ghana et environ 90 % au Kenya. Les partisans d’une transition juste pour l’Afrique soulignent le potentiel apparemment illimité d’énergie à faible émission de carbone que le continent semble offrir. Idéalement, soutiennent-ils, les investissements dans les abondantes sources d’énergie solaire, éolienne et géothermique du continent pourraient couvrir la majeure partie de ses besoins énergétiques, depuis la recharge des téléphones jusqu’à l’alimentation des services essentiels comme les écoles, les hôpitaux et les réseaux de communication.
Selon ces experts, un accès élargi à l’énergie (et à une énergie propre) pourrait sembler à portée de main pour les millions de personnes qui en sont privées et pour les pays dans lesquels elles vivent. Et pourtant, comme le souligne Gannoum, atteindre cet objectif nécessite une planification minutieuse afin de s’assurer que la transition n’impose pas de coûts excessifs aux personnes qui ont le plus besoin de cette énergie.
Pas une simple transition
Le succès de cette transition dépend non seulement des avancées technologiques et infrastructurelles, mais aussi de la volonté politique des dirigeants africains et du soutien des populations les plus touchées. Les chercheurs soulignent toutefois que le seul terme « transition » n’est pas à sa place dans bien des contextes.
« Quand on parle du secteur de l’électricité en Afrique […], on parle souvent de son développement », explique Emma Gordon, analyste en politique énergétique et d’investissement à l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et coauteure d’un récent rapport intitulé Financing Electricity Access in Africa. Beaucoup de personnes n’ont pas du tout accès à l’électricité, et celles qui en disposent n’en ont peut-être pas suffisamment, ajoute-t-elle.
Ailleurs, l’Afrique du Sud, la plus grande économie du continent, où environ 90 % de la population a accès à l’électricité, cherche à verdir un système de production dominé par le charbon. Le gouvernement sud-africain a présenté un Plan d’investissement pour une transition énergétique juste visant à réduire sa dépendance aux sources d’énergie à forte intensité de carbone. (Environ 85 % de son électricité provient actuellement de centrales à charbon.) L’Afrique du Sud fait également partie d’un Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP) visant à fournir des financements en provenance du Nord global pour aider le pays à se détourner du charbon.
Pour autant, ses infrastructures énergétiques vieillissantes ne produisent pas assez d’électricité. En Afrique du Sud, la transition se heurte à la question de savoir pourquoi les Sud-Africains, déjà frustrés par les coupures de courant fréquentes, devraient soutenir la fermeture progressive des centrales à charbon, susceptible de perturber davantage la capacité du pays à produire de l’électricité.

« Vous n’allez pas convaincre les gens de fermer des centrales », affirme Alexander Csanadi, ancien analyste de recherche au Carnegie Endowment for International Peace, un groupe de réflexion basé à Washington D.C., qui a rédigé un récent article sur l’avenir des JETP. « À un certain niveau, cela n’a pas de sens. »
De plus, les travailleurs du secteur charbonnier et leurs communautés en Afrique du Sud risquent de perdre leurs moyens de subsistance, ainsi qu’un tissu social étroitement lié à « une identité politique et historique », explique Karabo Mokgonyana, militante pour les énergies renouvelables en Afrique du Sud au sein du groupe de réflexion kényan Power Shift Africa.
Selon les experts, la perspective d’une transition réussie risque de s’effondrer, à moins de garantir un accès à l’énergie fiable, pratique et abordable à travers le continent, tout en prenant en compte les problèmes qui y sont associés.
En substance, quels sont les coûts que l’adoption des énergies renouvelables fait peser sur les communautés et les économies en Afrique ? Les Africains et leurs dirigeants auront-ils la volonté de passer entièrement aux énergies renouvelables alors qu’ils pourraient utiliser plus facilement les combustibles fossiles, comme l’ont fait les pays riches ?
Mais, selon les partisans de la transition, les défis liés au remplacement des combustibles fossiles par des énergies renouvelables s’accompagnent aussi d’un potentiel de développement économique et d’amélioration du niveau de vie. Ils estiment par exemple que la mise en place d’infrastructures d’énergies renouvelables solides pourrait améliorer l’accès à l’électricité et sa fiabilité.
Souveraineté et actifs échoués
Dans des endroits comme Lukwangulo, les investissements dans des panneaux solaires ne sont pas considérés comme une solution viable pour cuisiner, car cette tâche nécessite plus d’énergie que ce que beaucoup de solutions électriques en zone rurale peuvent fournir. Dans de tels contextes, le gaz de pétrole liquéfié (GPL), souvent conditionné dans de grandes bonbonnes portables, peut constituer une alternative immédiate à la cuisson au bois. Une solution à laquelle même les partisans les plus fervents du passage aux énergies renouvelables reconnaissent une utilité.
« La distribution [de GPL] offre une voie plus simple pour atteindre les foyers, les ménages et les institutions publiques […] qui sont éloignés du réseau », explique Rebekah Shirley, directrice adjointe pour l’Afrique au World Resources Institute (WRI).

Pour certains, le déficit énergétique en Afrique étaye les arguments en faveur de la poursuite du développement des combustibles fossiles, notamment le gaz naturel liquéfié (GNL), ainsi que de l’usage continu du GPL, qui est un sous-produit du raffinage du pétrole et du traitement du gaz naturel, pour la cuisson.
« Notre approche ne consiste pas à choisir entre combustibles fossiles et énergies renouvelables, mais à intégrer stratégiquement les deux pour soutenir la croissance, l’emploi et la résilience », a déclaré John Abdulai Jinapor, ministre ghanéen de l’Énergie et de la Transition verte, lors de l’Africa Energy Week en Afrique du Sud, selon le média GhanaWeb. D’après l’AIE, près de 60 % de l’électricité au Ghana est produite à partir de gaz naturel.
Des représentants de l’industrie des combustibles fossiles, ainsi que l’actuel secrétaire américain à l’Énergie, Chris Wright, qui a dirigé des entreprises pétrolières et gazières pendant des décennies, avancent des arguments similaires pour défendre le rôle des combustibles fossiles en Afrique.
Mais Fadhel Kaboub, professeur associé d’économie à l’Université Denison aux États-Unis, y voit une analogie avec la transition vers l’automobile au début du XXᵉ siècle. « C’est comme si […] quelqu’un venait vous voir et vous disait : “Regardez, vous êtes une nation souveraine. Vous avez tous ces chevaux et tous ces arbres. Vous devriez doubler vos investissements dans l’industrie de la calèche et laisser le reste du monde sauter à pieds joints dans la Révolution industrielle avec un nouveau mode de transport” », affirme-t-il. « C’est exactement ce que font les entreprises de combustibles fossiles. »
Le GNL est souvent vu comme un combustible de transition. Mais la combustion de GNL rejette davantage de carbone dans l’atmosphère que les énergies renouvelables, explique Rajneesh Bhuee, responsable de campagne pour l’ONG néerlandaise Recourse. De plus, ajoute-t-elle, ces projets risquent de nuire à l’environnement et de déplacer des communautés.
Faisant écho à l’argument de Kaboub, Bhuee souligne que les infrastructures pétrolières et gazières, qui coûtent des milliards de dollars aux pays africains, seront rendues obsolètes dans quelques dizaines d’années par la transition actuelle des pays riches vers les énergies renouvelables. Cela laisserait derrière ce qu’on appelle des « actifs échoués ».
« Ils investiront probablement dans [les véhicules électriques] et les batteries », ajoute Bhuee. « Nous resterons coincés avec des pipelines, et personne pour acheter notre production. »

Une puissance énergétique
De nombreux partisans d’une transition axée sur les énergies renouvelables soutiennent que continuer à utiliser des combustibles fossiles, y compris le GNL, n’a pas de sens sur le plan économique. Ils soulignent que les infrastructures renouvelables deviennent de plus en plus abordables et que le continent dispose de vastes sources d’énergie verte encore inexploitées. Un rapport IRENA de 2021 estimait que le continent pourrait produire 1 000 fois l’électricité dont il a besoin d’ici 2040 rien qu’avec les technologies actuellement disponibles.
« C’est précisément parce que nous avons le droit au développement, et précisément parce que nous avons la souveraineté de décider du système énergétique que nous voulons utiliser, que nous ne devrions pas recourir à l’ancien système de production d’énergie, qui n’a jamais assuré la sécurité énergétique », déclare Kaboub, qui est tuniso-américain. « Nous devrions passer directement au nouveau système. »
Plusieurs pays africains améliorent l’accès de leur population à l’électricité renouvelable. Au Bénin, en Afrique de l’Ouest, l’accès a augmenté ces dernières années pour atteindre environ 43 % des ménages ruraux. Ce chiffre est bien supérieur à celui de la RDC, mais reste faible par rapport aux 84 % enregistrés dans les zones rurales à l’échelle mondiale. Mais le pays enregistre quelques succès grâce à l’installation de mini-réseaux solaires, qui fournissent de l’électricité aux communautés situées hors de portée des réseaux principaux.
Si le continent dispose d’un important potentiel d’énergie renouvelable et d’une demande en forte croissance, pourquoi la transition vers une électricité sans carbone est-elle si difficile ?
La plupart des experts s’accordent à dire que le problème ne réside pas dans l’état actuel de la technologie pour exploiter les sources renouvelables. La technologie a évolué, et des progrès continuent d’être réalisés, y compris pour répondre aux besoins de communautés comme celle de Lukwangulo en RDC.
« Il y a tellement d’innovations dans le domaine de la cuisson », déclare Shirley. « Le problème n’est plus dans la technologie. » Mais de nombreux ménages pourraient ne pas avoir les moyens de s’offrir ces nouvelles technologies ni l’électricité pour les faire fonctionner, à moins qu’il n’y ait des subventions ou une autre forme d’aide, ajoute-t-elle.
Cela tient en partie au manque d’industries.
En effet, sans usages industriels générant une demande plus élevée, les investisseurs sont moins incités à franchir le pas initial nécessaire pour mettre en place des infrastructures de production et de distribution d’électricité.
« Que fait-on en premier ? Crée-t-on une base de demande qui n’a pas l’électricité dont elle a besoin ? Ou investit-on dans la production d’électricité qui, pendant un certain temps, n’aura pas les consommateurs nécessaires pour s’autofinancer ? », ajoute Shirley, soulignant le dilemme. « Cela crée un véritable défi sur le plan financier. Cela rend très difficile l’élaboration de modèles économiques viables pour le continent. »

Lorsque les investissements dans le développement des infrastructures énergétiques se concrétisent, ils devraient toutefois favoriser un cercle vertueux de croissance, selon l’AIE.
« Ce n’est pas quelque chose que nous voyons comme incapable de s’autofinancer », déclare Adam Ward, analyste en politique énergétique et d’investissement à l’AIE et coauteur du rapport sur le financement de l’accès à l’électricité. « L’accès à l’électricité est un droit humain fondamental, mais c’est aussi un facteur de bénéfices économiques », notamment par l’augmentation des revenus.
« Nous l’avons vu à travers de nombreux pays », ajoute Ward, « et nous le voyons maintenant à travers l’Afrique. »
La clé pour libérer ces bénéfices réside alors dans la manière d’encourager les investissements initiaux, problématique à laquelle lui et ses collègues répondent dans leur rapport. Selon leurs calculs, l’Afrique a besoin de 15 milliards de dollars par an pendant les dix prochaines années pour garantir l’accès universel à l’électricité.
Pourtant, les investissements dans les énergies propres destinés au continent ne représentent qu’une infime fraction de ce qui est injecté dans le secteur à l’échelle mondiale, explique Karabo Mokgonyana de Power Shift Africa, en raison de la perception des risques et des difficultés liées à l’évolution de cette énergie.
Il y a peu de doute que le volume d’investissement pur doit augmenter. Le JETP sud-africain s’accompagne actuellement d’un engagement de financement de 8,5 milliards de dollars, mais cela reste bien en deçà des 100 milliards environ que les dirigeants du pays estiment nécessaires pour réussir la transition.
Un accès accru voudra dire « être plus intelligents avec les fonds que nous avons », selon Ward.
Shirley soutient que « le défi de la transition énergétique » doit être relevé à l’échelle locale, nationale et internationale. « Il n’existe pas de solution miracle », affirme-t-elle. « Augmenter la production solaire sur le continent ne suffit pas. Injecter davantage d’argent ne suffit pas non plus. Il nous faut une véritable réflexion systémique sur le défi de la transition énergétique. »

« Les ingrédients parfaits »
Shirley met en avant un modèle potentiel pour aborder la question du point de départ en matière d’offre et de demande. Au Kenya, par exemple, le WRI collabore avec les comtés pour accroître la production de l’électricité dont la filière laitière, qui dépend de la chaîne du froid, a besoin. La production pourrait commencer par un projet solaire relié au réseau principal, explique Shirley, ce qui est perçu comme un investissement attractif pour les financiers, car il existe déjà une demande pour les produits laitiers.
L’idée est de faire circuler l’énergie renouvelable tout en stimulant la demande commerciale. « Ensuite, la rentabilité pour l’approvisionnement et le service aux ménages devient presque un sous-produit », dit-elle. « Ça devient tâche facile pour un fournisseur d’énergie. »
L’objectif plus large est de développer non seulement des systèmes d’énergie verte solides, mais aussi des « économies florissantes et capables de résister aux chocs » qui soient autosuffisantes.
« Vous créez des vagues d’emplois, vous renforcez la résilience de la communauté, tout en maintenant un cap très faible en carbone », ajoute Shirley. « Le continent dispose des ingrédients parfaits pour concrétiser cette grande vision. »

Belinda Mongolare et Didier Makal ont participé à ce reportage.
Image de bannière : Des techniciens inspectent des panneaux solaires au Zimbabwe. Image de © PNUD Zimbabwe.
John Cannon est rédacteur chez Mongabay. Vous pouvez le retrouver sur Bluesky et LinkedIn.
Référence :
Peters, R., Berlekamp, J., Kabiri, C., Kaplin, B. A., Tockner, K., & Zarfl, C. (2024). Sustainable pathways towards universal renewable electricity access in Africa. Nature Reviews Earth & Environment, 5(2), 137‑151. https://doi.org/10.1038/s43017-023-00501-1
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