- Des habitants du Sud de Madagascar fuient leurs régions d’origine pour s’établir ailleurs, à cause du changement climatique.
- Des pratiques coloniales néfastes sont identifiées comme une cause profonde de cette tendance, selon un rapport d’Amnesty International.
- L’absence de stratégie, visant à protéger et à aider les personnes déplacées, est considérée comme une violation du droit de circuler librement et de choisir sa résidence.
- Sur le terrain, un certain nombre d’initiatives sont en cours pour tenter d’endiguer le phénomène migratoire lié au changement climatique sur lequel le débat doit être ouvert.
ANTANANARIVO, Madagascar — La France doit réparer les préjudices socio-écologiques, qu’elle a causés sous la colonisation (1896-1960), dans les régions du Sud de Madagascar, où plus d’un million d’habitants ont été sujets à la famine en 2021. Parmi les plus vulnérables au changement climatique au monde, Atsimo Andrefana, Androy et Anôsy sont victimes de sécheresses récurrentes, en lien avec le réchauffement planétaire, exacerbées par les méfaits des pratiques coloniales et le problème de gouvernance.
C’est l’un des points saillants d’un rapport d’Amnesty International, présenté à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 30 juillet dernier. Les auteurs du document intitulé « Cette souffrance me hante même ici » – Le combat pour les droits humains des Antandroy déplacé-e-s du Sud de Madagascar en raison du changement climatique demandent à l’ancienne puissance coloniale d’« assumer sa responsabilité historique dans la crise actuelle et de mettre en place une justice réparatrice pour les préjudices causés aux Antandroy, du fait de la colonisation ».
L’organisation recommande aux dirigeants français d’engager un dialogue constructif avec Madagascar, afin que justice soit rendue pour les méfaits du régime colonial, en particulier pour les actions perpétrées par l’administration française ayant contribué à augmenter la vulnérabilité des Antandroy aux famines causées par la sécheresse, qui favorise aussi le phénomène de tiomena (tempête de sable) avec ses effets dévastateurs. A ce titre, l’El Niño, en 1997-1998 et en 2016-2017, figurait parmi les facteurs amplificateurs des vagues migratoires, dans les régions du Sud du pays.
Selon Amnesty International, les famines engendrées par la sécheresse ont contraint, entre 2018 et 2024, environ 90 000 personnes du Sud de Madagascar, principalement des gens issus du groupe ethnique Antandroy, à quitter leurs terres ancestrales. L’ONG, basée à Londres, au Royaume-Uni, attribue l’origine profonde des déplacements internes dus à la sécheresse dans le Sud malgache aux agissements de l’administration coloniale française. Les plus pauvres et les plus vulnérables restent sur place, malgré eux.
L’organisation rappelle que la France a introduit dans la région Androy des espèces de cochenilles parasites de la famille de Dactylopiidae, pour éradiquer l’Opuntia monacantha, un cactus résistant à la sécheresse, qui y poussait en abondance. Trois Français, à savoir Raymond Decary (1891-1973), Henri Perrier de la Bâthie (1873-1958) et Georges Petit (1892-1973) ont été impliqués dans cette entreprise funeste. « Cette politique a contribué à la vulnérabilité des Antandroy aux sécheresses, phénomènes que les autorités malgaches et les scientifiques associent depuis quelques années au changement climatique mondial », dit Amnesty International dans un communiqué du 30 juillet dernier.

La destruction de cactus O. monacantha responsable des migrations
Depuis des siècles, les Antandroy connaissent des sécheresses chroniques. Mais elles ont commencé à déclencher des migrations internes à partir des années 1930, en pleine colonisation française. La destruction de l’espèce de cactus O. monacantha, qui a jusqu’alors permis aux Antandroy de survivre aux famines dues à la sécheresse, en est la cause première.
Cette plante a apporté suffisamment d’eau et de nourriture pour ne pas obliger les gens à quitter leurs terres ancestrales. « Cette végétation, qui couvrait environ 40 000 hectares de terres (Soit environ quatre fois la superficie de Paris, Ndlr), a été délibérément détruite de 1924 à 1929 par les autorités coloniales françaises, qui y ont introduit des cochenilles ayant fait l’objet de manipulations », affirme Amnesty International.
De ce fait, les mécanismes traditionnels, qui ont permis à la communauté de faire face aux sécheresses chroniques, ont été réduits à néant. En raison de l’accroissement de leur vulnérabilité aux famines imputables à la sécheresse, les Antandroy ont dû compter davantage sur des emplois faiblement rémunérés, que l’administration coloniale leur a offerts à d’autres endroits de l’île.
Famine, déplacements, expulsions et violations des droits
Selon les données historiques, la première grande famine, qui a suivi la destruction du cactus, a eu lieu en 1930. La sécheresse a alors déclenché une crise humanitaire appelée kere [prononcé kéré], signifiant « affamé jusqu’à la mort », dans le dialecte antandroy. Dans le seul district de Tsihombe, la moitié de la population a trouvé la mort ou a fui.
À partir de là, le kere, devenu synonyme de grande famine, à l’origine d’une mobilité saisonnière, tend à se répéter à l’infini, en partie sous l’effet du changement climatique. « Depuis la destruction du cactus O. monacantha, les chercheurs et chercheuses ont enregistré quinze épisodes de kere – le dernier en date ayant eu lieu en 2021 – qui ont entraîné à chaque fois le déplacement de milliers de personnes depuis la région Androy », affirme Amnesty International.
L’organisation a examiné le cas des déplacés climatiques ayant opté pour la région Boeny, dans le Nord-Ouest, située à 1 500 kilomètres d’Androy, pour leur survie. La constitution du fonds pour payer le frais de transport d’environ 50 USD est un vrai cauchemar pour les concerné-e-s.
Certains ont dû contracter des dettes, vendre leurs biens, s’arrêter en chemin pour prendre des emplois occasionnels ou encore demander à des membres de leur famille de leur envoyer de l’argent. Des enfants sont assignés à des tâches à la limite de l’esclavage moderne, auprès des créanciers, afin d’apurer les dettes.

En route, des familles ont dû s’arrêter pour travailler et se nourrir, dormant sur des marchés ou dans des forêts avant de pouvoir continuer le trajet. Certaines s’exposent, malgré elles, à l’exploitation sexuelle. « Une femme, Lia, a expliqué à Amnesty International, qu’elle avait été contrainte à des relations sexuelles avec des chauffeurs en échange d’une place dans les cars ». L’absence de stratégie, visant à protéger et aider les personnes déplacées, est ainsi considérée comme une violation du droit de circuler librement et de choisir sa résidence.
À leur arrivée, les personnes déplacées doivent faire face à des complications poignantes inhérentes à leur statut d’étrangers. Elles ne bénéficient d’aucune aide des pouvoirs publics pour accéder à des terres productives, entre autres. Ne sachant pas où aller, ils choisissent de camper sur des espaces à la lisière ou à l’intérieur des aires protégées, d’où ils sont expulsés manu militari.
Une autre femme de 28 ans, citée dans le rapport, raconte ce qui lui est arrivé lors d’une expulsion en juillet 2021 : « Les gendarmes ont fait irruption dans l’église, où j’étais en train de prier. A ce moment-là, sous le choc de les voir, j’ai accouché et puis j’ai fui [elle était enceinte de neuf mois au moment du fait]. Le cordon ombilical n’a même pas encore été coupé. L’Etat n’a rien fait. Ils se sont contentés d’arrêter des gens ».
Amnesty International note avec inquiétude, que le fait que les autorités ne tentent pas de remédier à la situation terrible des Antandroy et à ses causes profondes, y compris la négligence dont le gouvernement central fait preuve de longue date, a entraîné la dispersion de certaines familles, qui n’ont pas pu bénéficier de l’appui de l’État, ni d’organisations humanitaires aux fins du regroupement familial.

Solutions précaires
Dans le Boeny, l’administration régionale a entrepris d’aménager un site de réinstallation. Dépourvu de services essentiels, celui-ci ressemble à une prison à ciel ouvert, d’après Amnesty International. « Il se compose de 33 petites cases, dont les murs ne sont pas étanches, laissant entrer la pluie, le vent et la chaleur écrasante ».
« Pendant la saison des pluies, le niveau du fleuve Kamoro, situé à proximité, monte dangereusement, le courant est fort et le site se retrouve encerclé par des eaux infestées de crocodiles, coupé des services essentiels comme les marchés, les pharmacies, les hôpitaux et les écoles. En 2023, un homme a été attaqué par un crocodile et un autre s’est noyé en tentant de traverser ».
Une centaine d’Antandroy déplacé-e-s débarquent à Boeny, chaque semaine. Ailleurs, les migrants climatiques venant du Sud subissent des exactions. Ils sont mal vus et traités de tous les noms et de tous les maux. Parfois, ils sont marginalisés, menacés voire éliminés arbitrairement.
Un cas récent signalé à Andriba, dans la région Betsiboka, voisine de Boeny, crée la frustration de Ludovic Tsiatsisy, président de la branche locale de l’Association des natifs d’Androy à Madagascar (Fitea-M). « Quand il s’agit de nos enfants, les gendarmes tirent sur eux à bout portant », a-t-il dit à Mongabay au téléphone. L’enquête à ce sujet suit son cours.
Politiques intégrées alliant développement agricole et objectifs de la conservation. Dans une publication, parue en juin dernier dans Environmental Development, des chercheurs, dont des Malgaches, ont mis en lumière les problématiques des déplacés du Sud malgache qui ont rejoint la région Menabe, dans l’Ouest de l’île, une autre destination de choix pour eux. D’après le résultat de leur analyse, 89,1 % des gens ont quitté leurs villages à cause de la famine et des conditions de vie intenables.
Dans la région d’accueil, les déplacés s’introduisent dans l’aire protégée de Menabe Antimena (125 000 hectares), pour y planter du maïs principalement, en détruisant la forêt primaire. Il s’agit pourtant d’un sanctuaire de la nature abritant des espèces rares, dont le rat géant appelée Hypogeomys antimena et le plus petit primate au monde nommé Microcebus berthae, tous en danger critique, sans parler de baobabs Adansonia spp. Le couvert forestier, dans les communes affectées, a ainsi diminué de 22,1 % à l’intérieur de l’aire protégée en question, contre 36,4 % en dehors de son périmètre.
D’après le résultat de leur étude, 45,7 % des migrants comptent retourner chez eux une fois, ils parviennent à économiser suffisamment de fonds si 28,3 % désirent s’installer définitivement dans la région et 13 % entendent migrer vers d’autres zones plus productives après l’épuisement des ressources forestières sur la zone d’implantation actuelle. En effet, les déplacé-e-s du Sud sont en permanence en quête de terres vivables et plus vertes.
L’investigation scientifique révèle la complexité du lien entre la migration, la pauvreté et la déforestation pour mieux saisir les menaces réelles, auxquelles les aires protégées font face, dans les pays pauvres, où les gens dépendent des ressources naturelles, pour leur survie. Les migrants visent surtout les aires protégées, pour satisfaire leurs besoins, avec ce que cela suppose en termes de dégradation environnementale et d’amplification de la pauvreté qui, à leur tour, peuvent être exacerbées par le changement climatique.
Selon les chercheurs, les projections du changement climatique suggèrent, que la sècheresse s’amplifiera, et une plus grande perte de cultures se produira dans plusieurs régions, en particulier en Afrique australe, dont fait partie Madagascar. Ils proposent alors des solutions pour aider les acteurs, dont l’État, à tirer l’épingle du jeu.
Ils mettent en garde contre les prises de décision à la hâte, au détriment des stratégies bien mûrement réfléchies pour des impacts à long terme. Selon eux, la lutte contre la déforestation, due à l’agriculture, demande des politiques intégrées alliant développement agricole et objectifs de la conservation. Partant, ils préconisent la forte collaboration entre les départements chargés d’agriculture et d’élevage, d’un côté, et d’environnement et de développement durable, de l’autre.

Améliorer les infrastructures de base et les moyens de subsistance
S’en tenant au respect des droits humains, Amnesty International en appelle au bon vouloir des acteurs nationaux et internationaux. « La responsabilité d’aider et de protéger les Antandroy déplacé-e-s n’incombe pas seulement à Madagascar. Les partenaires régionaux et internationaux, notamment la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), l’Union africaine, les Nations unies et les organisations humanitaires doivent mobiliser des ressources pour accélérer les démarches d’adaptation », a déclaré Tigere Chagutah, directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, lors de la présentation du rapport, à Johannesburg, le 30 juillet.
L’organisation londonienne pousse Antananarivo à agir. « A ce jour, Madagascar n’a toujours pas pris des mesures pour demander à la France de reconnaître sa responsabilité ou de fournir de réparations pour la destruction du cactus O. monacantha. Bien que l’Union africaine et des rapporteurs et rapporteuses des Nations unies aient reconnu les conséquences néfastes durables du colonialisme, en particulier la façon dont ces actes continuent aujourd’hui encore d’affaiblir la résilience face au changement climatique, le gouvernement malgache n’a pris aucune mesure officielle et n’a fait aucune déclaration publique sur ce point précis », lit-on dans le rapport d’Amnesty International.
Sur le terrain, le projet Mionjo, auquel la Banque mondiale alloue 100 millions USD pour 2021-2025, vise à améliorer les infrastructures de base et les moyens de subsistance, dans les zones rurales des trois régions du Sud de Madagascar, grâce à une approche de développement local dirigé par la communauté.
L’initiative met l’accent sur l’inclusion des jeunes et des femmes, afin d’améliorer les perspectives économiques, avec une vision à long terme consistant à aider les autorités locales à promouvoir un engagement significatif et durable des habitants du Sud. Une des composantes-clés du projet consiste en la mise en place d’une ceinture verte le long du littoral des trois régions victimes des sécheresses, pour renforcer la lutte contre la désertification et la résilience au changement climatique.
En outre, il est temps d’exploiter le potentiel halieutique de ces régions souffre-douleurs pour combattre le kere. Le ministère de la Pêche et de l’Économie bleue, dirigé par Dr Tsimanaoraty Paubert Mahatante, est originaire d’Ambovombe Androy, œuvre dans ce sens. Les stocks théoriques, disponibles dans l’océan Indien au sud d’Anôsy et d’Androy, sont évalués à plus de 69 000 tonnes de poissons pélagiques (capitaine, vivaneau et thon) et de petits pélagiques (maquereaux et sardinelles).
« La présence d’un plateau continental de 870 000 km² dans cette zone favorise l’abondance des ressources. Ledit plateau correspond à la zone euphotique ou la zone superficielle des océans (et des lacs), où la photosynthèse se développe bien. Dans cette section des eaux territoriales de l’île, ce fait naturel se combine avec le phénomène d’upwelling ou la remontée à la surface d’eau froide profonde, mais riche en nutriments, à la source des phytoplanctons et des zooplanctons, la base de la chaine alimentaire marine », explique le ministre.
Ce même upwelling contribue aussi à la récurrence des sécheresses dans le Sud malgache. Il limite l’évaporation de la mer. L’atmosphère de la zone est ainsi pauvre en humidité. L’upwelling devrait quand même être traduit en avantage du fait qu’il est à la source de l’enrichissement trophique, c’est-à-dire la disponibilité en grande quantité de nutritions en mer.
Avec ou sans les pluies, ce phénomène se produit toujours dès qu’il y a du vent parallèle à la côte. Il s’intensifie en présence de montagnes sous-marines. Mahatante dit avoir passé plus d’une décennie à étudier et à comprendre l’upwelling. Selon sa conclusion, l’appui à la pêche est l’une des solutions à privilégier pour tenter d’enrayer le kere, qui malmène le Sud. A cette fin, des infrastructures de pêche modernes sont en cours d’installation sur le littoral des régions du Sud, afin de booster les activités de pêche locale.

Renforcer la résilience des communautés
Le 17 juillet dernier aussi, le Système des Nations unies et le gouvernement malgache ont lancé le projet conjoint de 36 mois destiné à réduire les tensions et les conflits induits par les impacts du changement climatique dans l’Atsimo Andrefana et l’Androy. Le Fonds des Nations unies pour la Consolidation de la Paix finance, à hauteur de 3,5 millions USD, l’initiative ciblant près de 435 000 personnes dans le district d’Ambovombe et celui d’Ampanihy, avec un focus sur les femmes et les jeunes.
Madagascar est le premier pays à bénéficier d’un tel projet à travers une approche de prévention des conflits et de maintien de la cohésion sociale, dans un contexte où les ressources naturelles deviennent un enjeu vital pour les communautés. Le changement climatique est en effet reconnu comme un facteur accélérateur de conflits.
Dans les régions du Sud malgache, près de 62 % des conflits sont directement liés à une compétition pour accéder et utiliser les ressources naturelles qui sont limitées. Cette raréfaction des ressources, couplée à une perte en biodiversité, à la pauvreté et à l’insuffisance des services publics et des infrastructures, accroît les tensions entre communautés, exacerbe les inégalités et la vulnérabilité.
Les filles et femmes sont les plus victimes et ce phénomène pousse les familles à migrer, à la recherche de meilleures conditions de vie. Dans ce contexte, la migration, qu’elle soit temporaire, saisonnière ou permanente, devient à la fois une stratégie d’adaptation pour les ménages et un facteur de pression supplémentaire sur les ressources et les services dans les zones d’accueil.
Le nouveau projet, mené avec les Nations unies, intègre des actions spécifiques de gestion des dynamiques migratoires et de renforcement de la cohésion sociale entre communautés hôtes et populations migrantes, en vue de prévenir les tensions et de favoriser le vivre-ensemble. Il abordera également les questions de l’inégalité de genre, des violences, de l’exclusion sociale, de la fragilité économique et de la marginalisation, et cherchera à renforcer la résilience des personnes et des communautés affectées.
Les autorités et les communautés locales seront également accompagnées pour bénéficier de services publics améliorés, et pour gérer de façon équitable et efficace les ressources naturelles, avec une attention particulière à l’eau, une ressource vitale. « Des espaces de dialogues inclusifs seront créés et opérationnalisés pour la gestion et la résolution pacifique des conflits », dit un communiqué diffusé lors du lancement du projet.

Protéger le système climatique
Le 23 juillet dernier, la Cour internationale de Justice à La Haye, aux Pays-Bas, a donné son avis consultatif sur les obligations des États en matière de changement climatique. Au passage, elle souligne que les États ont l’obligation, en vertu du droit international des droits de l’homme, de respecter et de garantir la jouissance effective des droits de l’homme en prenant les mesures nécessaires pour protéger le système climatique et autres composantes de l’environnement.
La Cour pointe du doigt la responsabilité historique des pays développés vis-à-vis du réchauffement mondial, qui, en vertu de la justice réparatrice, sont redevables envers les pays pauvres victimes de répercussions considérables, sans disposer les moyens adéquats pour leur résilience.
Toute action néfaste, qui risque de compromettre encore plus le contexte présent et le futur, doit aussi être abandonnée au profit des solutions durables. Au fond, tous les instruments juridiques internationaux en vigueur doivent être respectés, pour que les anciennes puissances coloniales assument pleinement leur responsabilité historique dans les problèmes des nations anciennement colonisées. Ceci est valable pour relancer le débat sur la responsabilité de la France dans la souffrance chronique du Sud malgache, au nom de la justice climatique et de la réparation matérielle, financière et symbolique..
Image de bannière : Effets des sécheresses associées au phénomène de tiomena dans l’Androy, au sud de Madagascar. Image de Rivonala Razafison prise en novembre 2023.
Citation :
Andrianandrasana, H.T., Jones, N. et al. (2025). « Links between poverty, climate-induced migration and deforestation in western Madagascar ». Environmental Development 56, 101284 https://doi.org/10.1016/j.envdev.2025.101284
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