- Jérôme Koudzo Adjima, tradithérapeute togolais surnommé "Monsieur Antibiotique", a mis en place, en 2009, une forêt médicinale à Kouma-Konda, une localité située au sud-ouest du Togo, dans la région des Plateaux, pour préserver des plantes aux vertus thérapeutiques et cosmétiques en voie de disparition.
- Son projet, apprécié par la population et différents acteurs de développement locaux, vise aussi à lutter contre la dégradation de la biodiversité et la perte des savoirs des vertus naturelles des plantes.
- Des années après, sans soutien, cette forêt d’un hectare, est devenue un atout précieux pour la communauté locale, une destination des touristes et un espace de formation des tradithérapeutes et médecins sur les vertus des plantes.
- Malgré les défis financiers et un besoin sécurisation de la forêt, Adjima ambitionne de dupliquer son initiative dans d'autres régions du Togo, pour sauvegarder davantage d'espèces et transmettre son savoir-faire aux générations futures, tout en exportant à l’international son savoir-faire.
Affectueusement surnommé par la population « Monsieur Antibiotique », Jérôme Koudzo Adjima avec ses enfants et neveux, nous accueillent, le lundi 18 novembre 2024, dans sa maison à Kouma Konda, une localité située à environ à 140 kilomètres (87 miles) au nord-ouest de Lomé (capitale du Togo), dans la Commune Kloto 3.
Aussitôt arrivé et à peine assis, ce matin-là, qu’il demande à son fils aîné, d’apporter une potion qu’il a lui-même concoctée.
« Je l’appelle eau de vie et cette potion aide à éliminer les impuretés des artères pour améliorer la circulation sanguine et réguler le taux de glycémie. Elle est faite à base de plantes médicinales », nous assure-t-il avant de recevoir nos salutations.
Fils de feu Adjima, célèbre herboriste/tradithérapeute élevé dans l’Ordre National du Mérite par l’ancien président Gnassingbé Eyadéma (1935-2005), Adjima a entrepris, depuis 2009, la création d’une forêt à vocation thérapeutique et cosmétique.
Une décision qu’il a prise à l’issue d’un énième périple à la recherche d’une plante dont il recherchait les feuilles et les racines pour secourir un villageois.
« Compte tenu de la disparition des plantes, nous mettons parfois deux jours pour faire des recherches et difficilement, nous trouvons un peu pour sauver les malades. C’est ce qui nous a poussés à initier le projet de reboisement des plantes médicinales. Ce projet a démarré le 5 février 2009 et se poursuit jusqu’à présent. La forêt couvre désormais une superficie d’un hectare », raconte-t-il.

Son objectif était d’avoir à proximité des plantes qui lui permettraient de proposer des recettes aux populations ayant recours à la médecine traditionnelle.
« En créant cette forêt, il s’agit de garder les plantes en disparition tout près pour pouvoir sauver rapidement les patients qui se réfèrent à nous, mais aussi pour aider la communauté. C’est aussi un moyen de préserver ces plants à plusieurs vertus », confie-t-il.
Ainsi, sont recensées dans cette forêt plusieurs espèces dont l’acajou, l’acacia, le Vitex doniana communément appelé « prunier noir », les plantes tinctoriales (plante servant à préparer des colorants et des teintures), le Rauvolfia vomitoria ou encore le Syzygium aromaticum, connu sous le nom « clou de girofle », l’Anthocleista djalonensis, le Senna alata ou le dartrier et Blighia sapida appelé « cervelle végétale » en français
Avec ces plantes, il propose plusieurs recettes et produits, qu’il qualifie de « bio », pour soigner et guérir différentes maladies dont les plaies incurables, des baumes de massages, des produits de gommage de peau, de sinusite, d’hémiplégie aux patients qui se réfèrent à lui à Kpalimé, à Lomé, au Ghana et en Europe.

Galvaniser par les vertus des plantes
La luxuriante forêt à vocation médicinale, qui rallonge la liste des atouts touristiques de la commune Kloto 3, n’aurait pas existé sans le courage et la détermination d’Adjima. Ce dernier raconte n’avoir pas disposé de véritables moyens au démarrage de son initiative visant à sauver les plantes médicinales en extinction. Mieux, c’est cet engagement à sauvegarder ces espèces végétales qui est sa source de motivation.
« Au départ, ce n’était pas facile. Avec le peu de moyens dont nous disposions, nous avons lancé notre initiative. Pour trouver les plantes en voie de disparition, nous avons dû nous rendre dans plusieurs zones, y compris au Ghana, afin de collecter des espèces pour les reboiser. Le projet a été entièrement financé avec nos propres fonds », dit-il.
Pour voir son rêve se réaliser, il devrait s’armer aussi de courage faute de maitrise des conditions climato-pédologiques qu’exigent certaines plantes ou graines collectées parfois à des centaines de kilomètres de son Kouma-Konda natale.
« On n’a pas eu les résultats en même temps. Ça n’a pas été facile. Donc, nous avons démarré avec beaucoup de difficultés. Parfois, les plants que je ramène pour mettre en terre chez moi après une longue distance ne poussent pas. D’autres fois aussi, c’est la méconnaissance de la durée de germination de certaines graines d’arbres ou encore de l’espacement entre deux plants qui constitue la difficulté », explique-t-il.
De ces difficultés, il finira par mettre en place, avec l’aide de ses neveux et de ses enfants une pépinière qui lui a permis de disposer des plants et de faire le reboisement à des périodes propices.
Pendant ce temps, au sein de sa communauté à Kouma-Konda, raconte-t-il « personne ne semblait s’intéresser à son initiative ». Même au sein de sa grande famille, peu de gens y accordaient un intérêt.
« Les gens ne comprenaient pas comment je peux avoir l’idée de créer une forêt médicinale au lieu de faire un projet qui va me faire gagner de l’argent toute suite. Certains habitants même de ce village, qui aujourd’hui bénéficient de notre forêt, se sont moqués de moi. Un jour, pendant que je revenais du Ghana avec mon fils, tenant des échantillons de plants et des graines, nous avons rencontré deux personnes. La première s’est bien moquée de nous, j’étais peiné de son raisonnement : il ne comprenait pas que je puisse avoir une telle pensée. C’est seulement la deuxième qui nous a encouragés et reconnu l’intérêt de créer une forêt médicinale », se rappelle-t-il.

Co-bénéfices pour la biodiversité et la culture
Si Adjima se réjouit de son initiative qui lui permet, à travers ses connaissances des vertus thérapeutiques des plantes de sauver des vies, la forêt qu’il a créée joue un rôle essentiel dans la conservation de la biodiversité.
« Aujourd’hui, au vu de la dégradation très avancée de notre biodiversité et de notre environnement en général, l’initiative de M. Jérôme est fort appréciable. Cette forêt permet de préserver tout ce qui est biodiversité. Si vous visitez la forêt, non seulement il y a des plantes qui rendent service à la population, mais aussi des animaux qui y trouvent refuge », explique Alexandre Pitassa, environnementaliste et chef de division agriculture durable et protection de l’environnement au sein de l’ONG Centre d’Action pour le Développement Rural (CADR), dont les locaux sont situés à quelques mètres de la forêt.
Au-delà de la biodiversité, cette forêt permet, selon Pitassa, de préserver les connaissances culturelles liées aux vertus de certaines plantes et de les transmettre aux générations futures.
« Depuis des centaines, voire des milliers d’années, nos pratiques culturelles traditionnelles ont joué un rôle crucial dans la préservation des ressources naturelles. Ces pratiques incluent l’utilisation des ressources naturelles à des fins tradithérapeutiques et cosmétiques, permettant de maintenir des espèces précieuses au fil des générations. Cependant, aujourd’hui, ces espèces autrefois préservées, sont en voie de disparition, et c’est en cela que cette initiative est à encourager en ce sens qu’elle donne et donnera l’opportunité à la jeune génération d’acquérir ces savoir-faire », précise-t-il.
Pour Dr Poyodi Kola, enseignant-chercheur en physiologie et pharmacologie à la Faculté des sciences et technologies de l’université de Kara (Togo), cette initiative d’Adjima est louable. « Les autorités locales et les chercheurs du domaine des plantes médicinales devraient encourager et soutenir l’initiative, car elle contribue à la conservation de certaines espèces en voie de disparition. A grande échelle, cette initiative permettra de disposer de la matière première végétale abondante pour la formulation des phytomédicaments en quantité suffisante. L’apport de l’expertise des chercheurs devrait être un grand atout pour un plus grand impact de l’initiative », a-t-il dit à Mongabay.

Adjima une fierté pour Kouma-Konda
Au-delà de la conservation de la biodiversité, cette forêt constitue une boîte à « pharmacie » pour les habitants de Kouma-Konda et ses environs qui se réjouissent « finalement » de l’initiative d’Adjima.
« La forêt médicinale de M. Jérôme est une très bonne initiative. Cette forêt nous permet d’avoir des remèdes naturels contre certaines maladies comme les infections, l’anémie, le paludisme, le diabète, les morsures de serpent et de scorpion et bien d’autres maladies. Personnellement j’ai été traitée par ce monsieur plusieurs fois notamment, après mon accouchement. Et ses produits sont très efficaces », témoigne Afi Douyiboe, habitante de Kouma-Konda.
Elle n’est pas seule. « Notre maison est située juste à côté de la forêt. D’ailleurs, c’est dans notre cour que les gens passent pour y accéder. Donc, en quelque sorte, je suis la gardienne de la forêt. Et étant très proche de cette forêt précieuse et très rare, nous en profitons énormément. A chaque fois que nous avons un problème de santé, nous n’hésitons pas à nous approcher du propriétaire qui a toujours une solution pour nous. Depuis longtemps, je n’ai plus mis pied à l’hôpital si ce n’est pas pour faire des analyses médicales », a déclaré madame Lebenè Alagè à Mongabay, avec un visage souriant.
« L’initiative est très bonne. Elle aide les riverains dont certains n’ont aucun moyen pour aller à l’hôpital et qu’elle soigne avec compassion sans exiger quoi que ce soit. Il m’a plusieurs fois donné des recettes qui ont toujours marché, et des pommades qui soulagent mes douleurs. C’est très bien », dit Aimé Adjima, artiste-peintre, neveu de Jerôme Adjima qu’il surnomme d’ailleurs « Monsieur antibiotique » ou encore « Sérum ».

Un vivier pour la cosmétique et un atout touristique
Pour le patron des acteurs togolais du secteur de la beauté et de la cosmétique, Eric Ametsipe, « Monsieur Antibiotique » « fait un travail excellent pour préserver des espèces assez rares à trouver pour la cosmétique et pour aider les patients ».
Aussi, la forêt d’Adjima n’est-elle pas seulement à vocation thérapeutique. Elle constitue aussi un point d’approvisionnement des éléments essentiels pour la fabrication ou la composition des produits cosmétiques.
« M. Adjima fait un travail exceptionnel qu’il faut reconnaitre avec sa forêt. Il nous fournit des plants pour la préparation des savons et autres produits cosmétiques. Depuis que je collabore avec lui, il m’a déjà aidé à composer des produits pour des traitements sur la peau, les cheveux, les ongles, la mauvaise haleine, les massages et bien d’autres », témoigne Eric Ametsipe, président de l’Association Vallée des Métiers de Beauté (VMB), une structure regroupant les acteurs du secteur de la cosmétique au Togo.
Cette association a fait de lui son « expert en sélection des plants » pour ces différents projets de portée internationale. En février 2024, il est nommé officiellement « Responsable VMB chargé des plantes tinctoriales et des plantes à usage cosmétique, pour la promotion des métiers africains de beauté ».
Si pendant longtemps, le château Vial construit à Kouma-Konda en plus du climat et du paysage verdoyant, attirait les touristes dans la Commune de Kloto 3, la forêt médicinale est désormais aussi une curiosité des visiteurs étrangers.
« Aujourd’hui, je suis très content de l’état de la forêt et de l’attention dont elle fait l’objet depuis quelque temps après avoir rencontré M. Eric, le directeur de l’Association VMB, qui m’a fait aussi connaitre l’ONG JVE « Jeunes Volontaires pour l’Environnement ». Avec le coup de pousse qu’il me donne à travers la communication, maintenant, nous commençons par avoir des visiteurs-touristes », confie Adjima.
En effet, en août 2024, les deux ONG ont organisé sur le site de cette forêt la première édition de la Journée des plantes à usage cosmétique avec l’appui du Réseau Africain de la Biodiversité (ABN). A cette occasion, des médecins et spécialistes de la cosmétique ont été formés par Adjima sur les vertus de certaines plantes qui peuvent remplacer des produits chimiques. C’est à cette occasion aussi qu’une plaque indicative de la forêt a été installée au profit des visiteurs.

Créer autant que possible
Jérôme Adjima, qui est devenu tradithérapeute grâce à son père, qui l’a initié sur la vertu des plants en 1985 après une grave maladie qui l’a alité pendant 2 ans, nourrit l’espoir de pouvoir dupliquer son initiative un peu partout au Togo.
« Notre objectif, c’est d’élargir la parcelle et de dupliquer aussi l’initiative. Si les gens nous comprennent, je serai heureux de la développer dans plusieurs zones. Parce qu’il y a des malades partout, et s’il y a des parcelles médicinales à côté, dans plusieurs zones, ça peut sauver les gens et éviter peut-être de se déplacer jusqu’à Kouma-Konda. Voilà notre objectif », dit-il.
Dans cette perspective, il met depuis 2022 son expertise au bénéfice de l’ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement, basée au Togo, en l’accompagnant dans le cadre d’un projet de création de forêt à vocation tradithérapeutique et cosmétique.
« Avec l’expertise de M. Jérôme, nous sommes en train de dupliquer la création d’une forêt médicinale à Kpélé-Zionu dans la Commune Kpélé 1. A ce jour, nous avons deux hectares que nous avons commencé à reboiser avec des plants médicinaux et des plants à vertus cosmétiques sur un total de 10 hectares de terre que nous dédions à ce projet. Les pépinières sont déjà prêtes. L’ambition, c’est de pouvoir, d’ici à 2027, disposer de 10 hectares de forêts à vocation médicinales et cosmétiques, ce qui sera une première au Togo », confie Dodji Movia, agent de développement à l’ONG JVE.
Suivant l’exemple de l’ONG JVE, Adjima plaide pour un accompagnement surtout financier pour étendre son initiative à l’échelle nationale. Une initiative que recommande Alexandre Pitassa de l’ONG CADR à toutes les 117 communes du Togo.
« Il faut que cette initiative se multiplie parce que en fonction des zones, en fonction de la géographie, en fonction des cultures, les plantes à vocation thérapeutique vont différer. Alors si l’initiative se trouve uniquement dans Kloto 3 ici, peut-être que ce que les gens de la commune Kloto 1 feront, permettra de conserver deux, trois autres espèces spécifiques de plus et ainsi de suite dans toutes les communes. Cette approche d’une forêt dans chaque commune permettra de sauvegarder la biodiversité, et d’aider aussi les populations. Je pense qu’on peut en avoir, même si c’est cinq hectares, deux hectares, un hectare », recommande-t-il.
La duplication de cette forêt permettra aussi de préserver la culture de chaque communauté et de transmettre le savoir-faire de la médicine traditionnelle.
« Cette initiative va aussi permettre de transmettre nos savoir-faire culturels en termes d’utilisation des plantes. Parce que le savoir en termes de tradithérapie ne doit pas se perdre. Nous l’avons en partie perdu. Mais il faut qu’il y ait ce genre de forêt dans des milieux, pour permettre à ce qu’on puisse éduquer la jeune génération. C’est très important. Sinon, dans 5-10 ans à venir, la jeune génération ne saura pas comment on peut se soigner avec les plantes », a précisé Pitassa.

Une académie d’Adjima sur la vertu des plantes
La vision d’Adjima est aussi de transmettre son savoir faire avant de quitter ce monde des vivants.
« J’ai la conviction que, tôt ou tard, je vais mourir, alors je veux autant que possible dupliquer la forêt et transmettre la connaissance sur les vertus des plantes tout comme l’a fait mon papa défunt, et qui est bénéfique aujourd’hui à tous », dit-il.
Aujourd’hui âgé de 57 ans, il forme déjà son fils et son neveu, à la maitrise des vertus thérapeutiques des plantes et à la conservation de ces plantes utiles. En plus de ces derniers, il accueille aussi des jeunes tradithérapeutes qu’il outille sur les vertus des plantes.
« Les gens viennent ici pour suivre des formations et découvrir si les plantes ont réellement des propriétés curatives. Beaucoup s’interrogent, car ils achètent des produits en pharmacie sans comprendre comment ces produits sont transformés avant d’être mis en vente. Lors de leur visite, nous leur donnons des cours et partageons avec eux des recettes à base de plantes médicinales », dit Adjima.
Des médecins issus des universités, il en forme aussi selon les témoignages du président de l’Association VMB. « Dans le cadre de notre collaboration, j’amène des médecins et des universitaires que je forme aussi sur les vertus des plants », confie-t-il.

Œuvrer à la conservation et à la gestion durable
Si aujourd’hui, Jérôme Adjima, surnommé « Monsieur Antibiotique » fait la fierté de sa communauté, il doit pourtant relever le défi de la conservation de sa forêt. Car, confie-t-il, « des personnes, qui ignorent encore la bienfaisance des plantes issues de la forêt, coupent clandestinement certaines espèces d’arbres ».
« Nous souhaitons clôturer la forêt afin de la sécuriser, parce que les personnes qui ignorent la valeur de ce que nous faisons y pénètrent et coupent les plantes de manière désordonnée. Le fait que la forêt ne soit pas clôturée facilite l’accès à toute personne et cela amenuise nos efforts. Nous n’avons pas non plus la possibilité de surveiller la forêt de manière permanente », explique-t-il.
Au-delà de la conservation, Adjima exprime un besoin d’accompagnement devant lui permettre de commercialiser les produits de la forêt et d’exporter son savoir-faire tout en veillant à son exploitation durable.
« La création de cette forêt nous a fait beaucoup dépenser. Il faut aujourd’hui pouvoir valoriser ces plantes et faire connaitre notre initiative au plan international. J’ai besoin d’aide pour continuer l’initiative et conserver la forêt. Nous envisageons aussi de créer une boutique pour exposer nos produits et savoir-faire », dit-il.
Il porte dorénavant cette vision à travers son « Association Lendemain Meilleur » qu’il a créée aussi avec la perspective d’offrir un avenir radieux à tous, grâce à des forêts et aux vertus des plantes.
Image de bannière : Jérôme Koudzo Adjima marchant dans la forêt avec son coupe-coupe en main. Image de Charles Kolou pour Mongabay.
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