- La Guinée est un pays qui abrite un grand gisement mondial de fer pur et d’une grande teneur.
- La société de droit chinois China Railway et le Gouvernement guinéen, avaient été accusés par des activistes de détruire une foret longtemps connue comme habitat des singes.
- En plus, un projet d’exploitation industrielle d’un gisement de la partie sud-est de la Guinée est aussi la cause de la menace réelle de ces animaux en cours d’extinction.
GuiLe projet d’exploitation industrielle du gisement de fer de Simandou dans la partie Sud-est de la Guinée menace les chimpanzés, selon les activistes.
Depuis un certain temps, une société chinoise China Railway a entrepris des travaux pour atteindre une mine de fer située dans les montagnes de Simandou, un peu plus au sud-est de ce pays de l’Afrique de l’Ouest.
Les massifs montagneux de Simandou sont situés au sud-est de la Guinée et sont connus pour être riches en minerais de fer. Les gisements de fer de Simandou sont connus comme étant les gisements de fer pur non encore exploités. Ils se trouvent dans la zone dite Guinée Forestière qui couvre 70% du pays tandis que le fer qui s’y trouve représente le minerais de fer le plus pure du monde avec comme teneur variant entre 66 et 68%.
En 2020, la société minière anglo-Australienne Rio Tinto PLC a obtenu l’autorisation d’exploiter une partie du gisement de fer de Simandou. Celui-ci représente le plus grand gisement de fer au monde. L’exportation du minerai est prévue en 2026 par le chemin de fer et le port en construction par un consortium qui a recruté China Railway sous l’encadrement de la Chine.
Les chimpanzés et leurs habitats sont menacés
La population des chimpanzés comptait 1 million de membres dans les années 1960 mais elle compte actuellement 300.000 membres selon des chiffres des organisations des activistes dans ces massifs montagneux.
Les chimpanzés sont de plus en plus menacés par l’extension notamment des villes mais aussi par la chasse, le braconnage et la pression démographique.
La construction de deux tunnels d’une distance de 20 kilomètres dans les préfectures de Kindia et Mamou, situées à près de 300 kilomètres de Conakry représente une réelle menace pour les chimpanzés de l’ouest, classés « en danger critique d’extinction» par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Perturbés par les bruits de dynamitage ces primates voient leur habitat dévasté et moins sur et se sentent obligés de quitter les lieux sans savoir où aller et risquent de se retrouver entre les filets des braconniers qui seraient aussi motivés par ces situations.
La Guinée abrite presque la grande partie des chimpanzés et singes de l’Afrique de l’ouest soit deux tiers des 58.000 chimpanzés de l’ouest qui restent malheureusement dans la nature, selon l’Union Internationale de Conservation de la Nature.
Travaux sans études de faisabilité.
Les activistes dénoncent aussi le début des travaux de construction du chemin de fer sans études de faisabilité. Cependant, l’article 28 du Code guinéen de l’environnement exige pour tout projet susceptible d’avoir un impact sur l’environnement, que les évaluations environnementales soient terminées et approuvées avant la phase de réalisation. Ce qui n’a pas été le cas, selon les activistes.
Dans le cadre de la construction du tunnel ferroviaire entre Simandou et le port de Matakong, un habitat pour une espèce de chimpanzé en danger critique d’extinction n’est pas respecté. Le plan de gestion environnementale censé orienter les travaux est introuvable, selon pas mal d’activistes. Interrogé sur la question le 28 juillet 2021 par l’agence d’information Reuters, China Railway est restée muette, préférant supprimer de son site web, sa déclaration mentionnant l’explosion des flancs de colline, selon Afrik21.
La Banque Mondiale avait alerté en 2019 que la nature et l’ampleur des travaux du projet de mine de fer de Simandou représentaient des risques pour l’environnement et la biodiversité de cette partie de l’Afrique. .