- L’ours malais (Helarctos malayanus) figure sur la liste des espèces vulnérables établie par l’UICN. La destruction de son habitat et le trafic de l’animal pour la médecine traditionnelle sont autant de menaces à sa survie. Par le passé, on pouvait trouver cet animal sur les territoires de l’Asie du Sud-Est, au Sumatra et à Bornéo. Mais aujourd’hui, la répartition de cet animal sur ces territoires est très inégale.
- L’ours malais est considéré comme une espèce clé. Il est participe activement à la dispersion de graines, et il est également impliqué dans la lutte antiparasitaire et le cycle des nutriments. Par conséquent, même si cet animal fait l’objet de très peu d’études, on peut estimer que l’extinction de cette espèce aurait des conséquences dramatiques sur les forêts tropicales.
- D’après les lois nationales et internationales pour la protection de la vie sauvage, la chasse à l’ours malais est interdite. Malheureusement, ces lois sont très peu respectées et le trafic international de la bile d’ours utilisée pour la médecine traditionnelle est en plein expansion.
- Dans certains pays comme l’Indonésie, les défenseurs de l’environnement font des recherches sur le comportement de l’ours malais pour améliorer la protection et la réhabilitation de l’espèce. D’autres veulent faire disparaître les exploitations agricoles dans lesquelles est prélevée la bile d’ours. Ils veulent également mettre un terme au trafic en imposant une loi nationale solide, en multipliant les contrôles et en sensibilisant le public.
L’ours malais n’est peut-être pas l’animal le plus connu dans l’Asie du Sud-Est, mais c’est sans aucun doute l’un des plus attachants, même si cela n’aide pas vraiment à le protéger. Ces charmants animaux curieux résident sur les terres d’Asie, au Sumatra et à Bornéo et ils sont menacés par le braconnage pour la médecine traditionnelle. Leur habitat de forêt tropicale est aussi en train de disparaître à cause de l’expansion des exploitations agricoles comme les plantations d’huile de palme et autres cultures.
À l’heure actuelle, cette espèce figure sur la liste des espèces vulnérables par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Le nombre d’ours malais a diminué de plus de 30% ces trente dernières années (soit trois générations d’ours malais). Et bien que de nombreux organismes fassent des recherches pour protéger l’aire de répartition de l’Helarctos malayanus, on connaît très peu la biologie, le comportement et les moyens de préservation de cette espèce.
L’ours malais est le plus petit des ours, pesant à peine entre 35 et 80 kg. Cependant, ce petit omnivore a un grand appétit, il se nourrit aussi bien de fruits que de termites mais aussi de vers de terre, d’oeufs, de tortues, d’oiseaux et de larves d’insectes. Mais ce qu’il préfère, ce sont les figues, et bien sûr, tout comme Winnie l’Ourson, le miel. Miel qui vient ravir leur extraordinaire langue de 45 cm (la plus longue chez les ours) qui lui permet de creuser habilement les troncs d’arbre et de récolter le miel directement des ruches.
Malheureusement pour celui qu’on appelle à juste titre ‘honey bear’, cet appétit le met souvent en danger car dans sa quête de nourriture, il se retrouve souvent à proximité des fermes et des villages où l’ours malais est loin d’être le bienvenu.
En 2015, les résultats d’une étude ont prouvé que 46% des agriculteurs de la région centre-ouest du Sumatra se sont confrontés à des ours malais, qui viennent la plupart du temps piller les récoltes. Les chercheurs ont découvert que les dégâts causés sur les récoltes et la déprédation du bétail « correspondaient aux périodes de précipitations et étaient nettement plus importants lorsque les cultures de rente parvenaient à maturité ». De ce fait, les agriculteurs sont loin de trouver cette espèce très ‘attachante’, ils veulent plutôt que ces fauteurs de trouble disparaissent définitivement de leurs terres.
On estime que ce type de problème ne fera qu’empirer avec l’augmentation de l’abattage des arbres et les changements climatiques qui vont réduire le nombre de fruits sauvages. De plus, l’expansion des terres agricoles ainsi que la croissance de la population en Asie vont venir se heurter à l’habitat de forêt tropicale de l’ours malais.
Une espèce clé
L’Helarctos malayanus est une espèce vitale pour la survie de son environnement. « L’ours malais joue un rôle écologique important sur l’écosystème des forêts, » a déclaré Siew Te Wong, fondateur du Bornean Sun Bear Conservation Centre.
Cet animal une espèce clé, et sa disparition pourrait altérer tout un écosystème de façon dramatique. Comme l’ours malais raffole des fruits, il participe activement à la dispersion des graines, ce qui contribue à la survie des arbres de forêt. L’ours malais est également impliqué dans la régulation du nombre de parasites dans les forêts comme les termites. Lorsqu’il cherche des fourmis ou des abeilles, l’ours crée de nouvelles cavités dans les arbres grâce avec ses griffes particulièrement acérées. En faisant cela, l’animal est indirectement à l’origine de la création d’espaces de vie pour des espèces comme le calao, l’écureuil volant et d’autres petits êtres vivant dans les arbres. En creusant dans les litières de feuilles à la recherche de nourriture, l’ours malais laisse des restes pour les pilleurs comme le faisan ou la perdrix, ce qui permet d’assurer le maintien du cycle des nutriments dans les forêts.
Mais cette espèce a aussi une valeur culturelle; l’ours malais participe au développement de l’écotourisme responsable et selon Siew Te, il « est le symbole de la richesse des espèces qui peuplent les forêts tropicales de l’Asie du Sud-Est. ».
Une reproduction lente
L’ours malais s’établit dans des cavités d’arbres et des troncs creux. C’est un animal solitaire à l’exception des mères et des oursons.
La période de gestation de cette espèce est d’au moins 90 jours, mais certains éléments démontrent que la gestation peut s’étendre sur une durée nettement plus longue.Un phénomène extrêmement rare peut également se produire chez les femelles pleines: « l’implantation différée ». Ce phénomène se produit lorsqu’un embryon tout juste fécondé reste en sommeil pendant un certain temps avant d’être implanté dans l’utérus. La période de gestation peut alors s’étendre jusqu’à 130 jours, ce qui permet à l’ours malais femelle de retarder la naissance d’un petit jusqu’à ce que les conditions de l’habitat soient favorables à la naissance.
Une fois nés, les oursons sont allaités pendant 18 mois environ, ils restent auprès de leur mère jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’âge adulte. Ce système de reproduction lente, qui s’applique également à d’autres espèces, ralentit la réhabilitation des populations qui subissent les effets dévastateurs de la chasse et de la disparition des habitats.
L’ours malais sous pression
La disparition de l’habitat est la plus grande menace qui pèse sur l’ours malais en Indonésie et en Malaisie où l’exploitation forestière commerciale et le défrichement des terres pour l’agriculture détruisent les habitats des forêts de basse altitude à une vitesse alarmante. Depuis 1990, plus de 3,5 millions d’hectares de forêts tropicales ont été vidés pour mettre en place des plantations d’huile de palme en Asie du Sud-Est ; aujourd’hui, l’Indonésie est le pays qui compte le plus de perte de forêts au monde.
Les feux de forêt menacent également la survie de l’ours malais et d’autres espèces. L’année dernière, un nombre record d’incendies de tourbes a dévasté de larges bandes de forêts tropicales en Indonésie et en Malaisie. Ce fut l’une des pires catastrophes environnementales de ces dix dernières années ; en 2015, le nombre d’incendies qui se sont déclenchés pendant la saison sèche a augmenté à cause du drainage en masse des tourbières pour l’exploitation agricole (les plantations d’huile de palme en particulier), mais aussi à cause de l’ouragan El Niño qui a retardé les moussons, causant ainsi de lourdes périodes de sécheresse, le tout aggravé par des changements climatiques.
Entre juin et octobre 2015, environ trois millions d’hectares ont brûlé. Même s’il est impossible de calculer avec précision l’impact total des ravages causés sur l’écosystème, les feux de tourbes « pourraient bien avoir détruit l’habitat des ours malais qui vivent dans les forêts marécageuses de tourbe, » a déclaré Siew Te.
Cependant, ces incendies pourraient bien révéler d’autres conséquences bien plus grave. Lorsque les tourbières brûlent, elles libèrent entre trois et six fois plus de particules de fumée que n’importe quel autre type de sol. De ce fait, l’année dernière, elles ont généré un brouillard de fumée dense qui a recouvert des régions de l’Asie du Sud-Est pendant plusieurs mois.
« Le brouillard et la fumée pourraient tuer des millions d’insectes pollinisateurs comme la guêpe du figuier, » explique Siew Te. La guêpe du figuier, comme son nom l’indique, pollinise le fruit favori de l’ours malais. Si le brouillard causé par les tourbières a décimé les populations de guêpes du figuier en 2015, l’ours malais de Bornéo et du Sumatra risque de manquer de nourriture cette année, ce qui risque d’augmenter le nombre de pillages des cultures. Et pour ne rien arranger, le nombre d’incendies en 2016 est déjà très élevé alors que l’année est à peine entamée.
Un trafic plus meurtrier que jamais
Dans les autres régions d’Asie du Sud-Est, la plus grande menace pour l’ours malais n’est autre que le commerce de la bile d’ours. L’utilisation de la bile d’ours dans la médecine traditionnelle (dont l’origine remonte à l’an 659, pendant la dynastie Chang en Chine) reste un remède très populaire prescrit dans toute la Chine et sur le continent asiatique, et ce, malgré les tentatives pour la remplacer par de la bile synthétique. La bile d’ours est prescrite pour traiter différentes affections comme les hémorroïdes, le mal de gorge, les entorses, l’épilepsie, la fièvre, les inflammations mais aussi pour éliminer les toxines dans le foie. Contrairement à d’autres remèdes traditionnels, il a été prouvé que la bile de l’ours est efficace pour guérir la plupart de ces affections, même si de nombreuses recherches ont démontré que la bile synthétique permet d’obtenir des résultats similaires.
L’élevage de l’ours malais et d’autres espèces d’ours pour la collecte de leur bile remonte à la fin des années 1970, cette pratique fut tout d’abord autorisé par le gouvernement chinois et présentée comme un moyen de conservation permettant de protéger les ours vivant à l’état sauvage de la chasse.
Au milieu des années 1990, pas moins de dix mille ours étaient élevés dans ces exploitations pour le commerce de la bile en Chine, et bien souvent, leurs conditions de vie étaient terribles. Les ours d’élevage étaient, et c’est toujours le cas, gardés dans des cages minuscules, leurs crocs et leurs griffes étaient brisés et arrachés pour empêcher les ours d’attaquer les dresseurs, et les ours souffrent constamment à cause des cathéters utilisés pour extraire la bile.
Le principal composant de la bile d’ours, l’acide ursodéoxycholique, peut être synthétisé. On peut s’en procurer dans toute l’Asie. Malgré tout, le trafic et l’exploitation de la bile d’ours n’ont pas cessé pour autant : beaucoup de traditionalistes estiment que seule la véritable bile d’ours est efficace, et la récolte de la bile de l’ours malais comme d’autres espèces d’ours continue encore aujourd’hui.
En Chine, bien que cette pratique soit illégale dans 20 provinces, on estime le nombre d’ours élevés dans ces exploitations entre 7.000 et 10.000. Dans d’autres régions, les exploitations de bile d’ours sont de plus en plus nombreuses. Au Laos par exemple, le nombre d’exploitations a triplé: en 2008, on en comptait 40 alors qu’en 2013, le nombre s’élevait à 120.
On pourrait croire que grâce aux exploitations de ce genre, les ours sauvages sont à l’abri du danger, mais ce n’est pas le cas. Ces exploitations continuent de tourner car elles sont ré-approvisionnées en ours capturés et qui n’ont pas été élevés en captivité. Ces espèces sauvages sont tout autant menacées par la destruction de leur habitat que par ces exploitations. En Thaïlande, les chasseurs locaux estiment que le braconnage à des fins commerciales pourrait avoir diminué la population d’ours malais de près de 50% au cours de ces 20 dernières années pour une région donnée.
Les produits fabriqués à partir de la bile d’ours, tout comme d’autres parties du corps de l’ours comme ses pattes, sont exportés et vendus illégalement dans toute l’Asie du Sud-Est. Un compte-rendu publié en 2011 par TRAFFIC a dénoncé la vente de produits fabriqués à partir de la bile d’ours dans 12 des 13 pays à l’étude.
« Le commerce impliquant les ours est beaucoup plus répandu que ce que l’on croit, » a déclaré Chris Shepherd, directeur régional de TRAFFIC en Asie du Sud-Est. « Le commerce transfrontalier de ces produits est illégal et c’est une violation du traité de la CITES, » nous explique-t-il, mais « ces réglementations ne sont clairement pas respectées et les exploitations continuent d’alimenter ce commerce illégal. »
Même si une grande quantité de bile d’ours et autres produits dérivés proviennent d’autres espèces d’ours comme l’ours d’Asie (Ursus thibetanus) et l’ours brun (U. arctos), l’ours malais reste au cœur de ce trafic dans certaines régions de l’Asie du Sud-Est. En 2015, une étude de TRAFFIC a démontré qu’en Malaisie, près de 60% des vésicules biliaires sur le marché provenaient d’ours malais. Près de la moitié des 356 boutiques de médecine traditionnelle interrogées pour cette étude vendaient des vésicules biliaires d’ours ou des médicaments contenant de la bile d’ours.
« Pour attaquer efficacement ce marché, il nous faut une triple approche, » pense Shepherd, triple approche comprenant une réglementation solide, une application efficace et plus important encore, la sensibilisation pour faire évoluer les mentalités. Il faut vraiment insister sur ce dernier point auprès des praticiens de la médecine traditionnelle et des détaillants, qui représentent « potentiellement la principale cible de nos efforts. »
Un espoir pour les ours
De nombreux animaux d’Asie Presque Célèbres sont très peu étudiés et ils peuvent souffrir de l’indifférence scientifique, mais l’ours malais suscite désormais l’intérêt de fervents défenseurs de l’environnement au sein de la communauté pour la conservation. Par exemple, en Malaisie, le Bornean Sun Bear Conservation Centre (BSBCC) sauve et aide les ours malais orphelins et captifs à retourner à l’état sauvage. Le centre organise également des programmes de sensibilisation dans les écoles.
« BSBCC a pour objectif d’assurer la survie de l’ours malais par le biais d’une approche holistique comprenant une amélioration du bien-être des animaux, des recherches, de la sensibilisation et de la réhabilitation, » explique Siew Te. Lorsque c’est possible, l’organisation essaie de relâcher les ours malais réhabilités dans la nature ; la semaine dernière, le BSBCC a relâché Lawa, un second ours malais réhabilité.
Cependant, pour que de tels programmes fonctionnent, il faut également tenir compte du comportement et des données biologiques des ours, c’est pourquoi le Dr. Marina Davila-Ross de l’Université de Portsmouth en Grande-Bretagne a estimé qu’il était primordial de centrer l’objet de son étude sur l’ours malais. Marina souhaite « améliorer notre compréhension du comportement des ours malais réhabilités… pour mieux les aider une fois qu’ils sont relâchés dans la nature. » Elle travaille en collaboration avec le BSBCC ainsi que les départements de la vie sauvage à Sepilok et Sabah en Malaisie afin de mettre en pratique les résultats de ses recherches.
« Une de nos études par exemple, a permis de démontrer que l’ours malais parvient à se souvenir de l’emplacement de nourriture hors de son champ de vision. Ainsi, on peut dire que la connaissance des ressources alimentaires au sein même de la forêt est essentielle à la survie de l’animal, » affirme Davila-Ross. En fournissant de la nourriture de façon régulière aux ours récemment relâchés jusqu’à ce qu’ils se familiarisent avec leur nouvel environnement permet participe à leur survie sur le long terme.
L’ours malais est également au coeur des actions internationales pour la conservation. Le WWF (World Wide Fund for Nature) travaille en collaboration avec les communautés locales et les ONGs pour assurer la protection de l’habitat de l’ours malais, mais aussi pour dénoncer le commerce de cet animal grâce au réseau de surveillance TRAFFIC.
« Le commerce de l’ours en Asie du Sud-Est est dans le viseur de TRAFFIC depuis quelques années, le réseau s’intéresse particulièrement à la vente de parties du corps de l’ours (surtout la bile d’ours) dans les commerces et marchés ouverts dans tous les pays de l’est et du sud-est de l’Asie, » a déclaré Shepherd.
« La Malaisie est désormais une de nos principales priorités, » ajoute-il, car dans ce pays, la vente illégale de produits contenant des parties du corps de l’ours est très répandue et ces produits sont disponibles en libre accès. « Nous collaborons avec les forces de l’ordre et d’autres professionnels pour s’attaquer directement à ce problème. »
Aujourd’hui, TRAFFIC collabore avec la Fédération de Médecine Chinoise et l’Association de Distributeurs de Médicaments en Malaisie et le Bureau national de contrôle pharmaceutique du Ministère de la Santé pour sensibiliser la population face à l’urgence de la situation pour mettre un terme au commerce illégal de produits fabriqués à partir de substances prélevées sur les ours.
En 2010, le groupe expert en ours de l’UICN a mis à jour la carte de localisation de l’ours malais et a identifié des habitats sur lesquels des mesures anti-braconnage devraient être appliquées. Ce groupe prône également le développement d’un réseau de zones de guérison pour les ours dans des régions protégées afin de diminuer le commerce illégal de l’ours. Ces zones de guérison pourraient bien être la solution aux problèmes de surveillance de larges zones protégées.
« Ces dernières années, le rôle le plus important de notre équipe qui travaille essentiellement sur l’ours malais, a été de mettre à jour la carte de distribution de cette espèce. C’est un travail colossal qui combine les données d’experts dans pas moins de 11 pays, » explique Lorraine Scotson, co-directrice du Groupe d’Experts de l’Ours Malais aux côtés de Gabriella Fredriksson. L’équipe a aussi effectué une réévaluation complète du statut de conservation de l’ours malais qui servira pour la mise à jour de la Liste rouge de l’UICN dans quelques mois.
Toutes ces démarches sont très importantes, mais pour assurer la survie de l’ours malais en Indonésie et en Malaisie, la priorité est de protéger les forêts tropicales restantes pour éviter qu’elles ne deviennent des terres agricoles mais aussi pour mettre un terme aux dégâts incessants causés dans les forêts par des activités qui ne respectent pas l’environnement, comme l’abattage d’arbres ou les feux de forêt.
« L’ours malais a besoin que son habitat soit protégé, que ce soit de la chasse ou de la destruction, mais ça relève presque de l’exploit, » affirme Scotson.
« Pour assurer la survie de cette espèce, il faut prendre des mesures efficaces qui mettront un terme à la destruction de son habitat et au braconnage, » a déclaré Fredriksson.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on compte déjà quelques résultats positifs: « Au Cambodge par exemple, une Unité mobile de protection de la vie sauvage gérée par l’armée et des agents forestiers et fondée par des ONGs internationales a saisi plus de 100 ours malais et ours noirs d’Asie depuis 1998, » révèle Fredriksson.
Malgré tout, la double menace de déforestation et du braconnage, encouragée par la faiblesse de la réglementation en vigueur, « ne présage rien de bon pour l’avenir de l’ours malais, » conclut Fredriksson. Le chemin est encore long avant que cette espèce soit définitivement saine et sauve.