Hier, le gouvernement nigérian a officiellement crée la Réserve Naturelle et Culturelle Nationale de Termit et Tin Toumma dans le Désert du Sahara, révèle le Fonds de Conservation du Sahara. La réserve, aujourd’hui l’une des plus grandes d’Afrique, élargit les aires protégées existantes à 100.000 kilomètres carrés (38.610 miles carrés), soit une superficie plus grande que celle de la Hongrie et presque deux fois plus que celle du Costa Rica.
Le Fonds de Conservation du Sahara décrit le nouveau parc comme « une nouvelle vaste aire protégée dont la gestion profitera aussi bien à la faune qu’aux populations nomades locales grâce à l’amélioration de l’utilisation de l’habitat et au développement, entre autres, d’un écotourisme approprié. »
Des addax captifs en Israël. Cette antilope est gravement menacée. Photo de: Math Knight. |
La réserve abrite trois animaux apparaissant comme gravement menacés sur la liste rouge de l’UICN: l’addax (Addax nasomaculatus), considéré comme l’espèce d’antilope la plus menacée du monde; la gazelle dama (Nanger dama); et le guépard du Sahara Acinonyx jubatus hecki), une sous-espèce du guépard dont seuls 250 individus subsistent. La réserve de Termit et Tin Toumma abrite ce qui est considéré comme la plus grande population d’addax encore en vie.
Avec un total de 30 mammifères et environ 160 oiseaux, le parc abrite également des moutons berbères (Ammotragus lervia), listés comme vulnérables; des chats des sables (Felis margarita), presque menacés; des gazelles dorcas (Gazella dorcas), vulnérables; des vautours oricous (Torgos tracheliotos), vulnérables; des outardes nubiennes (Neotis nuba), quasi menacés; des tortues à éperons africianes (Geochelone sulcata), vulnérables; et des renards pâles (Vulpes pallida) rarement étudiés, sur lesquels peu de données existent.
La région était autrefois le dernier bastion de l’oryx à cornes en forme de cimeterre dammah) avant sa disparition de son habitat sauvage, malgré des allégations persistantes, mais non confirmées, de la présence de l’oryx à Termit et Tin Toumma.
Selon le Fonds de Conservation du Sahara, les plus grandes menaces pour la faune de la région sont le braconnage et l’éventuelle exploitation pétrolière.