Destruction de tourbières dans le Kalimantan central, à Bornéo, partie indonésienne. Photo de Rhett A. Butler.
Le Président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a fait le serment mardi de consacrer les trois dernières années de sa présidence à “fournir des résultats durables en matière de soutien et d’amélioration de l’environnement et des forêts en Indonésie”, rapporte le Centre international de recherches sur les forêts (CIFOR) où il a prononcé son discours.
Le Président Yudhoyono a mis l’accent sur l’importance qu’ont les forêts à atténuer les changements climatiques, à sauvegarder la biodiversité et à aider à soulager la pauvreté. Il a déclaré que le fait de conserver et de gérer de manière durable les forêts indonésiennes n’était pas nécessairement en contradiction avec la croissance économique.
“En tant que nation en voie de développement, nous donnons la priorité à la progression de la croissance et à l’éradication de la pauvreté,” a-t-il déclaré. “Mais nous ne réaliserons pas ces objectifs en sacrifiant nos forêts. Nous devons simultanément parvenir au développement et à la gestion de nos forêts.”
“Sans les profits procurés par nos forêts, notre mode de vie, notre peuple, notre pays, notre environnement et notre société seraient bien plus pauvres.”
Le Président Yudhoyono a déclaré que les émissions issues de la déforestation, de l’abattage du bois, du drainage et de la transformation des tourbières représentaient jusqu’à 85% des émissions de gaz à effet de serre de l’Indonésie. Réduire ces émissions est donc la priorité numéro 1.
“Nous devons changer la manière dont nous traitons nos forêts afin qu’elles soient protégées alors même que nous nous efforçons d’accélérer notre croissance économique,” a-t-il déclaré. “Nous devons intensifier nos efforts pour réduire les émissions issues de l’utilisation faite des terres, des changements dans l’utilisation des terres et de l’exploitation forestière.”
Le Président Yudhoyono a déploré les dégâts causés par la déforestation aux écosystèmes naturels de l’Indonésie et a émis le souhait que ses efforts puissent contribuer à sauver cette nature unique.
![]() Couverture forestière par île et par groupe d’îles en Indonésie (couverture forestière 2000 et 2009) |
“Je ne veux pas à avoir à expliquer plus tard à ma petite-fille Almira qu’à notre époque, nous n’avons pas su sauver les forêts et les gens qui en dépendent”, a-t-il dit. “Je ne veux pas lui annoncer de mauvaises nouvelles comme le fait que les tigres, les rhinocéros et les orang-outans ont disparu à l’image des dinosaures.”
Le Président Yudhoyono a promis de réduire d’ici 2020 de 26% les émissions de gaz à effet de serre selon un scénario de référence. Avec l’aide internationale, il vise à une réduction de 41%.
Le Président Yudhoyono a commencé à impulser des réformes afin de satisfaire ces objectifs mais a fait face à une certaine opposition de la part des lobbies du secteur forestier. Son groupe de travail qui s’est efforcé par exemple cette année dans le cadre du programme REDD+ (programme de réduction des émissions résultant du déboisement et de la déforestation) de mettre en oeuvre un moratoire sur les nouvelles concessions forestières dans des zones forestières a vu ses efforts atténués sous la pression des groupes de plantations industrielles, ne permettant d’inclure de fait que les forêts primaires et les tourbières. Le moratoire a été critiqué par les groupes environnementaux pour ses lacunes et ses exemptions.
Néanmoins, l’incitation du Président Yudhoyono à protéger les forêts et la promesse d’un million de dollars de la Norvège pour aider à réduire la déforestation favorisent des discussions que l’on n’aurait pas entrevues il y a encore 5 ans concernant, entres autres choses, l’encouragement à l’expansion de plantations sur des terres dégradées non forestières, l’attribution d’un plus grand nombre de zones forestières à la gestion communautaire, la réforme du processus de distribution de concessions aux compagnies d’abattage et aux entreprises de plantation et la mise en oeuvre par les entreprises de programmes de responsabilité sociale. Il est même question d’une réouverture des enquêtes sur l’abattage illégal effectué par de très importantes compagnies de pâtes e papiers de Sumatra et de la mise au point de méthodes plus transparentes quant au contrôle des forêts.
l’Indonésie a pour l’heure l’un des taux les plus élevés en matière de déforestation. Entre 2000 et 2009, le pays a perdu 1,5 million d’hectares par an selon une estimation satellite de l’Organisation non-gouvernementale Forest Watch Indonesia (FWI) publiée en début de cette année. Depuis 1950, l’Indonésie a perdu plus de 46% de ses forêts.
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Dicours du Président Susilo Bambang Yudhoyono à la Conférence indonésienne sur les forêts: Des futurs alternatifs pour satisfaire les demandes en nourriture, en fibres, en combustibles et exécuter le programme REDD+
27 SEPTEMBRE 2011 – SHANGRI-LA HOTEL, JAKARTA
Bismillahirrahanirrahim,
Excellences, Monsieur le Ministre Erik Solheim de Norvège et Monsieur le Ministre Jim Paice du Royaume-Uni,
Votre Honneur, Mme Frances Seymour, Directrice générale du CIFOR
Excellences, Messieurs les Ministres et Messieurs les Ambassadeurs,
Messieurs les Chefs des Organisations internationales,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Laissez-moi tout d’abord tous vous accueillir à cette importante Conférence.
C’est en effet un honneur et un plaisir pour moi et mon Gouvernement de faire partie de cette importante réunion. Le thème de cette conférence, ”Forêts indonésiennes: des futurs alternatifs pour satisfaire les demandes en nourriture, en combustibles, en fibres et pour exécuter le programme REDD+” est très pertinent et opportun.
L’Indonésie, comme beaucoup d’autres pays dotés de forêts tropicales, fait face au défi de gérer de manière durable ses importantes et vitales ressources forestières.
Laissez-moi donc féliciter les organisateurs, le CIFOR et leurs partenaires, pour avoir rassemblé —sous le même toit- les acteurs forestiers de toute l’Indonésie et du monde. Nous avons parmi nous des autorités gouvernementales et des représentants d’ONG, de la société civile tout autant que du monde de l’entreprise et des communautés scientifiques.
Quelque puisse être nos différents parcours, nous avons tous connus le plaisir de nous reposer sous la fraîche ombre d’un arbre.
Il serait bien qu’un jour nous puissions organiser une conférence comme celle-ci en plein air, protégés de la chaleur du soleil par la verte voûte de solide arbres.
Je suis heureux du fait que les discussions menées durant cette Conférence ainsi que ses résultats vont être partagés en ligne par des publics du monde entier —dont le prochain COP-17 de Durban en Afrique du Sud. Ce sera une excellente opportunité pour nous de mettre l’accent sur l’importance de joindre le geste à la parole et non juste de discuter pour discuter.
Pour ma part, je continuerai mon travail et consacrerai les trois dernières années de mon mandat présidentiel à fournir de durables résultats en matière de soutien et d’amélioration de l’environnement et des forêts en Indonésie.
Honorables invités, Mesdames et Messieurs,
Il y a six mois exactement, dans ce même hôtel, je me suis exprimé devant les participants lors de la Conférence du 4ème sommet des entreprises pour l’Environnement. Durant cette réunion, j’ai lancé ce défi au monde des entreprise: celui de penser de manière innovante – de créer un équilibre entre le fait de faire des bénéfices économiques et d’assurer la préservation et la durabilité de l’environnement mondial.
Le principal but de la réunion d’aujourd’hui, en toute logique, c’est de construire sur les débats tenus en avril dernier et de réaffirmer le rôle pionnier de l’Indonésie à joindre nos efforts en matière de sylviculture à l’effort mondial dans le traitement des changements climatiques.
Les forêts sont vraiment très chères à mon coeur et je suis sûr qu’elles le sont également à vous tous. Les forêts sont très précieuses parce qu’en premier lieu, sans leurs arbres pour filtrer l’air, nous respirerions tous de l’air pollué et vivrions dans un monde beaucoup plus chaud.
Sans les abris et la nourriture fournis par les forêts, nous n’aurions que bien peu de biodiversité, si ce n’est aucune. Et des merveilles du monde animal tels que le tigre de Sumatra, le rhinocéros et l’orang-outan auraient disparu il y a longtemps.
Et chose plus importante, sans les profits procurés par nos forêts, notre mode de vie, notre peuple, notre pays, notre environnement et notre société seraient alors bien plus pauvres.
Donc, l’essentiel de mon message aujourd’hui c’est que notre succès à gérer nos forêts va déterminer notre futur et ouvrir des opportunités à nos enfants.
Et pourtant, nos forêts continuent à subir une terrible pression.
Nous sommes mondialement confrontés aux défis des changements climatiques et de la dégradation environnementale. Le réchauffement global menace toujours davantage nos moyens de subsistance voire même notre survie. Pour couronner le tout, parce que nous sommes confrontés à une autre crise financière mondiale, il se peut que les nations soient moins énergiques à satisfaire leurs engagements environnementaux.
En tant que pays en voie de développement, nous donnons la priorité à la progression de la croissance et à l’éradication de la pauvreté. Mais nous ne réaliserons pas ces objectifs en sacrifiant nos forêts. Nous devons simultanément parvenir au développement et à la gestion de nos forêts.
Et ce, parce que la gestion forestière est étroitement liée aux moyens de subsistance de notre peuple, à notre sécurité alimentaire, à la disponibilité en bois et en combustibles. Elle est aussi étroitement liée aux changements climatiques.
Par conséquent, nous avons besoin de prendre d’audacieuses initiatives au travers d’une collaboration et d’un partenariat étroits avec tous les acteurs.
Nous devons changer la manière dont nous traitons nos forêts afin qu’elles soient conservées alors même que nous nous efforçons d’accélérer notre croissance économique. Nous devons intensifier nos efforts pour réduire les émissions issues de l’utilisation faite des terres, des changements dans l’utilisation des terres et de l’exploitation forestière. Ces facteurs représentent jusqu’à 85% de toutes les émissions de gaz à effet de serre de l’Indonésie.
Je ne veux pas à avoir à expliquer plus tard à ma petite-fille Almira qu’à notre époque, nous n’avons pas su sauver les forêts et les gens qui en dépendent. Je ne veux pas lui annoncer de mauvaises nouvelles comme le fait que les tigres, les rhinocéros et les orang-outans ont disparu à l’image des dinosaures.
Et je suis sûr qu’aucun de vous ne voudrait donner d’aussi sombres nouvelles à vos enfants et petits-enfants. Je suis sûr que vous voulez tous voir ces forêts être encore là dans plusieurs décennies – leur beauté et les mystères qu’elles recèlent nous fascinant – et continuer à nous procurer des bénéfices économiques tout en contribuant à stabiliser le climat de notre planète Terre.
Je suis également sûr que vous aimeriez que ces forêts deviennent notre précieux héritage pour nos enfants.
Mesdames et Messieurs,
Laissez-moi à présent soulever quelques questions qui s’avèrent être pertinentes dans le cadre de vos débats et de cette réunion.
Tout d’abord, au niveau mondial, que signifient les efforts de l’Indonésie en matière de gestion durable des forêts?
Les forêts tropicales indonésiennes sont les troisièmes plus grandes forêts au monde – et celles-ci sont au coeur de notre économie, de notre environnement et de notre société. Nos forêts abritent environ 12% des mammifères mondiaux, 16% de ses reptiles et amphibiens et 17% de toutes les espèces d’oiseau existantes. Plus de 10 000 espèces d’arbres ont été répertoriées à travers tout l’archipel. Chaque année, de nombreuses nouvelles espèces sont découvertes en Indonésie. Ce présent biologique est lié à la riche diversité culturelle de la forêt indonésienne.
Les forêts sont le pivot de notre biodiversité. Elles abritent des abeilles, des chauve-souris, des oiseaux, des insectes et d’autres pollinisateurs des plantes que nous plantons. Elles contribuent aussi à réguler la qualité et la disponibilité de l’eau pour l’irrigation. Les forêts fournissent de la nourriture: des graines, des feuilles, des fruits, des racines, des gommes, des champignons et un habitat pour les animaux.
L’Indonésie qui abrite les troisièmes plus grandes forêts tropicales au monde se considère comme la gardienne de ces grands trésors environnementaux; et je veux que cela continue. C’est pourquoi nous sommes réunis ici pour nous occuper collectivement de ces défis qu’impliquent nos forêts.
Ma prochaine question est alors, pourquoi une gestion forestière durable est-elle si importante pour l’Indonésie?
La première raison est la sécurité alimentaire. Les 238 millions de citoyens indonésiens subissent une augmentation des prix des matières premières. Le gouvernement indonésien poursuit un programme d’augmentation de la productivité agricole et forestière, et ce en particulier via la culture de terres en zone critique et non exploitées. A cet égard, nous avons choisi des centres de production de riz dans plusieurs provinces de l’Indonésie. La durabilité des forêts est en effet cruciale pour d’abondantes récoltes de riz.
Deuxièmement, dans le secteur de la sécurité énergétique, nos forêts abritent des sources potentielles d’énergie telles que la micro-hydroélectricité, la géothermie et la bioénergie. Nous sommes en train d’augmenter la part des sources d’énergie alternatives dans notre bouquet énergétique. Les écosystèmes forestiers offrent un avantage compétitif en rendant possible le remplacement des combustibles conventionnels par des sources d’énergies renouvelables.
Troisièmement, l’Indonésie est un important fournisseur de fibres. La disponibilité des terres indonésiennes et la croissance rapide de nombreuses espèces d’arbres, soutenue par un climat tropical favorable, ont aussi accru la valeur économique de nos forêts.
Quatrièmement, les forêts rendent le terrain plus résistant aux glissements de terrain qui menaçent de nombreuses communautés. Elles sont vitales dans les efforts d’atténuation des changements climatiques et d’adaptation à ceux-ci, leur impact se faisant à présent ressentir sur notre archipel tout autant que sur le reste du monde.
Nos forêts de mangrove – les plus grandes au monde -peuvent aussi protéger les communautés côtières des dégâts pouvant être infligés par les tempêtes et les tsunamis. De plus, les forêts de mangrove servent de pépinières à de nombreuses espèces de poissons qui sont d’une grande importance commerciale – et sont aussi vitaux à notre sécurité alimentaire.
Enfin, via nos efforts de réduction des émissions de CO2, l’Indonésie peut avoir une influence très positive sur la situation climatique. A cet égard, bien que nos tourbières soient les plus grandes au monde, elle ont été dégradées. Cela a grandement diminué leur capacité à réduire les émissions de CO2. Leur restauration est par conséquent essentielle.
Il est donc clair que les forêts indonésiennes ont une immense valeur. Elles nous offrent beaucoup d’opportunités et de bénéfices.
Nous avons en conséquence besoin de nous associer avec tous les acteurs pour gérer de manière durable nos ressources forestières.
Mesdames et Messieurs
Pour s’assurer de la durabilité de nos forêts tout en satisfaisant encore nos objectifs de développement, mon gouvernement a donné la priorité à une série de politiques et d’actions dans le but de sauvegarder nos forêts et de nous garantir leur gestion durable.
Je me suis engagé au sommet du G-20 de Pittsburgh à ce que l’ Indonésie réduise volontairement d’ci 2020 ses émissions de gaz à effet de serre de 26% par rapport aux niveaux habituels. Dès lors, mon gouvernement a mené de nombreuses initiatives.
En 2010, nous avons signé une Lettre d’Intention avec le gouvernement de Norvège pour réduire les émissions en réduisant la déforestation et la dégradation forestière. Ceci est connu sous le nom de programme REDD+ – un concept que nous avons lancé à Bali en 2007.
En mai de cette année, j’ai institué un moratoire de deux ans sur les nouvelles autorisations d’exploitation des forêts primaires naturelles et de toutes les terres de tourbières. Il y a environ deux semaines, j’ai signé un Décret exposant plus de 70 programmes autofinancés par le gouvernement. C’est la montre de notre engagement à réduire de 26% nos émissions projetées en 2020 dans le cadre d’un scénario de référence.
Ce sont des mesures avant-gardistes mais ce sont pas des buts en eux-mêmes.Cce sont simplement des mesures qui nous donnent du temps et des ressources pour reconsidérer et réviser les politiques et les pratiques en matière d’utilisation des terres. Elles fournissent aussi l’opportunité de développer un nouveau secteur économique – au travers de concessions pour la restauration des écosystèmes, pour la capture du carbone et la réduction des émissions.
Outre le moratoire, nous avons élaboré des cartes indicatives qui sont importantes pour la mise en oeuvre du programme REDD+ et pour la formulation de judicieuses politiques forestières. Ces cartes faciliteront aussi la résolution de vieux problèmes concernant l’utilisation des terres et la propriété foncière.
J’ai aussi signé un Décret pour mettre en place un groupe de travail devant établir une agence REDD+ comme affirmé dans la Lettre d’Intention. La stratégie inclut des éléments tels que l’établissement d’institutions REDD+, la création de méchanismes financiers pertinents, le contrôle et le partage de bénéfices. A cette fin, et pour satisfaire les objectifs attendus du programme REDD+, un financement mondial est nécessaire.
Je suis heureux de vous informer qu’il y a maintenant plus de 40 projets pilotes ou projet de démonstration REDD+ à travers toute l’Indonésie. Nous sommes devenus des pionniers qui nous occupons de manière novatrice des changements climatiques. Ceci nous procure aussi des idées de recherches qui vont enrichir nos débats d’aujourd’hui et ceux desp rochaines négociations mondiales lors du COP17 de Durban en Afrique du Sud.
Une autre de nos intiatives c’est le 11ème Forum forestier que nous avons lancé il y a 4 ans et qui a réuni les grands pays tropicaux mondiaux. Mon gouvernement a aussi poursuivi une coopération forestière bilatérale avec plusieurs pays.
Au vue de l’enthousiasme internationale pour la gestion forestière durable, nos acteurs locaux doivent aussi jouer un rôle actif dans le domaine. J’en appelle à nos chefs d’entreprise, en particulier à ceux des secteurs de l’huile de palme, de la pâte à papier et de l’industrie minière, afin qu’ils s’associent à nous pour améliorer la durabilité environnementale de leurs opérations.
Une autre initiative encore: le financement des petites et moyennes entreprises gérées par ceux qui vivent en lisière de forêts, des programmes de microfinance à destination des ruraux pauvres et des femmes et des projets d’auto-suffisance (PNPM) des villages locaux.
Au niveau local, nous avons aussi lancé un très important programme de campagne pour planter à travers tout le pays un milliard d’arbres.
On dit que “manger une pomme par jour permet de se passer de médecin.” J’aimerais dire: “ Un millliard d’arbres par an protège de la ruine les poumons du monde.
Mesdames et Messieurs,
En dépit de nos modestes réalisations, je suis conscient que ces efforts ne représentent qu’une faible part des efforts nécessaires pour atteindre notre objectif de réduction des émissions.
Nous avons encore un long voyage à faire. Nous savons que nous devons faire davantage pour nous occuper des sources premières de nos émissions de gaz à effet de serre telles que l’abattage de bois illégal, l’invasion forestière, les incendies de forêts et les brûlis de terre ainsi que le drainage des tourbières. Nous nous efforçons donc pleinement de surmonter ces défis.
Dans le même temps, nous sommes en train d’intégrer toutes ces perspectives et tous ces engagements dans un cadre de développement spécial. Nos tentatives pour protéger effectivement l’environnement sont réfléchies dans un Plan directeur spécial de 15 ans pour accélérer et accroître notre développement. Ceci signifie que le développement durable fait partie intégrante de nos efforts pour booster l’économie indonésienne, et ce, afin qu’elle devienne la 12ème plus grandes économie en 2025.
Cette réunion a une grande valeur pour l’Indonésie. C’est une contribution aux efforts de protection des forêts et à l’avancée du discours sur les changements climatiques. Je suis particulièrement heureux de voir tant de chefs d’entreprise ici aujourd’hui car ils apportent avec eux des décennies d’expérience et contribuent à façonner le futur des forêts de notre pays. Je vous encourage tous à coopérer davantage avec les partenaires internationaux.
Je vous demande de vous joindre à moi et de vous engager à sauvegarder pour nos enfants ce trésor national.
Comme je l’ai mentionné auparavant, l’Indonésie, en tant que gardienne de l’une des plus grandes forêts tropicales au monde, continuera à maintenir une stratégie de croissance pro-environnementale.
Notre tâche aujourd’hui est de dessiner un futur durable pour nos forêts et de satisfaire nos objectifs de développement. Ce n’est pas une tâche facile. Mais nous paierons un prix beaucoup plus élevé si nous ne relevons pas le défi. En unissant nos efforts, nous pouvons garantir le futur de nos forêts ainsi que celui de nos enfants et de nos petits-enfants.
Ce futur commence maintenant.
Je vous remercie
Wassalamu’alaikum Warahmatullahi Wabarakatuh