- En amont de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique organisée à Charm el-Cheikh en Égypte, des ministres africains se sont réunis le 13 novembre 2018 pour débattre de la restauration des sols en Afrique.
- Plusieurs représentants africains ont fait part de l’intention de leur pays de restaurer des centaines de milliers de kilomètres carrés de sols dégradés et déboisés dans les décennies à venir.
- Les participants au sommet ont déclaré espérer que cette journée aidera les pays africains à atteindre leurs objectifs internationaux et à préserver davantage leurs écosystèmes naturels dans l’intérêt de leurs citoyens.
Le 13 novembre dernier, en amont de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, des dirigeants africains se sont réunis pour apporter leur soutien à la restauration de centaines de milliers de kilomètres carrés d’écosystèmes dégradés.
Le sommet qui s’est déroulé à Charm el-Cheikh en Égypte a réuni quelque 100 ministres, ambassadeurs et autres partenaires des quatre coins de l’Afrique, qui ont conclu la journée en apportant leur soutien au Programme d’action panafricain sur la restauration des écosystèmes axée sur l’accroissement de la résilience. Ce dernier contribuera, d’après eux, à atteindre les objectifs internationaux et à améliorer la résilience des pays africains, ce qui s’avérera bénéfique pour les habitants de ces pays.
Cristiana Pașca Palmer, Secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique, a déclaré dans un communiqué que, grâce aux engagements pris, l’Afrique contribuerait à réaliser les Objectifs d’Aichi pour la biodiversité visant à endiguer l’appauvrissement de la biodiversité. Elle a, en outre, souligné le rôle essentiel des écosystèmes sains pour l’humanité ainsi que l’importance des efforts déployés en faveur du « New Deal pour la nature et les peuples », qui défend la protection de la biodiversité.
« Aucun continent du monde n’a un rôle plus crucial à jouer dans la protection de l’avenir de l’humanité et de la planète que l’Afrique, a-t-elle fait remarquer lors du sommet. Le Secrétariat de la Convention ne demande qu’à poursuivre dans cette voie. »
Les engagements à renforcer les écosystèmes naturels ont émané de toutes parts du continent africain. Les représentants du Niger, du Burkina Faso et de l’Algérie ont indiqué que leur pays réhabiliterait des milliers de kilomètres carrés de sols dégradés au Sahara et au Sahel. L’Ouganda, le Cameroun, Madagascar ont tous trois pour projet de restaurer de grandes zones forestières. L’Éthiopie a, quant à elle, présenté en détail ses initiatives destinées à inciter les fermiers à restaurer 150 000 kilomètres carrés de couvert forestier.
Si les chefs des délégations assistant à la Conférence ont déclaré vouloir approuver le Programme d’action panafricain, son adoption formelle dépendra toutefois du soutien apporté par les dirigeants de l’Union africaine à l’occasion de la réunion prévue en janvier 2019. Dans le communiqué du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), il est indiqué que ces engagements serviront de fondement pour la poursuite des actions de restauration sur le continent.
« Je suis honorée d’avoir accueilli ce premier sommet ministériel africain sur la biodiversité qui, j’en suis convaincue, contribuera à promouvoir des solutions respectueuses de la nature qui auront donc pour effet d’améliorer la résilience et le bien-être des Africains », a affirmé Yasmine Fouad, la Ministre égyptienne de l’environnement lors de son allocution.
Photo de bannière représentant un lémur mongos mâle (Eulemur mongoz), originaire de Madagascar. Crédit photo : Rhett A. Butler/Mongabay.