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Côte d’Ivoire : Le couvert forestier et les chimpanzés menacés

Le cercopithèque de Roloway en captivité est une des espèces que l’on peut observer en Côte d’Ivoire. Photo par: Hans Hillewaert sous licence CC BY-SA 3.0.

Le cercopithèque de Roloway en captivité est une des espèces que l’on peut observer en Côte d’Ivoire. Photo par: Hans Hillewaert sous licence CC BY-SA 3.0.

  • La Côte d’Ivoire est depuis longtemps le premier producteur mondial de cacao avec 40% du marché mondial.
  • Elle possédait dans les années 1960, 16 millions d’hectares de forêts et ne reste qu’avec 3 millions d’hectares actuellement.
  • • Les animaux les signes inclus, sont en voie de disparition suite à l’activité humaine et intense de ce pays de l’Afrique de l’Ouest.

Publié le 29 juin 2021, le nouvel inventaire forestier et faunique de la Côte d’Ivoire IFFN (Inventaire Forestier Faunique National) met en lumière l’urgence d’agir pour protéger et restaurer la biodiversité de ce pays de l’Afrique de l’Ouest.

Les résultats de cet inventaire sont alarmants dans le domaine faunique que floral, selon cet inventaire dont la copie a été consultée par AFP. Après avoir parcouru 31 régions, 108 départements et menés les inventaires forestiers sur 1417 unités d’échantillonnage de 25 ha chacun, les agents techniques ont pu également recenser les espèces animales sérieusement menacées par le braconnage et surtout par les activités humaines.

Il s’agit de  22 espèces protégées intégralement et 34 espèces sur la liste rouge de l’UICN dont 5 espèces en danger critique d’extinction à savoir le crocodile à nuque cuirassée, panthère, cercopithèque, colobe magistrat et chimpanzé. Il y a aussi 9 espèces en danger d’extinction  précise le rapport d’inventaire. Ces espèces rares ont été observées principalement dans les parcs nationaux et très rarement rencontrés en dehors des aires protégées

Ces résultats de l’IFFN étaient très attendu par les ivoiriens en général et ceux qui luttent  pour la protection des animaux en particulier, pour savoir réellement la situation actuelle des animaux.

Cette grande perte en couvert forestier est le résultat de plusieurs années d’exploitation forestière anarchique et agricole industriel. Le dernier inventaire forestier en Côte d’Ivoire remonte en 1979 et ne concernait que la partie méridionale du pays.

La Côte d’Ivoire a dû alors attendre  plus de 40 ans pour que puisse se réaliser un Inventaire Forestier Faunique National assez complet qui doit pouvoir aider les décideurs à orienter leur politique en matière de protection de la faune et la flore.

Cet inventaire pourra être également un outil capable de peser dans le dialogue sur la politique agricole ivoirienne. Selon l’IFFN, si des dispositions ne sont pas prises dans l’urgence pour trouver un équilibre entre exploitation forestière et politique de sauvegarde de la forêt, il restera moins de 2 millions d’hectares de forêt en Côte d’Ivoire en 2035.

Campagne de relance

Pour pallier à cette situation, les autorités ivoiriennes ont lancé une campagne nommée (Un jour, Cinq million d’arbres) ce qui a permis de planter « 5,3 millions d’arbres soit 300.000 plants par jour », selon le bilan officiel cité par l’AFP. Cette campagne veut alerter sur la déforestation qui a fait perdre au pays la quasi-totalité de ses forêts en une cinquantaine d’années.

La nouvelle politique forestière ivoirienne vise à recouvrer « six millions d’hectares en 2030, soit 20% du territoire national et un accroissement de 3 millions d’hectares de forêts », selon l’AFP citant le rapport. La première opération lancée en novembre 2019 avait permis de planter 1,1 million d’arbres, selon le ministère des Eaux et forêts cité par AFP, saluant un « grand engouement et la forte mobilisation des populations en faveur de la réhabilitation de la forêt ivoirienne ».

« A travers cette opération de plantation d’arbres  nous voulons démontrer que le pari pour la Côte d’Ivoire de recouvrer son couvert forestier est certes ambitieux, mais est à notre portée » a laissé entendre M. Donwahi un expert forestier, cité par AFP.

 

 

 

 

 

 

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