Nouvelles de l'environnement

Madagascar : préserver la forêt préserve le secteur de la soie endémique

  • Les habitants des Hautes Terres de Madagascar ont pour coutume d’enterrer les morts dans des linceuls en soie sauvage épaisse, généralement produite par le ver à soie endémique connu sous le nom vernaculaire de landibe (Borocera cajani).
  • Avec le soutien de plusieurs ONG, les artisans traditionnels du secteur de la soie ont élargi leurs collections pour offrir des écharpes en soie sauvage aux touristes et aux élites du pays.
  • Au cours des dernières années, le prix des matières premières a explosé en raison des incendies et d’autres menaces dans les forêts où vit le landibe, et les artisans du secteur ont du mal à continuer à produire leurs marchandises.
  • Mais s’il existe des difficultés en matière de gestion des forêts, il y a également des possibilités : le secteur de la soie incite les habitants à protéger leurs arbres. Certains groupes communautaires bien organisés et soutenus tirent profit de la conservation malgré la récession générale du ver à soie.

RÉGION D’AMORON’I MANIA, Madagascar — Les habitants des Hautes Terres de Madagascar ont pour coutume d’enterrer les morts dans des linceuls en soie sauvage épaisse. Après plusieurs années, ils exhument les corps au cours d’une cérémonie visant à retourner les ossements et les enveloppent dans une couche de linceul en soie supplémentaire. Les personnes plus âgées ont souvent un linceul déjà prêt à leur mort, mais à l’heure actuelle, tout le monde ne peut pas s’en offrir un. Le prix des matières premières ayant explosé en raison des incendies et autres menaces qui provoquent la disparition des forêts, les tisserands et les autres artisans de la soie ont des difficultés à maintenir leur activité.

Ramaly Razafidrasoa, une tisserande de 70 ans du village d’Anjoma confie à Mongabay : « Je veux continuer à travailler, mais les cocons sont trop chers ». Elle travaille désormais dans un kiosque de bord de route où elle vend des cacahuètes et autres produits alimentaires.

Depuis le début des années 2000, son travail avec la soie demande plus que la fabrication de linceuls. Comme de nombreux tisserands des Hautes Terres, elle a suivi une formation technique et commerciale dispensée par un organisme à but non lucratif et a commencé à vendre des écharpes en soie sur les marchés urbains et étrangers. Mais depuis quelques années, l’approvisionnement en soie est en déclin, en partie parce que les forêts de tapia, l’habitat du ver à soie, sont continuellement ravagées par les incendies.

Ramaly Razafidrasoa, une tisserande de soie du village d’Anjoma, en train de tisser de la soie en 2011, à gauche. À l’heure actuelle, elle n’a aucun travail dans le secteur de la soie, car le prix des matières premières a augmenté en raison d’une pénurie de cocons. Elle vend désormais des cacahuètes et d’autres produits alimentaires dans un kiosque de bord de route. Images d’Edward Carver.

« Le problème, c’est les doro tanety à Ambatofinandrahana », explique Razafidrasoa en faisant référence aux bandits qui brûlent les forêts dans les districts où on trouve le plus de tapia et de vers à soie.

Mais s’il existe des difficultés en matière de gestion des forêts, il y a également des possibilités : le secteur de la soie incite les habitants à protéger leurs arbres. Certains groupes communautaires bien organisés et soutenus tirent profit de la conservation malgré la récession générale du ver à soie.

Un ver à soie landibe (Borocera cajani) dans la phase de larve ou chenille. Image de Tsiresy Razafimanantsoa.

La soie malgache et la soie asiatique

Madagascar compte plusieurs espèces de vers à soie endémiques, en particulier le landibe (Borocera cajani). Cette espèce produit une soie bien plus épaisse que la soie asiatique ; les douaniers américains ont déjà identifié à tort la soie du landibe comme du coton. En Occident, cette soie a quelques adeptes, et les écharpes en soie du landibe sont un accessoire à la mode chez les élites urbaines malgaches.

Madagascar, a aidé à commercialiser la soie de Madagascar dans les années 2000. Dans le but de connecter le commerce et les résultats environnementaux, Ny Tanintsika (« Notre terre » en malgache) a contribué à la création de coopératives d’artisans du secteur de la soie et de groupes de gestion des forêts. Certains villages sont spécialisés dans l’une ou l’autre activité, car la fabrication de la soie et le tissage ne se produisent pas forcément près des forêts de tapia (Uapaca bojeri).

Un jeune tapia (Uapaca bojeri) qui repousse après un feu. Les feuilles de l’arbre sont l’aliment préféré du ver à soie originaire de Madagascar, le landibe (Borocera cajani). Image de Chris Birkinshaw/Jardin botanique du Missouri.

Le village d’Ambohimanjaka, entouré de collines couvertes de forêts de tapia, est la clé de l’industrie locale de la soie, même s’il ne compte pas beaucoup de tisserands. Le tissage, après tout, n’est que la phase finale d’un long processus de transformation d’un cocon d’insecte en linceul ou écharpe. Les habitants d’Ambohimanjaka collectent les cocons des forêts locales de tapia et réalisent souvent le travail initial de transformation en fil, à l’aide de fuseaux et d’outils en bois rudimentaires. Leur groupe de gestion des forêts compte déjà plusieurs centaines de membres et protège environ 1 200 hectares de terrain.

Des forêts en bonne santé sont la base du secteur de la soie, déclare André Razafimahatratra, le technicien de Ny Tanintsika à Ambohimanjaka. « Le tapia, c’est ce que veulent vraiment les vers à soie, dit-il à Mongabay. Ils peuvent manger d’autres feuilles, mais ce n’est pas pareil. C’est comme les Malgaches avec le riz. Nous pouvons manger du manioc ou du maïs, mais ce n’est pas ce que nous préférons. »

André Razafimahatratra, un technicien du ver à soie avec l’association Ny Tanintsika (« Notre terre »), devant un panneau de son village, Ambohimanjaka. Miaro tapia signifie « protéger les tapia ». Image d’Edward Carver pour Mongabay.

Lorsque les vers à soie mangent les feuilles de tapia ou d’autres feuilles, leur cycle de reproduction s’accélère et leurs cocons grossissent, explique Tsiresy Razafimanantsoa, une zoologiste à l’Institut Supérieur de Technologie d’Ambositra, dont la recherche doctorale portait sur les vers à soie de Madagascar. Ceci permet de renforcer les linceuls et les écharpes, qui durent des décennies en dépit de leur apparence délicate.

Malgré ses bonnes qualités, la soie de landibe a de la concurrence à Madagascar même. Les vers à soie du mûrier domestiqués (Bombyx mori), une espèce originaire de Chine que les artisans de la soie malgaches élèvent chez eux, produisent la soie fine et brillante que la plupart des clients internationaux connaissent. Certains habitants de Madagascar la considèrent comme étant de meilleure qualité que leur soie locale.

Si les vers à soie endémiques de Madagascar étaient domestiqués, cela réduirait largement leur pouvoir d’incitation à préserver les forêts de tapia. C’est donc peut-être une chance, du point de vue de la conservation, qu’il soit difficile d’élever le landibe en intérieur. Ces vers demandent trop de nourriture et d’espace pour être facilement domestiqués. Au prix de grands efforts, il est possible de les élever dans des boîtes, mais les landibes se développent mieux dans les forêts, explique Razafimanantsoa.

Richard Randrianjatovo, président d’une coopérative de tissage de la soie dans un village proche d’Antananarivo, capitale de Madagascar. Il a fabriqué cette écharpe blanche avec la soie de Bombyx du mûrier (Bombyx mori), vers communs en Asie. Dans le passé, les cocons de vers du mûrier coûtaient plus cher que le ver à soie endémique de Madagascar, le landibe (Borocera cajani), mais comme il est de plus en plus difficile de se procurer le landibe, les deux types sont à l’heure actuelle à peu près au même prix, nous informe Randrianjatovo. Cette écharpe particulière se vendrait pour 80 000 ariary (environ 20 €) à Antananarivo. Image d’Edward Carver pour Mongabay.

Conserver le ver et l’arbre

Les habitants disent que les vers à soie sont plus difficiles à trouver à présent, et les quelques recherches scientifiques qui ont été effectuées à ce sujet coïncident avec cette conclusion. Le landibe n’apparaît pas encore sur la Liste rouge mondiale des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature, mais Razafimanantsoa et des chercheurs de l’Université d’Antananarivo de Madagascar l’ont déclaré « en danger critique » dans une étude de 2012 parue dans le journal Biotechnology, Agronomy, Society, and Environment.

Le déclin de la population du ver à soie s’est accentué au cours des dernières années, mais il pourrait avoir commencé il y a des dizaines d’années. La récolte totale de cocons de soie à Madagascar était estimée à plus de 100 tonnes en 1902, mais a chuté à 43 tonnes en 2009, selon les informations citées dans l’étude de Razafimanantsoa. En 2009, environ 10 000 familles travaillaient dans le secteur de la soie, mais ce chiffre a probablement baissé au cours des dix dernières années, avec des implications évidentes pour l’économie locale.

Une approximation des sites de bois et de forêts de tapia à Madagascar, de Rakotondrasoa et al, 2012. (Cliquer pour agrandir.) Image d’Olivia Lovanirina Rakotondrasoa.

Néanmoins, la soie est source de revenus considérables, pas seulement dans les zones riches en tapia telles qu’Ambohimanjaka, mais aussi dans les villages disposant de coopératives pour le secteur de la soie comme Soatanana et Sandradahy, toutes deux proches de la ville d’Ambositra dans les Hautes Terres centrales. Une coopérative de Sandradahy a exposé sa soie à l’International Folk Art Market à Santa Fe, Nouveau-Mexique, en juillet 2019. (L’International Folk Art Alliance, qui organise le marché, a auparavant réalisé un documentaire sur les artisans de l’industrie de la soie de Sandradahy.) Un autre groupe d’artisans dans la soie du nord-est de Madagascar a également participé au même événement de Santa Fe pour y vendre des produits non traditionnels fabriqués en soie de vers malgaches autres que le landibe.

Les raisons qui ont conduit au déclin des populations de vers à soie sont complexes. On mentionne souvent la destruction de l’habitat, mais les scientifiques ne sont pas d’accord sur la disparition des forêts de tapia. Ils conviennent que les feux de brousse ont joué un rôle dans la destruction directe des vers à soie, mais on ne peut pas établir avec certitude si ces feux ont réduit la couverture forestière de tapia.

Les tapia ont une écorce protectrice épaisse qui leur confère une résistance au feu, ce qui explique pourquoi cet arbre survit depuis si longtemps dans les Hautes Terres de Madagascar. Chris Birkinshaw, un conseiller technique au Jardin botanique du Missouri, un groupe de recherche et de conservation très présent à Madagascar explique à Mongabay « que la colonisation humaine des Hautes Terres ayant entraîné une augmentation de la fréquence des feux, la végétation que nous observons à présent est dominée par des espèces comme le tapia qui ont une forte résistance au feu ».

Irina Biason, membre d’un groupe local de gestion des forêts dans le village d’Ambohimanjaka, devant une forêt de tapia qu’il aide à préserver. Un groupe local de gestion des forêts compte déjà des centaines de membres et protège environ 1 200 hectares de terrain. Image d’Edward Carver pour Mongabay.

Cependant, les feux détruisent les jeunes plants et les jeunes arbres (qui ont moins de 8 ou 9 ans). Ils détruisent également de nombreux autres arbres et broussailles environnants, réduisant la biodiversité des régions boisées.

Le manque de sécurité constitue une grande partie du problème : de nombreux feux sont causés par des bandits nommés dahalo ou doro tanety. Ils attaquent les villages pour voler le bétail ou d’autres objets de valeur, puis ils s’en vont en brûlant la forêt derrière eux pour couvrir leurs traces. Certains peuvent initier un feu de forêt avant ou après une attaque pour distraire les villageois. Il n’existe pas de casernes de pompiers dans les zones rurales, les villageois sont donc obligés de laisser leurs possessions à la merci des bandits pour se concentrer sur les feux et éviter qu’ils atteignent leurs habitations.

Le changement des habitats de tapia et des populations de vers à soie n’est pas causé par les feux uniquement. Les habitants coupent simplement les arbres pour se procurer du bois de chauffe ou du charbon. Le groupe Ambohimanjaka a sanctionné plusieurs contrevenants, mais il faut une aide plus importante de la part de la branche locale du ministère de l’Environnement pour pouvoir lutter contre la déforestation, nous explique Eugenie Raharisoa, coordinatrice nationale de Ny Tanintsika. Nous avons demandé son avis au ministère, mais nous n’avons pas reçu de réponse à l’heure de la rédaction de cet article.

pour pouvoir lutter contre la déforestation, nous explique Eugenie Raharisoa, coordinatrice nationale de Ny Tanintsika. Nous avons demandé son avis au ministère, mais nous n’avons pas reçu de réponse à l’heure de la rédaction de cet article.

De surcroît, dans certaines régions boisées, des pins et eucalyptus invasifs ont commencé à éclipser le tapia pour pouvoir accéder aux ressources et entraînent des modifications dans la composition du sol. Des groupes de conservation œuvrent pour stopper l’avancée de ces espèces invasives. Le Jardin botanique du Missouri a par exemple contribué à la coupe de quelque 2 000 pins dans la forêt de tapia près d’Ibity, un village des Hautes Terres.

Les vers à soie sont également confrontés aux maladies et aux prédateurs – l’humain qui plus est. Les vers ont probablement été sur-récoltés en raison de la demande de soie et de nourriture. Dans sa phase de chrysalide, le ver est considéré comme un mets délicat qui a une certaine valeur sur les marchés alimentaires. On les fait frire pour un snack ou on les mélange avec du poulet et du riz pour au cours du repas.

Les vers à soie sont également confrontés aux maladies et aux prédateurs – l’humain qui plus est. Les vers ont probablement été sur-récoltés en raison de la demande de soie et de nourriture. Dans sa phase de chrysalide, le ver est considéré comme un mets délicat qui a une certaine valeur sur les marchés alimentaires. On les fait frire pour un snack ou on les mélange avec du poulet et du riz pour au cours du repas.

Un futur plus sûr et soyeux

Les groupes de village comptant des marchés bien établis pour leurs cocons ou produits en soie continuent de gagner de l’argent grâce au commerce de la soie. Mais dans d’autres villages, tels qu’Anjoma (souvent appelé Anjoman’Ankona, comme le nom du comté entier), la rareté et le prix élevé des cocons de landibe entraînent de plus en plus d’artisans de la soie à fermer boutique. Les prix varient selon que la soie est achetée sous forme de cocons ou à d’autres stades intermédiaires du fil, mais de nombreuses personnes du secteur ont déclaré à Mongabay qu’ils avaient triplé ou quadruplé au cours des cinq dernières années.

Il y a néanmoins des raisons d’être optimiste. En 2019, Le gouvernement malgache a placé plus de personnel militaire à Ambatofinandrahana, le district de forêt abondante de tapia, où les artisans de la soie d’Anjoma se procurent généralement leurs cocons. Si la sécurité et la gestion des forêts sont améliorées, les artisans du secteur de la soie d’Anjoma et des Hautes Terres de Madagascar pourraient avoir une raison de se réjouir.

Ramaly Razafidrasoa aimerait que ceci se produise pendant qu’elle est encore assez jeune pour tisser. Elle a élevé 14 enfants, 11 d’entre eux sont toujours vivants et elle a 98 descendants au total. La plupart d’entre eux, grâce à ses enseignements, font partie du commerce de la soie. « J’espère qu’il restera assez de soie pour tous nous enterrer », admet-elle.

Photos : Tissage de landibe, du ver à l’écharpe en soie

Tapia : les vers à soie landibe mangent les feuilles du tapia (Uapaca bojeri), un arbre qui ne se trouve que dans les Hautes Terres de Madagascar. Parfois, les tapia récemment plantés sont conservés dans des cages pour dissuader les prédateurs, y compris les humains, de manger les vers à soie. Tout comme les vers, le fruit du Tapia, en bas à droite, est un aliment local populaire. (Cliquer pour agrandir.) Images d’Edward Carver.

 

Landibe : les vers à soie sauvages de Madagascar (Borocera cajani) forment souvent des cocons sous les feuilles ou branches, en haut à gauche, ou dans l’herbe. La femelle est trois fois plus grosse que le mâle, en bas à gauche. Les cocons n’ont pas le même aspect que les cocons d’un blanc pur du ver de mûrier plus connu, les deux types figurent en bas à droite. (Cliquer pour agrandir.) Images d’Edward Carver.

 

Premières étapes : fabriquer la soie du landibe implique beaucoup de travail avant même que le tissage commence. Les artisans commencent par retourner plusieurs cocons sur une petite tige en bois, et en placent cinq ou six en un petit tas (photo du milieu en haut). Ils font ensuite bouillir les cocons toute la nuit dans une casserole d’eau savonneuse pour les attacher et les ramollir. Les ouvriers enterrent ensuite les cocons ramollis dans un tas de fumier (photo du bas à gauche) pendant une semaine, pour « affiner » les fibres afin de les faire tourner plus facilement sur un fuseau uniforme. Pour nettoyer les cocons de l’odeur et de la saleté et garantir que la soie gardera une couleur pure lorsqu’elle sera teintée, ils sont lavés contre des rochers dans une crique. De gros tas de cocons ramollis sont laissés au soleil pendant environ trois jours (en bas à droite). (Cliquer pour agrandir.) Images d’Edward Carver.

 

Deuxième étape : les artisans filent le tissu sur un fuseau pour en faire un fil uniforme fin, (photo du milieu en haut). Si le fil se casse, les tisserands le rattachent avec un nœud imperceptible. Après la teinture et quelques autres étapes, ils enroulent la bobine de soie en huit autour de deux bâtons, créant le motif croisé nécessaire pour placer le fil sur le métier à tisser (en bas à droite). (Cliquer pour agrandir.) Images d’Edward Carver.

 

Teinture : les artisans lavent la soie avec soin avant et après la teinture. Pour obtenir des couleurs vives, ils utilisent souvent des teintures chimiques, mais ils pratiquent également toujours la teinture traditionnelle. Il faut souvent faire cuire la soie pendant plusieurs heures. Des champignons d’une forêt voisine (photo du milieu en haut, à gauche) donnent à la soie une couleur marron riche. L’écorce de l’arbre nonto local (photo du milieu en haut, au centre) produit un rouge pourpre ; le safran (photo du milieu en haut, à droite) produit le jaune ; les feuilles d’eucalyptus produisent un vert jaunâtre clair ; et la boue des champs de riz donne le noir (Cliquer pour agrandir.) Images d’Edward Carver.

 

Tissage : Après des semaines de préparation, le tissage peut commencer. C’est un processus minutieux que certains tisserands effectuent à la lueur d’une bougie. (Cliquer pour agrandir.) Images d’Edward Carver..

 

Vers à soie du mûrier : les vers à soie du mûrier (Bombyx mori), à l’origine de Chine, produisent la soie fine que la plupart des consommateurs internationaux connaissent. Les artisans dans la soie de Madagascar les élèvent dans de petits espaces, les nourrissant de feuilles de mûrier. Les vers forment un cocon protecteur en produisant des brins de soie, un processus que les artisans inversent avec efficacité en retransformant les cocons en fil. Les chrysalides (en bas à droite) sont généralement vendues sur les marchés alimentaires de Madagascar. Tout comme le landibe et les autres vers à soie endémiques de Madagascar, les vers à soie du mûrier sont prisés en tant que snack ou cuisinés avec du poulet et du riz. (Cliquer pour agrandir.) Images d’Edward Carver.

 

Image de bannière : Niry, un tisserand de Soatanana, un village connu pour sa production de soie, à l’œuvre sur un métier traditionnel. Image de Feedback Madagascar.

Citations:

Razafimanantsoa, T. M., Rajoelison, G., Ramamonjisoa, B., Raminosoa, N., Poncelet, M., Bogaert, J., … & Verheggen, F. J. (2012). Silk moths in Madagascar: A review of the biology, uses, and challenges related to Borocera cajani (Vinson, 1863)(Lepidoptera: Lasiocampidae)Biotechnol. Agron. Soc. Environ, 16(2), 269-276.

Rakotondrasoa, O. L., Malaisse, F., Rajoelison, G. L., Razafimanantsoa, T. M., Rabearisoa, M. R., Ramamonjisoa, B. S., … & Bogaert, J. (2012). La forêt de tapia, écosystème endémique de Madagascar: écologie, fonctions, causes de dégradation et de transformation (synthèse bibliographique)Biotechnol. Agron. Soc. Environ, 16(4), 541-552.

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