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Les Rongeurs ont la diversité la plus faible dans les forêts primaires du Congo

De nombreuses familles d’animaux voient leur diversité et leur abondance croître lorsqu’on s’éloigne des zones sur lesquelles l’homme intervient, comme les zones d’agriculture, et que l’on va vers des endroits encore vierges comme les forêts tropicales primaires. Pourtant, une nouvelle étude disponible sur le journal d’accès libre Tropical Conservation Science de mongabay.com, montre que le contraire peut aussi être vrai. Dans ce dernier cas, des scientifiques travaillant dans la forêt Masako en République Démocratique du Congo (RDC), on trouvé que la diversité et l’abondance des rongeurs se trouvaient à leur plus bas en forêt primaire.



Après avoir capturé 1200 rongeurs parmi 24 espèces, les scientifiques ont trouvé que leur diversité et leur abondance étaient plus importantes dans des zones de transition entre la forêt secondaire et des terres cultivables non exploitées, et moindre en forêts primaires. Ce n’est pas vraiment surprenant vu que des études antérieures avaient eu des résultats similaires. De nombreuses espèces de rongeurs prospèrent sur des terrains impactés par l’Homme.



Les scientifiques ont aussi montré que le nombre de rongeurs changeait de façon signifiante au cours des saisons dans les forêts secondaires et sur les terres non cultivées. Mais dans les forêts primaires, les changements de saisons ne font pas grande différence.



Une autre recherche montre que parfois, la diversité des oiseaux est plus grande dans des paysages de lopins de terre boisés et de terres agricoles, que dans les forêts tropicales primaires. Toujours est-il que les forêts primaires abritent des espèces spécialisées que l’on ne trouve nulle part ailleurs.






CITATION: Iyongo Waya Mongo, L., Visser, M., De Cannière, C., Verheyen, E., Dudu Akaibe, B., Ulyel Ali-Patho, J., and Bogaert, J.
2012. Anthropisation et effets de lisière : impacts sur la diversité des rongeurs dans la Réserve Forestière de Masako (Kisangani, R.D. Congo). Tropical Conservation Science Vol. 5(3):270-283.



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