Zoo de Houston, NASA et un Consortium des Zoos de la côte du Golf dans leur tentative de sauver les Poules des Prairies
Ce n’est pas si compliqué, mais c’est bien plus facile à dire qu’à faire.
Je parle ici de la préservation d’une espèce dont l’habitat a été modifié dans le temps de part l’absence d’espèces clés comme les bisons au maintien de leur environement. Dans leur tentative de réintroduire les Tétras Cupidon, aussi nommé Tétras des prairies (Tympanuchus cupido attwateri), espèce menacée, dans les écosystèmes des prairies côtières du Texas et de Louisiane, les biologistes travaillant sur ce projet devaient avant tout trouver des habitats leur correspondant. Cette espèce compte aujourd’hui moins de 100 individus sur trois sites protégés :Attwater Prairie Chicken National Wildlife Refuge,
The Nature Conservancy’s Texas City Prairie Preserve, ainsi qu’un terrain privé près de Goliad au Texas. La dégradation de son habitat combinée à la prédation et la végétation envahissante ont décimé les Tétras Cupidon des prairies côtières, menaçant l’espèce d’extinction. L’absence d’un habitat adapté est la plus grosse menace à la réintroduction et le maintien des Tétras Cupidon. Les efforts doivent se porter non seulement sur la restauration de ces prairies mais aussi sur l’élevage en captivité de ces oiseaux pour ensuite repeupler ces zones ainsi que celles nouvellement choisit dans le but de les accueillir. Il y a un plus d’un siècle, au moins un million de ces membres de la famille des grouses, une sous-espèce des Poules des Grandes Prairies, vivaient dans les prairies côtières et représentaient l’espèce aviaire la plus nombreuse de la région. Avec moins d’un pour cent de surface restante par rapport a celle d’il y a un siècle , la restauration des prairies côtières est la priorité, mais l’élevage et la gestion en captivité de ces gallinacés sont tout aussi primordiaux à la réussite de cette réintroduction.
Tétras Cupidon. Crédit photos : Stephanie Adams, Photographe officiel du Zoo de Houston |
Grâce au dévouement du zoo de Houston, des détenteurs des registres généalogiques et du Species Survival Plan (SSP) coordonnant le programme de préservation des Tétras Cupidon, l’espoir de les préserver renait. Le programme de réinsertion est supervisé par le US Fish and Wildlife Service (USFWS), par les efforts du Zoo de Houston et leur participation au SSP, ainsi que de cinq autres partenaires zoologiques, un élevage conséquent a été mis en place pour cet oiseau très sérieusement menacé. Les 6 alliés zoologiques décident ensemble de quelle prairie de leur panel peut accueillir correctement un élevage et donc permettre le développement l’éclosion des œufs pondus par les poules de celui-ci. Les autres installations qui participent au SSP sont les suivantes : Zoo d’Abilene (Abilene, Texas); Zoo de Caldwell (Tyler, Texas); Reserve naturelle de Fossil Rim (Glen Rose, Texas); Zoo de San Antonio (San Antonio, Texas); et Sea World Texas (San Antonio, Texas).
Hannah Bailey, conservatrice des oiseaux et coordinatrice du SSP au Zoo de Houston, décide de quels oiseaux parmi la volée se reproduira afin de maintenir l’intégrité du patrimoine génétique de la population captive, population qui a été sélectionnée pour augmenter le groupe dans les zones protégées. Dans certaines circonstances, ils mettent en place un service de rencontre des volailles, mais c’est une grosse responsabilité.
Poussin Tétras Cupidon. Crédit Photo : Stephanie Adams, Photographe officiel du Zoo de Houston. |
Les responsables du registre généalogique sont en charge d’un grand nombre d’espèces menacées accueillies dans les parcs zoologiques et aquariums, mais ceux qui sont en charge de la préservation ont vraiment été d’un rôle déterminant.
En partenariat avec le centre spatial Johnson Space de la NASA, le zoo de Houston offre un espace d’élevage d’aviculture non ouvert au public pour permettre le développement de Tétras Cupidon. Le centre d’élevage permet aux grouses de se faire la cour et de se reproduire dans de grandes prairies d’herbe qui sur les 4 dernières années se sont révélées être une zone encourageant leur fertilité.
L’année dernière, le zoo a vu éclore puis se développer 80 poussins qui furent ensuite relâchés dans l’une des trois réserves, ou introduits dans autres élevages d’autres zoo. Ms. Bailey pense que « le succès de cette mission s’atteindra par un nombre grandissant d’oiseaux nés en captivités puis réintroduits, un travail d’accompagnement à la reproduction des oiseaux relâchés et le développement de sites adaptés à cette espèce. »
Le Zoo de Houston est reconnu pour son investissement dans l’éducation à la conservation et sa volonté d’attirer toujours plus d’attention sur cette espèce aviaire phare. Cela se faisant à travers divers programmes éducatifs; transmettant des messages de préservation des prairies menacées de la côte du Golf, et de l’écorégion des marais avec leurs faune et flores si spécifiques. Ce qui permet d’informer les Texans et leurs voisins adjacents à la côte du Golf sur la préservation des habitats et espèces.
Tétras Cupidon Crédit photo : Stephanie Adams, Photographe officiel du Zoo de Houston. |
Les Tétras Cupidons sont folivores, se nourrissant de feuilles et occasionnellement de fleurs. Les poussins sont insectivores. Les prairies fournissent non seulement la nourriture et les insectes nécessaires aux adultes et aux poussins, mais aussi les herbes hautes refuges contre les prédateurs tels que les ratons laveurs, coyotes, moufflettes, opossums, faucons à queue rouge, hiboux et serpents qui chassent les poussins. Les oiseaux couvent dans les herbes hautes, cependant les herbes plus basses sont toutes aussi critiques car elles permettent le comportement de lek des males. Elles permettent les rassemblements et les males y font la cour aux femelles, les attirants ainsi, ces comportements étant nécessaires à la reproduction de cette espèce. Justement, le Zoo de Houston et les autres infrastructures offrent des environnements qui encouragent non seulement l’élevage mais aussi le comportent de lek de ces oiseaux rares. Une fois que les males ont établit leur lek ou “territoire de cour”, ils entament une parade nuptiale étendant les plumes autour de leur cou en élargissant leurs sacs vocaux, frappant bruyamment leurs pieds sur le sol et tournant d’avant en arrière. C’est leur manière d’impressionner les femelles, mais le male doit d’abords établir son lek.
Le Zoo de Houston et son directeur Rick Barongi, un expert national dans l’implication des Zoos dans l’éducation et le divertissement autour de la préservation des espèces- vont pouvoir saisir leur chance d’impressionner les professionnels de la communauté Zoologique nord-américaine lors de la conférence nationale de l’Association des Zoos et Aquariums (http://www.aza.org) qu’ils organisent. Conférence qui sera ouvert par Joel Sartore, membre du National Geographic a keynote address.
La conférence de l’AZA est organisée chaque année en Septembre par l’un de ses membres honoraires, en générale une structure régionale comme le Zoo de Houston (http://www.houstonzoo.org). Le Zoo se prépare aussi à ouvrir la première partie de son exposition sur les Forêts Africaines, e projet le plus ambitieux de l’histoire du zoo. De nouvelles expositions ont été mises en place pour cette première phase, elles concernent entre autres les chimpanzés, les rhinocéros et les girafes , parmi d’autres sujets de la faune d’Afrique Equatoriale de l’ouest.
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Jordan Schaul
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Jordan Schaul Est un biologiste en conservation et un conservateur de la collection Alaska Wildlife Conservation Center. Il possède un PHD en médecine vétérinaire préventive/conservative de l’Université d’Etat de l’Ohio ainsi qu’un master en zoologie. Il est membre de l’Institut de Science Conservative, une branche de la Pew Fellowship Program in Marine Science.
Il est membre conseillé (ancien officio) du International Association for Bear Research and Management (IBA), membre, coordinateur éducatif et intervenant pour le Bear Specialist Group de l’Union International pour la conservation de la Nature, conseillé pour le Bear Taxon Advisory Group of the Association of Zoos and Aquariums, éditeur correspondant et correspondant sur les ours captifs pour le International Bear News, et membre conseillé du National Wildlife Humane Society, œuvrant au maintient de la qualité de vie des carnivores sauvages et leur bien-être dans les sanctuaires du Nord de l’Amérique.
Il est le créateur de la marque Zoo Peeps qui accueille les blogs de la communauté global zoo and aquarium, et de deux radios ayant pour vocation la défense de la vie sauvage.
Jordan est un contributeur régulier du National Geographic News Watch.
Il a commencé un Diplôme Clinique de médecine vétérinaire et est actuellement en congé longue durée afin de se consacrer à ses études en management et préservation animalier.