De nouvelles espèces découvertes dans une forêt « perdue » d’Afrique
De nouvelles espèces découvertes dans une forêt « perdue » d’Afrique
Traduction par Cynthia MÉLOUX
mongabay.com
25/11/2007
Les scientifiques ont découverts plusieurs espèces inconnues lors d’une expédition dans une forêt qui leur avait été interdite depuis presque 50 ans à cause d’une guerre civile.
L’exploration de la forêt de Misotshi-Kabogo, proche du Massif Marunga, juste à l’ouest du lac Tanganyika en République Démocratique du Congo, menée par une équipe de la société de conservation de faunes sauvages (WCS) a trouvé six nouvelles espèces: une chauve-souris, un rongeur, deux musaraignes et deux grenouilles.
L’étude, menée entre janvier et mars 2007, a permis de constater que 1 000 kilomètres carrés de forêts sont restés intacts malgré des dizaines d’années de guerre. Les forêts et les plaines boisées alentours sont le refuge d’un grand nombre de mammifères tels que des chimpanzés, des bonobos, des buffles, des éléphants, des léopards, d’autres espèces de singes, ainsi qu’une grande diversité d’oiseaux, reptiles et des espèces d’amphibiens. Les scientifiques disent que l’expédition devrait également rapporter de nouvelles espèces de plantes – environs 10 pourcent des échantillons de plantes récoltés n’ont pas pu être identifiées.
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« Si nous pouvons trouver six nouvelles espèces dans une période aussi courte, vous pouvez imaginez ce qu’il reste à découvrir » rappelle le Dr Andrew Plumptre, directeur de l’expédition du programme d’exploration du Rift.
« La forêt a été isolée du reste de la forêt congolaise depuis au moins 10 000 ans et, par conséquent, contient de nouvelles espèces intéressantes » dit le scientifique Deo Kujirakwinja, un des participants de l’étude. «Il y a un réel besoin de protéger cette forêt et d’effectuer plus de recherches dans le secteur ».
Le WCS indique que bien que la densité de la population soit faible, il y a des signes de braconnages. Néanmoins, les enquêtes auprès de villages indiquent que les leaders locaux sont réceptifs aux initiatives de conservations dans cette région.
«Les recherches ont montrés que la région de Misotchi-Kabogoest est biologiquement assez importante pour être classée en tant que région protégée » affirme le Dr James Deutsch, directeur du programme Africain de la WCS. «Puisque peu de personnes vivent ici, il devrait être relativement facile de créer un parc tout en soutenant la population locale qui vit ici »