- Le chat sauvage afro-asiatique (Felis lybica) est le petit félin sauvage le plus répandu à travers le monde, mais il reste aussi l’un des moins étudiés. L’espèce est classée comme « préoccupation mineure » par l’UICN. Cependant, en raison du manque de données disponibles, l’évolution démographique du félin demeure inconnue, et l’espèce ou la sous-espèce, pourrait disparaître avant même que l’on ne s’en rende compte.
- L’une des seules études jamais menées à long terme sur le comportement et la génétique des populations du félin a été réalisée en Afrique du Sud, et plus précisément dans le parc transfrontalier du Kgalagadi. L’étude s’intéresse à une espèce jouant un rôle essentiel au sein de son écosystème et faisant preuve d’une remarquable capacité d’adaptation.
- Domestiqué il y a plusieurs milliers d’années, le chat sauvage afro-asiatique (Felis lybica) est l’ancêtre de notre chat domestique (Felis catus), lequel, sur le plan évolutif, est considéré comme l’une des espèces de mammifères les plus répandues et les plus adaptables sur Terre.
- L’hybridation avec les chats domestiques constitue une menace sérieuse pour la survie du chat sauvage afro-asiatique. Les experts en félins appellent donc à la stérilisation des chats domestiques. La mise en place de programmes de stérilisation des chats errants est également essentielle, en particulier à proximité des réserves habitées par le chat sauvage afro-asiatique. Des campagnes de sensibilisation du public pourraient également aider à favoriser la protection du félin.
Le chat sauvage afro-asiatique (Felis lybica) est le petit félin sauvage le plus répandu à travers le monde, mais il est aussi l’un des moins étudiés.
Son aire de répartition est immense. Elle s’étend sur la majeure partie de l’Afrique, l’Asie du Sud-Ouest et centrale, l’Inde, la Chine et la Mongolie. Toutefois, Arash Ghoddousi, auteur principal de l’étude menée sur la conservation de l’espèce F. lybica en 2022, par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), rapporte que les chercheurs ont noté que « rares sont ceux [qui] connaissent quoique ce soit sur l’espèce ».
Il est frappant de constater que si peu de gens s’y intéressent, quand on sait que les chats domestiques tigrés que nous chérissons tant – et pour lesquels nous dépensons des sommes colossales chaque année – sont étroitement apparentés au chat sauvage afro-asiatique, et en sont des descendants directs.
Marna Herbst, écologue régionale chargée de la protection des parcs nationaux sud-africains, s’est particulièrement investie dans l’étude de l’espèce. Les recherches précédemment menées sur le F. lybica s’appuyaient principalement sur des observations fortuites, ainsi que sur l’analyse de matières fécales et de contenus gastriques. Mais Marna Herbst a introduit une méthodologie différente. Dans le cadre de sa thèse de doctorat publiée en 2009, elle a passé 10 à 12 heures par nuit pendant quatre ans à observer les félins dans l’environnement hostile et impitoyable du sud du désert du Kalahari.
Elle a été la première (et demeure à ce jour la seule) scientifique à avoir mené une telle étude de longue durée sur l’espèce, et à avoir consigné à la fois son comportement et ses composantes génétiques.

Sur les traces du chat sauvage le plus répandu à travers le monde, mais ignoré de tous
Marna Herbst a mené son étude dans le parc transfrontalier du Kgalagadi, habitat emblématique du chat sauvage africain situé entre l’Afrique du Sud et le Botswana. Pendant longtemps, on a cru que les chats sauvages de cette région vivaient suffisamment loin des zones urbaines pour avoir préservé leur pureté génétique, à l’abri des croisements avec les chats domestiques – l’une des principales menaces pour la survie des espèces sauvages.
Comme elle apercevait assez régulièrement ces petits félins sauvages, la chercheuse espérait qu’il serait également assez simple de les capturer, de les équiper d’un collier émetteur et de les suivre sur le terrain. Mais la réalité s’est révélée bien plus complexe. Elle se remémore les difficultés rencontrées vingt ans plus tôt.
Discrets et insaisissables, ces petits félins ont pour habitude de se cacher dans des terriers de renards ou d’oryctéropes et sous les racines d’arbres. Dans les zones agricoles, ils trouvent souvent refuge au cœur des cultures de maïs hautes et denses. Nocturnes par nature, ils sont pratiquement impossibles à observer sans l’aide de la radiotélémétrie.
Mais avant même de pouvoir étudier ces félins, encore faut-il parvenir à les capturer. Marna Herbst se souvient avoir piégé bien d’autres animaux que le chat sauvage au fil de ses tentatives. Les cages appâtées au poulet, par exemple, attiraient bien plus facilement les chacals. Mais à force de patience, elle a réussi à capturer plusieurs de ces chats insaisissables pour leur poser des colliers émetteurs.
Autre difficulté rencontrée, et propre à la recherche à petit budget sur une espèce peu charismatique : le moyen de locomotion utilisé. Son vieux 4×4 d’occasion, dans lequel elle a passé d’innombrables heures, seule à rouler dans l’obscurité sur des chemins hors-pistes, a été mis à rude épreuve.
Mais ces nuits solitaires passées dans la brousse lui ont aussi permis d’admirer des espèces que peu de personnes auront la chance d’observer au cours de leur vie, notamment les grands félins du parc, dont le célèbre lion à crinière noire (Panthera leo leo), le guépard (Acinonyx jubatus) et le léopard (P. pardus). Un soir, une fois la nuit tombée, alors qu’elle sirotait son café dans son 4×4, elle sursauta soudain : une hyène adulte venait de s’approcher et flairait nonchalamment son rétroviseur. « Elles sont beaucoup plus massives que ce que l’on peut imaginer », confie-t-elle.
Au fil du temps, Marna Herbst a appris à connaître le chat sauvage afro-asiatique et à le considérer comme « une espèce vraiment spéciale et essentielle au bon fonctionnement des écosystèmes ».

Un petit félin très adaptable
Le chat sauvage afro-asiatique pourrait être facilement confondu avec notre animal de compagnie. De la taille d’un grand chat domestique (F. catus), il se distingue par ses pattes plus élancées. La couleur de son pelage varie selon les régions, oscillant entre le roux, le gris, le sable et le fauve et présente de fines rayures ou de petites taches, plus prononcées dans les zones humides, et plus discrètes et plus sombres dans les climats plus secs. Sa queue fine et allongée se termine par une extrémité plus foncée. Marna Herbst souligne que le trait distinctif du félin est l’aspect rose-orangé de ses oreilles.
Le chat sauvage afro-asiatique s’adapte remarquablement bien à son environnement (notamment dans la brousse et la steppe), ainsi qu’aux variations saisonnières et à la disponibilité des proies. S’il préfère les petits rongeurs, il chasse aussi volontiers les reptiles et les invertébrés. La chercheuse se souvient de mâles capturant des lièvres sauteurs presque aussi grands qu’eux. Dans les territoires pourvus de points d’eau, certains chats deviennent aussi des spécialistes de la chasse aux oiseaux. Une femelle, notamment, excellait à attraper les gangas lorsqu’ils s’aventuraient sur ses terres pour s’y abreuver. L’analyse de l’estomac d’un chat sauvage afro-asiatique prélevé à Oman, a révélé un menu relativement varié : coléoptères, sauterelles, lézards, poils de mammifères… et même un noyau de datte.
L’espèce est essentiellement solitaire et se déplace sur de vastes territoires. Aux Émirats arabes unis, un félin équipé d’un collier émetteur a pu être suivi sur un territoire plus vaste (52,7 kilomètres carrés ou 20,3 miles carrés) – une superficie nettement supérieure à celle relevée dans l’habitat plus favorable du Kalahari (environ 3,5 km² ou 1,4 mi²), où la nourriture et l’eau sont relativement accessibles.
Arash Ghoddousi souligne que la capacité d’adaptation exceptionnelle du chat sauvage aux divers habitats, sa tolérance aux altitudes et aux climats les plus variés, ainsi que son aptitude à coexister avec des prédateurs plus grands que lui sont autant de qualités qui font de lui une espèce très singulière, et qui ont favorisé sa répartition sur deux continents. En raison de sa large répartition et des observations fortuites signalées dans de nombreuses régions, l’espèce est considérée comme étant relativement stable et de « préoccupation mineure ».
Mais Arash Ghoddousi reste prudent et met en garde. Selon lui, ce statut pourrait ne pas refléter la réalité de la situation de l’espèce dans son milieu naturel. En raison du manque de recherches et donc de données, l’évolution démographique des populations de chats sauvages afro-asiatiques vivant dans des zones reculées reste inconnue. Arash Ghoddousi ajoute que l’accélération du changement climatique mondial pourrait précipiter le déclin de l’espèce, avant même que la communauté scientifique ne s’en rende compte et que les défenseurs de l’environnement ne puissent agir.

En raison de son aire de répartition très vaste, le chat sauvage afro-asiatique est connu sous de nombreux noms régionaux. Certains l’appellent le « chat sauvage africain », d’autres le « chat sauvage asiatique », et d’autres encore le « chat du désert indien ».
D’un point de vue scientifique, le chat sauvage afro-asiatique est divisé en trois sous-espèces proches sur le plan évolutif. La première, F. lybica lybica, est présente en Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Nord, ainsi que dans la péninsule arabique ; la seconde, F. lybica cafra (sujet de la thèse de doctorat de Marna Herbst), en Afrique australe ; et enfin la troisième, F. lybica ornata, en Asie du Sud-Ouest et centrale, au Pakistan, en Inde, en Mongolie et en Chine. Les limites précises de l’aire de répartition des sous-espèces restent floues.
Jusqu’en 2017, ces trois sous-espèces étaient regroupées avec le chat sauvage européen et considérées comme des sous-espèces du F. silvestris. Mais des recherches plus approfondies ont nécessité une distinction. Aujourd’hui, les populations qui parcourent les régions de steppe et de brousse d’Afrique et d’Asie sont classées sous l’espèce F. lybica, tandis que le chat sauvage européen, F. silvestris, est considéré comme une espèce distincte. Il se différencie par sa queue touffue et son pelage plus contrasté et vit à travers l’Europe, la Turquie et le Caucase.
Ces populations de chats, bien que géographiquement éloignées, se sont mélangées génétiquement à différentes périodes, sous l’effet de changements naturels ou, parfois, de l’intervention humaine. Il y a plusieurs milliers d’années, ce processus de métissage lent et complexe a donné naissance au tout premier chat domestique.

La domestication du Felis lybica
Le paléogénéticien Claudio Ottoni ne se décrit pas comme un amoureux des chats et ses travaux de recherche se déroulent loin de la nature sauvage. Mais sous son microscope, les vies et les déplacements anciens du chat sauvage afro-asiatique reprennent forme, révélant des indices fascinants sur la manière dont l’espèce s’est liée avec l’humanité il y a des milliers d’années – une alliance qui a donné naissance au chat domestique tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Pour les paléogénéticiens, le chat sauvage est tout aussi insaisissable que pour les biologistes de terrain. Par rapport à d’autres animaux domestiques, les hypothèses formulées sur la domestication précoce des chats reposent sur des preuves jugées insuffisantes et des questions subsistent. Les ossements de chats anciens sont rares, et il est difficile de distinguer les caractéristiques squelettiques propres aux chats sauvages de celles des chats domestiques.
Mais Claudio Ottoni est un chercheur tenace. Pendant des années, il s’est penché sur des données complexes, a formulé une hypothèse, l’a affinée, puis en a redessiné les contours à mesure que de nouvelles technologies et données devenaient disponibles, afin d’aboutir à une théorie plus solide.
Une hypothèse ancienne suggérait que les agriculteurs du Croissant fertile avaient domestiqué des chats et les avaient amenés à Chypre au début de la période néolithique (il y a environ 10 000 ans), comme moyen de lutte contre les rats et les souris qui s’attaquaient à leurs réserves de céréales. Cette théorie s’appuyait principalement sur la découverte des ossements d’un chat à Chypre datant d’environ 7 500 ans avant notre ère, enterré aux côtés d’un homme.
Une autre hypothèse présentait l’Égypte comme second foyer de domestication, après la découverte de six squelettes de chats, datant d’environ 3 700 avant notre ère dans un cimetière égyptien prédynastique réservé à l’élite.
Dans le cadre de son étude publiée en 2017, Claudio Ottoni a analysé l’ADN mitochondrial transmis par la lignée maternelle sur 352 fragments d’os et de dents de chat, ainsi que des spécimens de peau et de poils recueillis sur des sites archéologiques. Selon les analyses ADN, le Levant et l’Égypte ont tous deux contribué au patrimoine génétique du chat domestique.
Sur la base des données alors disponibles, les chercheurs ont estimé que la conquête mondiale du chat domestique avait commencé dans le Croissant fertile, avant de s’accélérer sous l’Antiquité classique, il y a environ 2 500 ans, lorsque le chat égyptien s’était répandu à travers l’Ancien Monde, le long des routes commerciales terrestres et maritimes.


Nouvelles technologies, nouvelles données, meilleure théorie
Depuis 2017, les nouvelles technologies et l’abondance croissante de données ont modifié, enrichi, et parfois complexifié le récit de la domestication féline. Alors que les travaux antérieurs s’appuyaient sur l’analyse de l’ADN mitochondrial, en 2025, les chercheurs ont pu examiner l’ADN nucléaire pour mettre leur théorie à jour.
Cette analyse à plus haute résolution révèle le code génétique complet de spécimens individuels de chats, incluant non seulement l’ADN hérité de la mère, mais aussi celui transmis par le père. Elle fournit « l’ascendance véritable des spécimens étudiés », explique Ottoni. Et, ces nouvelles données remettent en question de manière inattendue la théorie précédente sur la domestication féline. Elle suggère, d’une part, que la domestication se serait produite des milliers d’années plus tard que ne le laissaient supposer les hypothèses antérieures, et d’autre part, elle ne serait probablement pas liée aux déplacements des agriculteurs africains vers Chypre.
« D’un point de vue évolutif, il s’agit d’un cas très particulier », indique Ottoni à propos de la discordance entre les résultats des analyses ADN de 2017 et ceux de 2025.
Les nouvelles données ont révélé que ce que les scientifiques appellent une « discordance mitonucléaire », phénomène qui se produit lorsque les analyses utilisant des marqueurs d’ADN mitochondrial mènent à des interprétations différentes de celles fondées sur des marqueurs d’ADN nucléaire. Contre toute attente, plusieurs échantillons initialement attribués à l’espèce F. lybica se sont avérés être ceux du chat sauvage européen. Claudio Ottoni explique que même si des chats sauvages ont effectivement été introduits à Chypre, il pourrait s’agir d’une tentative isolée des populations néolithiques de domestiquer des chats sauvages européens, plutôt que d’une introduction de félins originaires d’Afrique.
Les données actuelles suggèrent que les aires de répartition des chats sauvages européens et africains se sont probablement chevauchées par le passé, possiblement en raison de changements climatiques ou d’autres facteurs naturels. Les deux espèces étant interfécondes, elles se sont reproduites de manière sporadique, donnant naissance à une population génétiquement mixte vivant en Turquie.

Selon la théorie actualisée, les chats domestiques porteurs du génome lybica ne seraient apparus en Europe qu’il y a environ 2 000 ans, sous l’Antiquité classique, explique Claudio Ottoni, avant d’ajouter : « Nous ne sommes pas en mesure d’affirmer avec précision quand a commencé le processus de domestication qui a conduit à la dispersion des chats».
Il est possible, et même plus vraisemblable, que les chats domestiques soient originaires d’Égypte, où ils étaient enterrés à Hiérakonpolis (l’ancienne résidence royale égyptienne). Mais quelle que soit l’histoire exacte de ses origines, nous savons que, sur le plan évolutif, [le chat domestique est] l’une des espèces de mammifères les plus prospères au monde », souligne le chercheur.
Aujourd’hui, les chats domestiques sont présents sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique. (Ils ont été introduits sur l’île subantarctique de Marion en 1949, pour lutter contre les souris, mais ont ensuite été éradiqués, en raison de leur impact néfaste sur les oiseaux indigènes).
Les chercheurs ont également découvert que la parenté génétique étroite entre les espèces félines domestiques et sauvages jouait un rôle essentiel : la forte présence du chat domestique F. catus et sa capacité à s’hybrider avec son cousin sauvage, le F. lybica, comptent parmi les menaces les plus sérieuses pour la survie du chat sauvage afro-asiatique.

Un petit félin face à de grands défis
L’hybridation avec les chats domestiques est très répandue dans l’aire de répartition du chat sauvage afro-asiatique, bien que certains travaux de recherche, dont ceux de Marna Herbst, aient montré que les populations de chats sauvages, en Afrique du Sud du moins, et en particulier dans les zones protégées, semblent rester génétiquement pures.
Toutefois, selon l’analyse des espèces réalisée par l’UICN en 2022, les données sur le niveau d’hybridation avec les chats domestiques dans d’autres régions de l’aire de répartition restent insuffisantes. En conséquence, cette menace ne doit être ni négligée ni sous-estimée.
À ce titre, Marna Herbst souligne que la survie du chat sauvage afro-asiatique passe par des gestes responsables de la part de leurs propriétaires. Cela inclut la stérilisation des chats domestiques qui ne sont pas destinés à la reproduction, ainsi que la stérilisation communautaire des chats errants, notamment dans les zones urbaines situées aux abords des aires protégées abritant des populations de chats sauvages. Elle ajoute que les programmes de sensibilisation sont également cruciaux.
Bien que la stérilisation constitue une mesure essentielle de conservation, elle ne se suffit pas à elle-même. En effet, les chats domestiques stérilisés peuvent toujours avoir un impact significatif sur les ressources alimentaires des chats sauvages. L’étude de l’UICN souligne que les chats domestiques errants rivalisent avec les chats sauvages pour la nourriture (proies) et les territoires, et met également en garde sur le risque élevé de transmission de maladies entre les espèces.
Parmi les autres menaces, figurent les collisions avec des véhicules ou les empoisonnements, ainsi que les conflits avec les agriculteurs et les populations locales, notamment lorsque les chats sauvages s’attaquent aux volailles, entraînant parfois des représailles fatales. Selon Arash Ghoddousi, le manque d’informations, qui conduit les scientifiques à sous-estimer les risques encourus par l’espèce, constitue une autre menace sérieuse pour la survie des chats sauvages. Il ajoute que ce problème est malheureusement récurrent dès lors que les données font défaut. Il est tout simplement impossible de porter un jugement éclairé sur le statut réel d’une espèce si l’on ne dispose pas des données nécessaires.
Image de bannière : Les chats sauvages afro-asiatiques font preuve d’une remarquable capacité d’adaptation à leur écosystème. Pourtant, leur survie est aujourd’hui menacée par l’hybridation avec les chats domestiques. Ce chaton sauvage afro-asiatique (appartenant à la sous-espèce F. lybica cafra) arbore la teinte rose-pêche caractéristique des oreilles d’un individu génétiquement pur. Image fournie par Marna Herbst.
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Cet article a été publié initialement ici en anglais le 28 mai 2025.