Nouvelles de l'environnement

Portrait d’Albert Mbonerane défenseur de l’environnement dans le bassin du Congo

Albert Mbonerane, activiste environnemantal

Albert Mbonerane, activiste environnemantal

  • Les générations des défenseurs de l’environnement se suivent et se ressemblent. Ils ont tous la même mission ou presque : celle de défendre la planète menacée par les phénomènes liés au réchauffement climatique sans précèdent.
  • Albert Mbonerane est l’un d’eux. Il est un ami de la nature. Son inspiration lui vint lors de ses séjours dans des pays comme la Suisse et l’Allemagne où il vit comment on protège l’environnement et les réserves naturelles. Il se demanda alors : « Pourquoi pas chez moi ? »
  • Albert Mbonerane fut journaliste avant de rejoindre la politique et devenir ambassadeur du Burundi son pays d’origine en Allemagne. Il retourna dans son pays pour devenir ministre de l’Environnement et c’est ainsi que son engagement en faveur de l’environnement est née.
  • « Mon plus grand malheur serait de voir le Burundi devenir un pays désertique, à cause de la destruction de l’environnement alors que Dieu nous a donnés un paradis avec de belles montagnes, des cours d’eau ainsi que le Lac Tanganyika. C’est un grand trésor, un réservoir d’eau douce dont les richesses sont bénéfiques pour les Burundais et les visiteurs ».

Albert Mbonerane est né en 1953 sur la colline Kamuna de la Commune et Province Cankuzo à l’est du Burundi, un petit pays d’une superficie de 27.834 km2.

Marié depuis 1987, il est père de 3 enfants et est détenteur d’une Licence en langue et en littérature française de l’Université du Burundi.

Comme la plupart des intellectuels dans ce pays dans les années 1990, Albert Mbonerane, journaliste de formation, était militant dans sa jeunesse pour les Droits de l’Homme.

Il sera  par la suite nommé président de la Ligue ITEKA (1992 –1993), qui était à l’époque l’une des grandes organisations de défense des Droits de l’Homme, avant qu’il n’embrasse la carrière politique.

Au cours de sa carrière politique, il fut nommé ambassadeur auprès du Vatican et en Allemagne et resta en Europe durant la guerre civile qui  coûta la vie à des milliers de personnes. C’est durant cette guerre que le Burundi perdit la plus grande partie de ses forêts, selon pas mal d’experts et  aux négociations, dites Arusha, Mbonerane revint au Burundi et occupa les fonctions de ministre de la Communication et celui du porte-parole du gouvernement de 2001 à 2003. Il devint ensuite ministre de l’Environnement de 2003 à 2005.

La naissance de l’amour de l’environnement  

C’est durant ce second mandat ministériel de 2003 à 2005 qu’il prit conscience de l’enjeu environnemental pour  la population de son pays en particulier et la région des grands lacs en général. Depuis cette époque, il tente de convaincre ses compatriotes burundais ou de la région des grands lacs de l’importance des enjeux environnementaux qui doivent, selon lui, être pris en compte dans tous les domaines de l’action publique.

En tant que ministre de l’Environnement il s’engagea notamment dans la protection du Lac Tanganyika au bord duquel s’étend Bujumbura. Ce fut ainsi que  le Burundi devint, en juillet 2004, le premier pays à ratifier la Convention sur la Protection du lac.  Le Lac Tanganyika est partagé entre le Burundi, la République Démocratique du Congo, la République Unie de Tanzanie et la Zambie. Il possède des eaux douces et se range deuxième en profondeur après la lac Baïkal.

« Je souhaiterais que le Burundi soit un pays vert, la Suisse d’Afrique, et surtout que les jeunes comprennent que si l’environnement est protégé cela garantirait un bel avenir aux générations futures», dit l’ancien ministre de l’Environnement devenu défenseur des forêts au Burundi et dans la région des Grands Lacs.

Albert Mbonerane crea par la suite une association dédiée à l’environnement.

C’est ainsi, qu’il  devint membre fondateur et président de l’ONG « Action Ceinture Verte». Cette association à but non-lucratif a permis la préservation et le réaménagement du Jardin Public de Bujumbura.

Le jardin public de Bujumbura est un espace récréatif, sportif et même de loisir érigé au milieu des bureaux, hôtels et habitations, attirant des milliers de gens par jour.

L’ONG de Mbonerane a lutté contre l’érosion en promouvant des plantations spécifiques et des pratiques culturelles durables sur les montagnes du Burundi.

Mbonerane milita aussi pour faire respecter les parcs nationaux du Burundi et de la région.  Il est aussi fondateur de l’« Action contre la malaria» (ALUMA) qu’il a créée en 2002. Situé au nord de la capitale économique Bujumbura, ALUMA reçois des patients qui viennent des périphéries nord de la ville et ceux qui souffrent de la malaria dans la cette ville viennent se faire soigner pour des prix non exorbitants.

Les grandes réalisations

Mbonerane se réjouit que son organisation a « reçu le titre d’ami de la nature », et d’avoir pu faire «  un plaidoyer en faveur de la protection de l’environnement, parce que c’est une affaire qui nous concerne tous ».

Mbonerane dit qu’avec la création de l’association en 2005  il  voulait imiter ce qu’il avait vu au Kenya auparavant. C’est-à-dire un combat pour l’environnement qui était devenu dans ce pays une priorité : « au niveau des politiques ».

L’ancien ministre de l’Environnement explique que des fonds reçus de certains bailleurs lui ont permis d’aménager l’espace dénommé Jardin Public à Bujumbura, la capital économique devenue un centre vert favorisant la détente et les loisirs.

« Aujourd’hui ce qui me plait ce que les gens commencent à comprendre que c’est un jardin public parce qu’au départ ils pensaient que c’était une propriété privée alors que nous avons une convention de gestion avec la mairie de  Bujumbura ».

Réveil

Albert Mbonerane interpelle les autorités burundaises pour qu’elles se lèvent et mettent en application des lois qui existent déjà sur l’environnement.

Selon lui, « Si les dirigeants pouvaient se lever un jour pour mettre en application les textes de loi notamment le Code de l’Environnement, le Code de l’Eau, le Code forestier et celui de l’urbanisme » tout le bassin du Congo en bénéficierait.

Le Burundi, de même que les autres pays de la région des grands lacs et ceux du bassin du Congo sont entre-liés et chacun devrait faire de son mieux pour que des cas de non-respect de l’environnement n’engendre pas des conséquences chez son voisin, raconte –t-il.

Il regrette que certains d’entre eux « ignorent l’existence de ces outils qui sont des directives que l’Etat a mis en place pour dire ce qui est interdit et ce qui ne l’est pas ».

Albert Mbonerane est connu pour avoir été le porte parole du Gouvernement de transition dirigée par Pierre Buyoya.

C’est ce Gouvernement qui a fermé certaines stations radio accusées notamment de tendre le micro à certains des rebelles.

Il était à cette époque, le porte parole du Gouvernement.

Cependant, il es aussi respecté pour avoir été le premier à prédire la montée prochaine du Lac Tanganyika en 2010.  Huit ans plus tard, le Lac Tanganyika est monté et fait des domages importants surtout au bord du Lac où des maisons ont été endomagés laissant des déplacés internes dans es camps.

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