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L’Afrique pourrait augmenter de plus de 80% ses exportations en gaz liquéfié

Une interprétation des plans de l’infrastructure de gaz naturel liquéfié à terre au Cabo Delgado (Mozambique) construite par l’entreprise française TotalEnergies.

Une interprétation des plans de l’infrastructure de gaz naturel liquéfié à terre au Cabo Delgado (Mozambique) construite par l’entreprise française TotalEnergies.

  • Depuis la guerre russo-ukrainienne qui a perturbé l’approvisionnement en énergie dans pas mal de pays européens, les pays africains se positionnent pour combler le vide.
  • Des opérateurs et des états africains sont partants pour des incroyables projets de construction des infrastructures gazières.
  • Cependant, des activistes de certaines régions dans les grands lacs, l’Afrique de l’est et au nord au Maghreb, craignent pour le futur de l’environnement avec ces projets de gaz aussi destructifs.
  • Selon World Energy Review , « la part de l'Afrique dans les exportations mondiales de gaz naturel liquéfié (GNL) était de 11,3 % en 2021 mais les projets déjà en cours pourraient augmenter cette part jusqu'à 15% ».

L’information a été livrée par Global Energy Monitor, basée aux Etats Unis d’Amérique. Dans sa publication de ce mois de Décembre le groupe estime que « l’Afrique peut augmenter sa capacité de production de gaz naturel liquéfié (GNL) de près de 80 % dans les prochaines années ».

Global Energy Monitor (GEM) déclare encore que « au moins 31 terminaux, d’une capacité de 75,8 millions de tonnes par an, sur le continent africain, ont été dénombré ces derniers jours.

Sept autres terminaux pour 14 millions de tonnes de GNL par an sont en construction, et 20 autres terminaux pour 45,8 millions de tonnes de GNL par an sont à la phase de préinvestissement ».

Dépasser la production des projets de l’Amérique du nord

Selon Global Energy Monitor, « la production gazière en Amérique du Nord est de 73,9 millions de tonnes par an tandis que celle de l’Afrique pourra atteindre 135,6 millions de tonnes de GNL par an, soit le triple de l’exportation de gaz des pays producteurs de l’Amérique du nord.

GEM précise tout de même que « l’Algérie possède à lui seul plus de la moitié des lignes de production de GNL, comprenant 15 lignes de traitement avec 29,3 millions de tonnes par an ; ensuite viennent le Nigeria qui a 7 lignes avec 23 millions de tonnes par an, ensuite vient l’Egypte qui abrite trois lignes avec 12,2 millions de tonnes par an de GNL.

 

Le Nigeria rafle la majorité des lignes en construction. En effet, ce pays, avec 218,6 millions habitants en 2022 selon barameters.info, vient en tête des pays qui construisent de nouvelles capacités dans la région ouest de l’Afrique.

Il construit actuellement une ligne de 8 millions de tonnes par an. Un autre projet similaire est exécuté au Mozambique avec 3,4 millions de tonnes par an, celui de la Mauritanie avec 4 lignes de 2,5 millions de tonnes par an et le Maroc avec une ligne de 0,1 million de tonnes par an.

Selon GEM, « la Guinée Equatoriale et le Cameroun sont les pays de l’Afrique centrale qui veulent se lancer dans la production du gaz. Ils construisent des installations avec un total de trois lignes avec 5,7 millions de tonnes de GNL par an. Le Gabon, la Guinée et le Congo sont également en lice pour la construction des installations qui produiraient au moins 1,4 millions de tonnes de GNL par an ».

Un projet régional : Algérie, Nigeria et le Niger en avance

Lors de la troisième réunion à Alger il y a quelques jours, des ministres de l’énergie des trois pays qui sont l’Algérie, le Nigeria et le Niger, ont concocté le mégaprojet Trans-Saharian Gas-Pipeline (TSGP).

Il s’agit de la construction d’un gazoduc, reliant les trois pays et qui alimenterait le continent européen du gaz via l’Espagne.

Par ailleurs, un mémorandum d’entente a été signé après plusieurs rencontres préparatoires.

Le Ministère algérien d’Energie et Mines communique que « ce projet de gazoduc transsaharien, de dimensions régionale et internationale, sera construit sur environ 4 000 km.

Avec la « volonté des trois acteurs » de travailler ensemble, ce projet contribuera au développement social et économique de la région » selon un communiqué repris par pas mal de médias locaux et internationaux.

 

Image de bannière: Une interprétation des plans de l’infrastructure de gaz naturel liquéfié à terre au Cabo Delgado (Mozambique) construite par l’entreprise française TotalEnergies.

 

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