Nouvelles de l'environnement

Nickel, Tesla et deux décennies d’activisme environnemental : Q&R avec le dirigeant Raphaël Mapou

  • L'exploitation minière du nickel en Nouvelle-Calédonie, un territoire français d'outre-mer situé dans le Pacifique sud, fait l'objet d'une attention internationale depuis que le géant des véhicules électriques Tesla a récemment investi dans la plus grande mine du territoire, Goro.
  • Depuis dix ans, la mine est en proie à des problèmes environnementaux et sociaux. Elle est impliquée dans cinq fuites de produits chimiques et les autochtones kanaks luttent pour la souveraineté sur ses ressources.
  • Raphaël Mapou est un chef kanak qui a créé l'organisation environnementale Rhéébù Nùù en 2002 dans le but de répondre aux préoccupations relatives aux conséquences de l'exploitation minière à Goro.
  • Dans une interview avec Mongabay, Mapou parle de l'héritage de Rhéébù Nùù et de la possibilité qu'un changement de propriétaire à Goro, combiné à l'investissement de Tesla, puisse avoir des résultats positifs pour les communautés environnantes.

GORO, Nouvelle-Calédonie – Connue sous le nom de « Madagascar du Pacifique », la Nouvelle-Calédonie est recouverte d’un reste de forêt tropicale du Gondwana et entourée de récifs riches en vie marine qui forment l’un des plus grands parcs marins du monde. Ce territoire français est situé à environ 1470 kilomètres (900 miles) au nord-est de Brisbane, en Australie.

Malgré sa taille, la Nouvelle-Calédonie est très performante sur le plan écologique. Elle abrite la plus longue barrière de corail continue du monde et est internationalement reconnue pour ses espèces végétales, dont plus de 80 % sont endémiques.

Elle est également l’un des plus grands producteurs de nickel au monde et détient un quart des réserves connues de la planète.

Mountain range in New Caledonia. Image courtesy of Jeremy Bezanger on Unsplash.
Chaîne de montagnes en Nouvelle-Calédonie. Image offerte par Jeremy Bezanger sur Unsplash.

Malgré la richesse produite par l’exploitation du nickel sur la Grande Terre, l’île principale du pays, l’extraction du métal a eu un impact social et environnemental inquiétant sur le peuple autochtone du pays, la communauté kanake. L’archipel ayant été colonisé par les Français au milieu du XIXe siècle, l’attachement légal et coutumier de la communauté kanake à ses terres traditionnelles est encore peu reconnu officiellement.

Les conséquences de cette histoire se font sentir à Goro, la plus grande mine de Nouvelle-Calédonie, et à l’usine qui l’exploite. En proie à des problèmes environnementaux et sociaux, dont cinq fuites d’acide en dix ans, Goro a connu au cours de la dernière décennie une mauvaise gestion des déchets, des défrichements et des écoulements de sédiments dans la mer. Cette situation aurait eu un effet néfaste sur la barrière de corail qui entoure l’île tel un manteau protecteur.

L’année dernière, il a été annoncé que Tesla, l’une des entreprises manufacturières les plus connues au monde, investirait à Goro après la vente de la mine à un consortium soutenu localement, Prony Resources. Vale, société minière brésilienne et premier producteur mondial de nickel, était anciennement propriétaire de la mine.

Le « partenariat technique et industriel » entre le constructeur de voitures électriques et Prony Resources a fait naître la perspective que Goro devienne une source clé de la production mondiale de nickel. Certains habitants espèrent que ce partenariat permettra d’améliorer les relations avec les communautés kanakes locales ainsi que la gestion environnementale du site. La moitié (51 %) des actions du nouveau consortium sont détenues par des intérêts calédoniens, dont des communautés locales et des mineurs.

The Goro Mine in southern New Caledonia. Image courtesy of Lachie Carracher.
Mine de Goro dans le sud de la Nouvelle-Calédonie. Image offerte par Lachie Carracher.

D’autres, qui se souviennent des antécédents de la mine en matière d’environnement, notamment l’héritage persistant de cinq fuites de produits chimiques et de cas de lixiviation à l’acide, se montrent plus sceptiques.

Raphaël Mapou est l’un des principaux observateurs et acteurs du pays à Goro et dans la grande région sud de la Grande Terre. Chef kanak et ancien maire de la ville de Yatè, Mapou est titulaire d’un doctorat en droit et est impliqué dans la politique calédonienne depuis des décennies.

En 2002, il a créé l’organisation de surveillance de l’environnement, Rhéébù Nùù, afin de garder un œil sur la mine de Goro et d’insister sur la bonne gestion du site. En plus de faire pression sur le gouvernement, Mapou et l’organisation ont joué un rôle essentiel en réclamant des rapports scientifiques concernant les problèmes environnementaux. Certains de ces rapports attendent toujours les résultats qui révèlent la véritable étendue des conséquences des fuites acides sur les terres coutumières des Kanaks. Ce mois de juillet marque les vingt ans d’opérations continues de Rhéébù Nùù.

Mapou a expliqué à Mongabay ce que ce changement de propriétaire à Goro allait signifier pour les Kanaks et pour l’intégrité écologique de la région.

 

INTERVIEW AVEC RAPHAËL MAPOU

Mongabay: Vous venez de la région Grand Sud de la Nouvelle-Calédonie.

Raphaël Mapou: La région du grand sud est centrée sur un plateau qui tombe sur la mer océanique au sud de l’Ile sur le canal de l’havanah et sur celui de la Sarcelle entre la baie de Prony et Yatè. Ce vaste plateau où se situent les grands gisements miniers de nickel et de cobalt, est au centre de légendes et de traditions en matières de collectes de plantes ou de lieu de confrontation et de guerres.

La plupart de la végétation que nous avons au sud de l’île est endémique. C’est une région qui contient beaucoup de nos plantes médicinales. Nos ancêtres ont vécu sur le littoral dans cette région et le plateau est le lieu de passage et de migration d’une région côtière à l’autre. L’histoire du peuple kanak et ses légendes parlent de l’importance des cours d’eau en lien avec l’océan. La barrière de corail est une source de nourriture très importante pour les Kanaks.

Shallow coral reef in New Caledonia. Image courtesy of Jeremy Bezanger on Unsplash.
Récif corallien peu profond en Nouvelle-Calédonie. Image offerte par Jeremy Bezanger sur Unsplash.

Mongabay: Le nickel est largement exploité en Nouvelle-Calédonie et le projet de raffinerie sud, connu sous le nom de Goro en raison de la ville voisine du même nom, se situe dans la région du Grand Sud. En 2000, vous avez créé l’association environnementale Rhéébù Nùù pour surveiller l’exploitation de la mine. Qu’est-ce qui vous a poussé à faire ça ?

Raphaël Mapou: Inco, une société minière canadienne, a cherché à extraire du nickel pendant la seconde guerre mondiale, mais l’État français l’en a empêché. En 1991, Inco est revenu, appuyé par la province Sud du Président Jacques Lafleur.

Nous avons été informés sur les risques environnementaux et écologiques que représentent le procédé appelé « lixiviation acide à haute pression » pour extraire les minéraux. Ce procédé chimique était totalement nouveau pour la Nouvelle-Calédonie.

La décision de construire l’usine commerciale a été prise en 2001. Cette décision prise en urgence pour des raisons politiques alors que les études d’impacts n’avaient pas encore abouti, a conduit les populations kanakes et leurs chefferies à demander le report de la construction.

Pendant ce temps, un événement naturel s’est produit en 2002. Un baleineau a été attaqué et mangé dans l’océan à proximité. Cela a été compris par les Kanaks comme un symbole et un avertissement. Pour le peuple kanak, peuple autochtone de la Nouvelle-Calédonie, le baleineau bleu représente le Sud de la N-C, lequel allait être dévoré par les gros requins en baie de Prony autrement dit, par les multinationales.

Cet évènement a servi de catalyseur au niveau de la conscience autochtone et du lien culturel entre les clans kanaks du Sud et leurs espaces naturels. Nous ne voulions pas que notre lagon soit pollué de métaux lourds et de déchets miniers et que nos terres et nos forêts soient détruites.

C’est pourquoi nous avons créé Rhéébù Nùù qui signifie « Œil du pays » le 14 juillet 2002.

Nickel mining in Goro, New Caledonia, in 2007. Image courtesy of Sekundo via Flickr (CC BY-NC-ND 2.0).
Extraction de nickel à Goro, en Nouvelle-Calédonie, en 2007. Image offerte par Sekundo via Flickr (CC BY-NC-ND 2.0).

Mongabay: Quels problèmes avez-vous identifiés à Goro, notamment en ce qui concerne l’environnement marin ?

Raphaël Mapou: Le premier projet prévoyait la construction d’un pipeline pour transporter les déchets de l’usine au-delà de la barrière de corail pour les déposer dans la fosse marine. En 2000, les seuls modèles de stockage des résidus d’usine chimique de nickel connus étaient à Cuba et en Australie.

De plus, lorsqu’il pleut la quantité de boue créée par l’exploitation minière, le ruissellement, est très difficile à contenir. En 2002, suite aux premiers travaux de terrassement et de défrichements, le lagon a changé de couleur pour devenir rouge- minerai.

En 2002, le comité Rhéébù Nùù était en contact avec les ONG de défense des peuples autochtones et de l’environnement notamment Mining Watch au Canada. Nous étions également en contact avec les habitants de la province de Madang en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où un projet similaire d’usine de lixiviation par acide, était en cours de construction par une société chinoise.

Avec toutes les informations et notamment l’expertise apportée par des ONG internationales dont Mining Watch, nous avons refusé le projet de rejet en milieu marin.

Mongabay: Comment avez-vous continué à vous battre?

Raphaël Mapou: Tout cela nous a conduits à mener le combat sur plusieurs fronts, alors que la multinationale Inco Ltd essayait à tout prix de concrétiser la décision politique prise par la province Sud soutenue par l’Etat français.

Suite à un blocus général des accès au site de la mine et de l’usine qui aura bloqué la construction pendant 2 mois, le comité Rhéébù Nùù exigea l’approfondissement de l’étude d’impact et des contre-expertises scientifiques sur les questions environnementales : rejet des effluents liquides de l’usine dans le milieu marin, bio accumulation des métaux lourds, protection de la biodiversité.

A defaced sign leading into the Goro minesite which references its former owner, minerals giant Vale. There were five reported acid leaks during its tenure. Image courtesy of Lachie Carracher.
Panneau abîmé menant à la mine de Goro et mentionnant son ancien propriétaire, le géant des minéraux Vale. Cinq fuites d’acide ont été signalées lorsqu’il était encore propriétaire. Image offerte par Lachie Carracher.

En 2007, suite aux expertises et au rachat du projet par la multinationale brésilienne Vale, la discussion a pu reprendre avec l’industriel qui a notamment consenti à revoir certaines normes comme la norme de maganèse, de façon à respecter les normes internationales.

Dès lors, le comité Rhéébù Nùù s’est attaché à définir un cadre apaisé relatif aux relations entre l’industriel et les populations autochtones riveraines. Ce qui a abouti à la signature du Pacte de développement durable du grand sud, qui a pour fondement le principe du consentement préalable, libre, éclairé et en connaissance de cause, encadré par la Déclaration sur les droits des peuples autochtones.

Le comité Rhéébù Nùù a été le fer de lance de ce combat avec le soutien des chefferies de Goro, Touaourou et d’Unia et de Saint Louis, également avec le soutien des partis nationalistes kanaks et celui du syndicat USTKE.

Mongabay: Quel est l’héritage de ces problèmes environnementaux ? Craignez-vous que ces problèmes environnementaux perdurent à l’avenir ?

Raphaël Mapou: Notre premier réflexe a été de nous interroger sur la viabilité technique, scientifique, environnementale et financière du repreneur.

Vale a perdu beaucoup d’argent et d’autre part présentait les mêmes risques que ses usines de fer au Brésil dont les barrages de résidus avaient cédé entraînant des dizaines de morts et des centaines de victimes sans compter la pollution environnementale irréversible.

La question environnementale qui a focalisé notre attention est donc le bassin, contenant 40 millions de tonnes de résidus, sa solidité et ce que vont devenir ces résidus.

Nous étions loin d’être rassurés et pour ce qui est du premier repreneur, contrairement à Vale, nous avons essayé de faire comprendre au PDG de Vale NC, que pour nous d’autres candidats ayant soumissionné à l’appel d’offre, était plus solide à tout point de vue et présentait toutes assurances nécessaires.

A burnt out car which was torched in protest during the controversial attempted sale of the Goro mine. Prony Resources, with shares majority owned by New Caledonian stakeholders, now manages Goro. Image courtesy of Lachie Carracher.
Voiture brulée en signe de protestation lors de la tentative de vente controversée de la mine de Goro. Prony Resources, dont les actions sont majoritairement détenues par des parties prenantes calédoniennes, gère désormais Goro. Image offerte par Lachie Carracher.

C’est ainsi que la première partie des négociations a porté sur les expertises scientifiques dont l’objet est d’établir un état des lieux sur la stabilité du barrage, sur la solidification des résidus et leur stockage, sur les rejets de métaux lourds en mer, sur la pollution de l’air et la préservation de la biodiversité.

Ces négociations ont pu se tenir et au final, nous avons réussi à repositionner cette exploitation sur de bonnes bases : un vrai industriel en l’occurrence, la compagnie Suisse Trafigura gèrera l’usine et les intérêts Calédoniens sont devenus majoritaires. L’accord politique signé a scellé la nouvelle entente tout en respectant le dispositif du Pacte de développement durable du Grand Sud signé en 2008.

Mongabay: Tesla, l’une des entreprises manufacturières les plus riches au monde, a identifié la mine de Goro comme un moyen d’accéder aux batteries nickel-lithium-ion, intrinsèques aux véhicules électriques. Pensez-vous qu’il y aura un changement dans la gestion environnementale de Goro, compte tenu de l’influence internationale de l’entreprise ?

Raphaël Mapou: Tesla qui est de nature à limiter au strict minimum, la pollution de l’atmosphère et le rejet de C02. Le programme d’investissement dans les énergies renouvelables a été annoncé et c’est à ce prix que le nickel et le cobalt de l’usine du Sud peut se reverdir.

[Ed. Prony Resources a l’intention de réduire de moitié ses émissions d’ici 2030. L’objectif carbone de la société ainsi que les intérêts locaux assurent que Tesla apporte une expertise technique dans l’amélioration du processus industriel et du développement durable.]

Le nouveau contexte de l’usine du sud, va être profitable et nous veillerons à ce qu’il y ait un investissement continu dans l’environnement qu’il y ait un investissement continu dans l’environnement.

Et je peux dire que les jeunes d’aujourd’hui, les jeunes leaders kanaks, ne laisseront jamais se produire des accidents tels que les déversements chimiques que l’usine a eus dans le passé.

A nickel processing cente in Noumea, New Caledonia's capital and largest city. Image courtesy of Lachie Carracher.
Centre de traitement du nickel à Nouméa, capitale et plus grande ville de Nouvelle-Calédonie. Image offerte par Lachie Carracher.

Mongabay: La demande de lithium a augmenté la production de nickel dans d’autres pays ayant des valeurs environnementales similaires à la Nouvelle-Calédonie, comme les Philippines et l’Indonésie.

Après réflexion qu’avez-vous appris au cours des vingt dernières années qui peut être utilisé par les peuples autochtones dans ces pays qui pourraient être confrontés à la perspective d’une exploitation minière à grande échelle sur leurs terres traditionnelles ?

Raphaël Mapou: L’industrialisation sans contrôle n’est pas une stratégie de développement correct et durable à long terme, je pense. Nous sommes plus pauvres aujourd’hui qu’il y a 20 ans.

Avant 2000, nous avions une seule usine de traitement du nickel et la moitié du minerai était exportée. Depuis la création de Vale, la Nouvelle-Calédonie s’est dotée de 4 nouvelles usines.

Avant la mise en place de grand projet industriel, les études d’impacts doivent être menés correctement sur tous les plans : environnementaux, socio-culturels et économiques. Sur un plan général, il faut que la population puisse supporter les effets directs et les effets induits qu’impose tout nouveau modèle de développement.

En Nouvelle-Calédonie, nous réussissons progressivement à reprendre possession de nos gisements miniers, que le colonisateur et les compagnies minières ont confisqué gratuitement depuis plus de 150 ans. C’est le cas du gisement minier du Koniambo pour l’usine du Nord et maintenant pour le gisement de Goro.

Ce vol du patrimoine minier des pays colonisés a jusqu’ici résisté mais, cela doit cesser car le minerai a une valeur économique intrinsèque important pour permettre de trouver des équilibres en faveur des peuples autochtones et du développement des nouveau États.

Mongabay: Existe-t-il une législation en Nouvelle-Calédonie concernant le foncier coutumier où les Kanaks ont des droits sur leur territoire traditionnel ?

Raphaël Mapou: C’est complexe, car sur la base des terres coutumières, seulement vingt pour cent des terres constituent les territoires coutumiers des clans et des chefferies.

L’Etat français a toujours nié le peuple kanak et donné les droits aux compagnies minières. Nous avons toujours revendiqué les montagnes comme étant le patrimoine naturel du peuple kanak.

Turtle Bay, Island of Pines (Île de pins), New Caledonia. Image courtesy of Jeremy Bezanger on Unsplash.
Turtle Bay, Île des Pins, Nouvelle-Calédonie. Image offerte par Jeremy Bezanger sur Unsplash.

Cette revendication a permis aux chefferies de Goro et du Sud de la Nouvelle-Calédonie, d’imposer le respect du principe du consentement préalable, éclairé et en connaissance de cause. La durabilité dans le temps de l’usine du sud, passera par le respect de ce principe et par un dialogue construit et continue au travers du pacte de développement durable du sud.

Mongabay: Vous êtes impliqué depuis longtemps dans la vie politique en Nouvelle-Calédonie. Comment conciliez-vous être un leader dans la communauté kanake, avec ses associations culturelles et coutumières, et participer au système politique plus large ?

La Nouvelle-Calédonie a toujours été sous le modèle français de gouvernement. Je ne suis pas entièrement satisfait de cela, car cela a conditionné un modèle de décolonisation ou plutôt le modèle du néocolonialisme. Ce modèle consiste à structurer la gouvernance au niveau des élites mais en ne changeant pas le cadre juridique et la logique institutionnelle du monisme juridique républicain à la française.

Une chose importante à propos de la Nouvelle-Calédonie, c’est que nous avons toujours nos chefs, nos chefferies et les clans qui les composent. C’est ce système coutumier, qu’il faut réussir à structurer pour que la légitimité coutumière puisse collaborer avec la légitimité démocratique.

Pour changer et permettre au peuple d’en bas de se développer dans notre pays, le système des valeurs et les droits autochtones kanak doivent être reconnus au même niveau que le droit républicain, dans un système de pluralisme juridique.

Mongabay: Quel avenir pour Rhéébù Nùù ?

Raphaël Mapou: Nous préparons la nouvelle génération à être à la hauteur des nouveaux enjeux environnementaux et civilisationnels. Dans le nouveau projet PRNC, nous sommes partis prenantes et donc acteurs. Mon espoir est que nous obtenions grâce au suivi quotidien, des réponses objectives sur le suivi environnemental et que cette usine chimique soit totalement maîtrisée.

Nous suivons chaque étape, tout ce qui se passe. Et nous veillons à ce que la nouvelle génération soit correctement formée et préparée pour l’avenir.

 

Article relatif à l’investissement de Tesla dans la mine de Goro et aux problèmes environnementaux de la mine, ici.

 

Image de bannière : Raphaël Mapou, chef kanak qui a créé l’organisation environnementale Rhéébù Nùù. Image offerte par Lachie Carracher.

Pour écouter le podcast de Mongabay : Nous analysons si l’exploitation minière est compatible ou non avec la révolution de l’énergie propre. Ecoutez ici (en anglais):

Article original: https://news.mongabay.com/2022/06/nickel-tesla-and-two-decades-of-environmental-activism-qa-with-leader-rapheal-mapou/

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