Nouvelles de l'environnement

Sanctions imposées à huit Congolais accusés de trafic illégal d’animaux et de bois

Un groupe d'éléphants

Un groupe d'éléphants au Congo

  • La République démocratique du Congo se trouve dans le bassin du Congo et ses forêts couvrent plus de 60 % du même bassin.
  • Les forêts de la RDC fournissent un habitat à plusieurs espèces fauniques et végétales que l’on ne trouve nulle part ailleurs et dont la protection concerne le monde entier. Son emplacement géographique attire aussi les braconniers qui écoulent principalement leur butin en Asie et au Moyen-Orient.
  • Les États-Unis ont imposé des restrictions de visa à huit Congolais dont les noms restent inconnus dans le but de déstabiliser l’organisation des trafiquants qui profitent de cette forme de criminalité dans certains pays de la planète.

Les États-Unis ont récemment imposé des restrictions de visa à huit Congolais accusés de participer au trafic de produits de la biodiversité congolaise selon un communiqué publié par le département d’État américain en décembre 2021.

Le communiqué ajoute que les produits animaliers et fauniques de la République démocratique du Congo sont notamment écoulés sur le continent asiatique et au Moyen-Orient.

Pour le gouvernement américain, ces sanctions sont une mise en garde pour ceux qui sont impliqués dans ce commerce illicite.

Bien que l’identité des trafiquants n’ait pas été révélée, ces sanctions visent aussi à perturber l’organisation et la quiétude des individus qui participent à la propagation de maladies zoonotiques par le commerce d’animaux.

Le gouvernement américain estime que les trafiquants sont impliqués dans le commerce d’une grande quantité d’ivoire, de cornes de rhinocéros et d’écailles de pangolins. Le trafic peut aussi prendre d’autres formes, soit le commerce d’animaux vivants tels que les chimpanzés (Pan troglodytes), les gorilles (Gorilla beringei) et les perroquets gris d’Afrique (Psittacus erithacus), des animaux en voie de disparition dans le monde.

« Nous envoyons un message clair selon lequel les trafiquants d’espèces sauvages et des bois ne sont pas les bienvenus aux États-Unis », peut-on lire dans ce court communiqué toujours disponible sur le site Web du département d’État américain.

Les éléphants plus touchés en République démocratique du Congo et ailleurs

Selon un rapport stratégique de protection des pachydermes d’Afrique, les éléphants de la République démocratique du Congo (Loxodonta cyclotis) ont été sévèrement touchés par le braconnage. En effet, selon le rapport de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), on comptait au début des années 1980 100 000 éléphants au pays. En 2019, il n’en restait plus que 10 000 maximums.

Notons que la CITES est un organe de l’État qui relève de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature.

A maintes reprises, les organismes de la société civile se sont plaints de l’absence de volonté de la sphère politique de mener une lutte efficace contre les trafiquants et les braconniers en République démocratique du Congo.

Selon l’ONU, entre 2010 et 2012 seulement, 100 000 éléphants ont été tués sur le continent africain. Cela s’explique par l’augmentation de la demande d’ivoire dans les pays asiatiques où cette matière est utilisée à des fins d’ornementation et de fabrication de bijoux. Toujours selon l’ONU, on comptait 12 millions d’éléphants sur le continent africain il y a un siècle. En 2019, il n’en restait plus que 400 000.

 

Photo bannière: Un groupe d’éléphants, photo de Richard Ruggiero, publié sur Monbagay en 2018

 

 

 

 

 

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