Nouvelles de l'environnement

Les défenseurs de la forêt pressent les dirigeants européens de revoir leur point de vue concernant la biomasse et l’énergie

  • Les représentants de l'UE travaillent actuellement à la finalisation des révisions et des amendements de la politique RED II en matière d'énergies renouvelables qui seront présentés à la mi-juillet, en vue de leur examen par le Parlement européen. L'un des éléments de cet examen consiste à déterminer si la combustion de la biomasse forestière continuera à être considérée comme neutre en carbone par les 27 États membres de l'UE.
  • Aujourd’hui, la science est claire ; brûler de la biomasse forestière pour produire de l’électricité n'est pas neutre en carbone, et la combustion de granulés de bois est plus polluante par unité d'électricité que la combustion de charbon. Mais l'industrie forestière et l'UE continuent de défendre la biomasse, ce qui a suscité une lettre ouverte des défenseurs de la forêt qui harponnent cette politique.
  • En vue de la mise à jour des propositions de révision de la politique RED II, Frans Timmermans, Vice-Président exécutif de la Commission européenne, a déclaré qu'il accordait une grande importance aux forêts, mais qu'il pensait également que les raser et les brûler afin de produire de l'électricité restait une politique climatique viable. Plus de 50 % de la récolte de bois actuelle de l'UE est brûlée à des fins énergétiques.
  • " L'écocide menace la capacité de survie de nos forêts. Je ne sous-estime certainement pas les défis auxquels nous sommes confrontés, mais je pense néanmoins que [la combustion] de la biomasse [forestière] peut jouer un rôle très utile dans la transition énergétique ", déclare Timmermans.

“S’il vous plaît, écoutez la science”, ont imploré les défenseurs de la forêt la semaine dernière dans une lettre ouverte adressée au responsable le plus influent de la Commission européenne en matière de climat, alors que l’UE réévalue ses politiques en matière d’énergies renouvelables ce mois-ci.

Cette lettre arrive à un moment crucial qui déterminera si le continent atteindra l’objectif ambitieux de réduction volontaire des émissions de carbone qu’il s’est fixé dans le cadre de l’accord de Paris et s’il y parviendra sans s’appuyer sur une faille dans les rapports sur les émissions de carbone de l’UE, qui permet de brûler la biomasse forestière pour produire de l’électricité. Les émissions de gaz à effet de serre qui en résultent sont comptabilisées comme générant “zéro émission”.

La lettre du 7 juin, publiée par l’Alliance mondiale des défenseurs de la forêt, s’inscrit dans le cadre d’une campagne de plus en plus intense visant à faire pression sur Frans Timmermans, Vice-Président exécutif de la Commission européenne, dont le rôle est multiple. Il est la personne de référence au sein de l’UE pour le “Green Deal” européen et le responsable de la stratégie en faveur de la biodiversité, de la fixation de l’objectif européen de réduction des émissions de carbone de 55 % d’ici 2030 et, dans le cas présent, de la révision de la directive sur les énergies renouvelables (RED II) en ce qui concerne la combustion et le subventionnement de la biomasse forestière à des fins énergétiques et thermiques.

Cercle d’arbres empilés dans l’usine de biomasse forestière d’Enviva à Sampson County, en Caroline du Nord. La plupart des granulés de bois fabriqués aux États-Unis sont expédiés en Europe. La biomasse est néfaste pour l’environnement aux deux extrémités de la chaîne d’approvisionnement. Elle détruit les forêts où les granulés sont produits et provoque d’importantes émissions de carbone à l’endroit où elle est brûlée pour produire de l’électricité. Image offerte par la Dogwood Alliance.

À ce jour, les activistes sont préoccupés par la position de Timmermans concernant la combustion de la biomasse forestière dans le cadre de la RED II pour produire de l’électricité.

Mi-mai, lors d’un appel virtuel d’une heure au sujet de l’écologie forestière, six défenseurs de la forêt ont insisté auprès de Timmermans sur l’importance de protéger les dernières forêts intactes et la biodiversité en Europe, mais également sur les dangers du passage du charbon aux granulés de bois comme solution au problème climatique. (Le bois est plus polluant que le charbon par unité d’électricité produite, et n’est pas neutre en carbone selon les scientifiques, un constat qui contredit les affirmations de l’industrie forestière).

Peu après, Timmermans a semblé se contredire dans une interview accordée à Euractiv, une agence de presse européenne, ce qui a donné le ton de la lettre ouverte. Tout en défendant les forêts au cours de cette interview, Timmermans a également encouragé la combustion de la biomasse. Les défenseurs de cette cause estiment qu’il ne peut pas jouer sur les deux tableaux. L’industrie de la biomasse exploite chaque année des dizaines de milliers d’hectares de forêts intactes dans des régions telles que le sud-est des États-Unis, l’ouest du Canada et l’Europe, afin de répondre à la demande croissante de granulés de bois dans l’Europe des 27.

À Bruxelles, les défenseurs de la forêt ont fait pression sur les commissaires européens, en particulier sur le Vice-Président exécutif Frans Timmermans, pour qu’ils remanient la directive relative à la combustion de la biomasse forestière pour la production d’électricité et de chaleur. Les défenseurs ont remis aux commissaires une pétition contenant 200 000 signatures de citoyens européens appelant les 29 nations membres à supprimer progressivement les subventions nationales pour la combustion de la biomasse et à donner la priorité à la protection des forêts et de la biodiversité. Image de Daniel Djamo.
Frans Timmermans, Vice-Président exécutif de la Commission européenne. © Union européenne, 2018, Source : CE – Service audiovisuel, Photographe : Georges Boulougouris.

Ce bois, classé depuis longtemps comme une ressource d’énergie renouvelable au même titre que l’énergie éolienne et l’énergie solaire à zéro carbone, est brûlé à la place du charbon. Si l’on se rapporte à cette définition, les émissions de carbone des granulés de bois ne sont pas prises en compte dans ce qui part en fumée, ce qui permet aux pays membres de bénéficier d’une réduction des émissions sur papier uniquement, conformément à la législation européenne.

“Nous savons que vous voulez faire ce qu’il faut en matière de climat et de restauration des écosystèmes, mais vous nous faites peur, car vos récentes déclarations… ne sont pas claires en ce qui concerne certains principes clés relatifs aux forêts et à l’énergie de la biomasse”, indique la lettre ouverte qui a été rédigée par l’écologiste Mary Booth, directrice du Partnership for Policy Integrity. Elle rapporte que “nous avons besoin que les responsables politiques traitent le changement climatique et la restauration des écosystèmes avec le même sérieux que la défense nationale ou le terrorisme”.

Au lieu de cela, écrit Booth, “toute cette histoire de biomasse” est perçue comme un simple inconvénient, “plutôt que de représenter une menace existentielle pour les forêts de l’UE et ses espoirs d’atténuation du changement climatique”.

Un porte-parole de Timmermans a refusé de répondre aux questions directes de Mongabay. Il a ajouté qu’une réponse à la lettre était envisageable mais qu’elle ne sera peut-être pas rendue publique. Le porte-parole a déclaré que les révisions et les amendements de la RED II seront prêts à être examinés par le Parlement européen d’ici mi-juillet.

Un camion grumier chargé entre dans l’usine de fabrication de granulés de bois Enviva à Northampton, en Caroline du Nord. Image offerte par la Dogwood Alliance / NRDC.

La pression exercée de toutes parts semble susciter un message mitigé

Timmermans ne subit pas uniquement la pression des écologistes, mais également celle des pays producteurs de bois et d’une industrie de la biomasse qui pèse plusieurs milliards de dollars et qui affirme utiliser principalement des résidus forestiers et des déchets d’usine pour fabriquer des millions de tonnes de granulés chaque année. Les défenseurs de la bioénergie font également valoir qu’ils s’engagent à protéger les forêts, à lutter contre le changement climatique et à gérer “de façon durable” les forêts intactes afin que leur exploitation forestière n’ait pas d’incidence négative sur les stocks de carbone.

Mais les images de drones montrant des usines de fabrication de granulés remettent en question ces affirmations, car on y voit des piles massives d’arbres entiers, issus d’anciennes forêts et habitats stockant le carbone, qui attendent d’être transformés en granulés. Les ONG de défense de l’environnement ont également suivi des camions chargés de troncs d’arbres, quittant des zones déboisées pour se rendre dans des usines de granulés de bois.

Aujourd’hui, Timmermans semble plus conscient des questions controversées concernant la biomasse que lorsqu’il a été interrogé par Mongabay lors de la COP25 en 2019. Mais pour l’instant, le Vice-Président et les représentants de l’UE ne sont toujours pas disposés à s’engager sur le degré de protection des forêts qui, selon les scientifiques, est aujourd’hui une priorité pour renforcer la séquestration du carbone, ralentir le rythme du changement climatique et empêcher un réchauffement catastrophique de la planète.

Selon les prévisions de l’Environmental Paper Network, la demande de granulés de bois en Europe aura doublé, passant de 4,5 millions de tonnes en 2017 à 9 millions de tonnes.

En 2017, la demande mondiale de granulés de bois industriels a dépassé les 14 millions de tonnes. D’ici 2027, la demande devrait plus que doubler pour atteindre plus de 36 millions de tonnes. Les plus grosses augmentations de combustion de la biomasse d’ici 2027 sont attendues en Europe, au Japon et en Corée du Sud, avec des forêts sources récemment ciblées au Brésil, au Mozambique et en Australie. Image offerte par l’Environmental Paper Network.

Les propres paroles de Timmermans montrent à quel point il est partagé sur le sujet, alors que des preuves provenant du monde entier indiquent que déforestation s’accélère, que les émissions de carbone et les températures augmentent rapidement, que les conséquences climatiques s’aggravent, et que les interventions des gouvernements restent considérablement insuffisantes pour faire face à la crise.

Dans le cadre de l’objectif de l’UE qui tend vers un recours aux énergies renouvelables afin de réduire les émissions de carbone, elle tire actuellement 60% de sa production de la biomasse, dont la grande majorité provient de la combustion du bois. Timmermans a déclaré à Euractiv : « Sans la biomasse, nous n’y arriverons pas », ce qui signifie peut-être que l’UE ne parviendra pas à remplir ses mandats en matière d’énergies renouvelables. “Nous avons besoin de la biomasse, mais nous avons besoin de la bonne biomasse. Je déteste voir les images de forêts entières abattues pour être mises dans un incinérateur. Je pense que ce procédé n’est ni viable ni défendable.”

Booth a répliqué en déclarant que l’objectif de l’UE en matière d’énergies renouvelables n’est pas le plus important dans l’atténuation du changement climatique. Ce qui compte, c’est d’atteindre l’objectif de réduction des émissions de carbone dans le monde réel. “La combustion de la biomasse forestière émet plus de CO2 que la combustion de combustibles fossiles par unité d’énergie. Il faudrait donc d’emblée qu’un miracle se produise pour que la biomasse forestière ‘réduise’ les émissions de carbone, outre que sur le papier.”

En 2019, les enquêteurs ont suivi des camions grumiers provenant d’une forêt de feuillus matures et se rendant à l’usine de biomasse forestière d’Enviva à Northampton, en Caroline du Nord. La coupe à blanc, que l’on voit ici, était située dans le bassin de la rivière Tar-Pamlico, le long de Sandy Creek, qui se jette dans le Pamlico Sound de Caroline du Nord. Image offerte par la Dogwood Alliance.
Fenna Swart, directrice de campagne pour le Dutch Clean Air Committee, tient un sac de granulés de bois devant le bâtiment où se réunissent les commissaires européens. Elle a tweeté à Timmermans cette semaine : “Nos forêts sont entre vos mains”. Image de Daniel Djamo.

Aider les forêts en les rasant ?

Timmermans a également brièvement cité un adage privilégié par l’industrie de la biomasse : “Je crois que si les forêts primaires sont entretenues, il y aura toujours beaucoup de biomasse à prélever. On aide même la forêt en faisant cela.”

“C’est vraiment préoccupant”, s’inquiète Booth en soulignant l’erreur de Timmermans. “Les forêts primaires…, par définition, désignent les forêts qui ne sont pas exploitées ou gérées. Vous dites ensuite que l’exploitation forestière ‘aide’ à gérer les forêts non gérées. Nous sommes certains que vous n’aviez pas l’intention de contredire la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité, qui vise à ‘protéger strictement toutes les forêts primaires et anciennes de l’UE’. S’il vous plait, faites marche arrière. Nous n’osons même pas imaginer l’euphorie des acteurs de l’industrie de la biomasse lorsqu’ils liront cela !… Pouvez-vous faire appel à de vrais écologistes forestiers comme proches conseillers ? L’exploitation forestière n’aide pas les forêts”.

Sur les millions de tonnes de granulés de bois brûlés chaque année dans l’UE, les défenseurs de la forêt estiment qu’environ la moitié provient de forêts naturelles. L’Alliance des défenseurs de la forêt appelle à ce que la RED II soit révisée afin d’interdire la récolte et la fabrication de granulés à partir de bois rond provenant de forêts riches en biodiversité, et de limiter la biomasse forestière destinée à la combustion aux déchets de bois exclusivement.

Les membres de l’UE, dont la Finlande, la Suède, la Lituanie et la Lettonie, sont des fournisseurs de biomasse qui coupent souvent à blanc leurs forêts primaires. Ils s’opposent donc à de telles modifications de la RED II.

De leur côté, les défenseurs de la biomasse souhaitent qu’elle reste classée comme une source d’énergie renouvelable et soit considérée comme une solution climatique. Début 2021, Christian Rakos, président de l’Association mondiale de la bioénergie, a expliqué à Mongabay :

“Nous comprenons que certains s’inquiètent du fait que la bioénergie pourrait mener à des pratiques non durables étant donné la taille du marché de l’énergie, si aucune mesure n’est mise en place pour garantir la durabilité. Notre rôle est de faire tout notre possible pour assurer la durabilité, tout en gardant à l’esprit que le changement climatique représente la plus grande menace pour les écosystèmes à l’heure actuelle et qu’il sera impossible de l’atténuer sans une utilisation extensive de la bioénergie.”

La centrale électrique de Drax au Royaume-Uni, l’un des plus grands utilisateurs mondiaux de biomasse forestière pour la production d’électricité. Le carbone non comptabilisé provenant des granulés de bois brûlés à Drax et dans les centrales à charbon converties au sein de l’UE se répand dans l’atmosphère, contribuant au changement climatique. Image offerte par DECCgovuk sur VisualHunt / CC BY-ND.

« Pas neutre en carbone en soi »

La controverse la plus contrariante et la plus litigieuse concernant la biomasse forestière porte sur le fait que la combustion de granulés de bois soit classée neutre en carbone.

Selon la RED II et l’industrie de la biomasse, les émissions provenant des granulés de bois sont immédiatement annulées par les nouveaux arbres plantés ailleurs. Mais une série d’études ont montré qu’il faut des décennies, ou plus, aux nouveaux arbres pour compenser la biomasse brûlée aujourd’hui. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies, ni la planète ni l’humanité ne disposent de ce délai pour freiner radicalement le changement climatique.

Lorsqu’on lui a demandé si la législation européenne concernant la neutralité carbone devait être modifiée, Timmermans a répondu : “La biomasse n’est pas neutre en carbone en soi, mais la comptabilisation se fait différemment. Vous ne comptez pas le carbone lorsque vous le brulez, vous le comptez au moment de la production, c’est-à-dire lorsqu’il se développe.”

La déclaration de Timmermans, bien que correcte sur papier, ne tient pas compte de la nature. La science est claire : la combustion de la biomasse forestière pour produire de la chaleur et de l’électricité ajoute du carbone dans l’atmosphère de façon palpable, quelles que soient les méthodes de comptabilisation, ce qui compromet les objectifs de réduction du carbone tout en contribuant au changement climatique.

Booth déclare : “Nous sommes heureux que vous soyez d’accord sur le fait que la biomasse n’est pas neutre en carbone, mais nous sommes perplexes quant à la raison pour laquelle vous pensez que l’utilisation d’une technologie dont vous admettez comme n’étant pas neutre en carbone va aider l’UE à devenir neutre en carbone”. Les “scientifiques européens eux-mêmes admettent que la combustion de la biomasse forestière augmente les émissions par rapport aux combustibles fossiles pendant des décennies, voire des siècles. Comment [cela] réduirait-il les émissions ?”

Une centrale à biomasse dans le sud-est des États-Unis. Image offerte par la Dogwood Alliance.
Frans Timmermans (au milieu) lors d’une conférence à la COP25 en 2019. Image de Justin Catanoso.

« Cher Vice-Président Timmermans »

Dans un autre exemple contradictoire de Timmermans, il a déclaré à Euractiv : “Soyons clairs : 75% de nos forêts sont en mauvais état. Nous avons un énorme défi à relever en matière de biodiversité. L’écocide menace la capacité de survie de nos forêts. Je ne sous-estime certainement pas les défis auxquels nous sommes confrontés, mais je pense néanmoins que la biomasse peut jouer un rôle très utile dans la transition énergétique.”

Booth a répondu : “Cher Vice-Président Timmermans, nous apprécions que vous ayez utilisé le mot ‘écocide’ car cela prouve votre sincérité dans votre volonté de restaurer les écosystèmes et de sauver le climat. Nous aimerions simplement que vous notiez le lien entre la [dévastation] des écosystèmes forestiers et la dégradation des puits de carbone, la croissance explosive des subventions [nationales] à la biomasse et le fait que plus de 50 % de la récolte de bois de l’UE est désormais brûlée à des fins énergétiques…”

“Une seule chose contribuera à restaurer les forêts et le puits de carbone : cesser de comptabiliser la biomasse [forestière] dans les objectifs en matière d’énergies renouvelables, et cesser d’autoriser les États membres [de l’UE] à subventionner la combustion du bois forestier. C’est simple, et c’est fondé sur des données scientifiques.”

Booth a déclaré à Mongabay que les options envisagées par l’UE pour réviser la RED II favorisent principalement le commerce, comme souvent. Une seule option propose de limiter, et non d’éliminer, la coupe de forêts intactes pour la fabrication de granulés de bois.

Alors que l’industrie de la biomasse s’apprête à développer la production de granulés de bois à grande échelle pour répondre à la demande croissante d’énergie “propre” en Europe et en Asie, Booth a déclaré qu’elle-même ainsi qu’une foule de défenseurs de la forêt continueront à plaider en faveur de l’interdiction de brûler des arbres pour produire de l’électricité à l’approche du sommet des Nations unies sur le climat qui se tiendra en Écosse en novembre (COP26), d’autant plus si les révisions de la RED II n’apportent aucun changement réel.

“Nous ne laisserons pas tomber”, a déclaré Booth. “Nous savons que c’est une bataille à long-terme. Et nous allons être leur pire cauchemar pour les années à venir.”

Justin Catanoso, qui collabore régulièrement avec Mongabay, est professeur de journalisme à l’université Wake Forest en Caroline du Nord. Suivez-le sur Twitter @jcatanoso

Image de bannière : Frans Timmermans. Photo offerte par le Parlement européen, VisualHunt.

Article original: https://news.mongabay.com/2021/06/forest-advocates-press-eu-leader-to-rethink-views-on-biomass-and-energy/

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