Nouvelles de l'environnement

Pour les tigres de Thaïlande qui traversent la frontière, la forêt n’est pas si verte de l’autre côté

  • À cheval sur la frontière du Myanmar avec la Thaïlande, le territoire du Dawna-Tenasserim (DTL) se trouve à l’intersection de quatre zones biogéographiques différentes et par conséquent, abrite une riche diversité d’espèces.
  • Cet écosystème est particulièrement important pour la survie des grands félins du sud-est asiatique, dont le tigre d’Indochine.
  • Les espèces de grandes tailles et à aires de répartition vastes comme les tigres ont besoin de réseaux de forêts connectés pour se déplacer et se disperser. Ces espèces ne peuvent se développer dans des poches isolées de forêts protégées.
  • Les efforts pour protéger les tigres du DTL mettent en lumière le besoin d’une coopération transfrontalière pour maintenir la connectivité des écosystèmes.

Les grands félins ont besoin de grands périmètres d’habitation. En février 2016, un jeune tigre mâle d’Indochine (Panthera tigris corbetti), a quitté le sanctuaire de faune de Huai Kha Khaeng dans l’ouest de la Thaïlande, pour atteindre l’État de Kayin à Myanmar. Après avoir traversé des montagnes, des rivières, des routes et des frontières au cours de son périple de 170 kilomètres, il s’est aventuré hors de la forêt dans une zone humide, où il a été abattu à la suite d’un conflit avec des personnes.

Le voyage tragique du tigre montre bien que les lignes arbitraires des frontières nationales sont inexistantes pour la faune. Il souligne également que son destin dans la région dépend en définitive des actions de préservation mises en place des deux côtés de la frontière : en Thaïlande, où des étendues restantes de forêt naturelle sont préservées via des zones protégées officielles. Et à Myanmar, où le conflit armé et la contestation des droits de la terre ont laissé plusieurs zones de forêts sans protection, et où, le 1er février, un coup d’état militaire a encore davantage remis en question les plans de préservation.

Le sanctuaire de faune de Huai Kha Khaeng, où le funeste voyage du tigre a commencé, fait partie du complexe de la forêt de l’ouest de la Thaïlande (WEFCOM), un réseau de 1,87 millions d’hectares composé de 17 parcs nationaux et de sanctuaires naturels, et qui se trouve à la frontière avec le Myanmar. Le sanctuaire abrite la population de tigres la plus importante d’Asie du sud-est, ainsi que six autres espèces de félins, dont les léopards d’Indochine (Panthera pardus delacouri) et les léopards nébuleux (Neofelis nebulosa). Il s’agit d’un refuge crucial pour les grands félins ; à partir duquel les individus peuvent se disperser pour renforcer les populations menacées dans les régions voisines.

Les défenseurs de l’environnement reconnaissent aujourd’hui que les espèces de grande taille et à grandes aires d’habitation, ont besoin de plus que de simple zones protégées et isolées pour que des populations génétiquement viables puissent se reproduire. Des espèces comme les tigres requièrent des réseaux connectés de forêts sûres, qui leur permettent de se déplacer et de se disperser à travers les territoires, maximisant ainsi la diversité génétique des populations et leur adaptabilité au changement climatique et autres perturbations écologiques.

En d’autres mots, la survie sur le long terme des tigres et autres espèces de grands félins en Thaïlande et à Myanmar, dépend de leur capacité à se déplacer en sécurité hors des sanctuaires de reproduction comme le WEFCOM.

La Thaïlande dispose d’un réseau de zones protégées beaucoup plus étendu que le Myanmar, mais la plupart des forêts intactes du territoire du Dawna Tenasserim se trouvent du côté du Myanmar.

Le WEFCOM se situe au sein d’une éco région forestière beaucoup plus large, appelée le territoire du Dawna-Tenasserim (DTL), et qui comprend 18 millions d’hectares entre la Thaïlande et le Myanmar. C’est l’intersection de quatre zones biogéographiques différentes et par conséquent, le lieu d’une riche diversité d’espèces. Selon le WWF, six espèces de félins parmi les sept présentes dans le WEFCOM ont été enregistrées dans la partie myanmaraise du DTL, grâce à des prises de caméras pièges datant de la mi-2019. Maintenir la connectivité des forêts à travers le DTL est maintenant un point de préservation prioritaire dans la région.

Cependant, ce qu’il reste des forêts intactes dans le DTL est éparpillé des deux côtés de la frontière, et les éventuels corridors qui zigzaguent entre elles sont érodés par des projets d’infrastructure fragmentés, et par la déforestation pour l’agriculture. Les grands félins font aussi face à la menace toujours présente du braconnage pour le commerce illégal des animaux sauvages, ainsi qu’à la raréfaction de leurs proies à cause de la chasse humaine.

Selon Tim Redford, directeur de programme à Freeland, une ONG qui étudie les grands félins dans la région depuis plus de deux décennies, « la biodiversité du territoire du Dawna-Tenasserim est absolument incroyable ». Redford affirme qu’étant donné que les tigres ont besoin de vastes étendues de forêts intactes, les mesures pour les protéger bénéficieraient aussi à un nombre incalculable d’autres espèces.

« Le tigre d’Indochine disparaît à grande vitesse. L’espèce s’est déjà éteinte au Laos, au Cambodge, et au Vietnam au cours des deux dernières années à peu près », a déclaré Redford. La population des tigres du Myanmar est vulnérable, et des actions sont maintenant nécessaires pour s’assurer qu’ils ne disparaissent pas là aussi. Des chiffres publiés par le gouvernement du Myanmar en 2019 estiment le nombre de tigres restants à 22 individus, selon des études menées dans 8% de l’habitat potentiel du tigre à travers le pays. Même si ce chiffre est certainement en deçà de la réalité, les experts s’accordent pour dire que la situation des tigres du Myanmar est précaire.

« Dans certaines parties du Myanmar, où il n’y a actuellement pas de preuves de reproduction des tigres, les populations sont sur la corde raide », déclare Demelza Stokes, cheffe de projet à Wildlife Asia, une ONG australienne qui coordonne la Karen Wildlife Conservation Initiative (KWCI). « Si d’importants corridors de forêts sont rasés, alors la possibilité pour que les tigres se rétablissent dans ces zones s’effondrera ».

Léopard nébuleux photographié par un piège à caméra dans le territoire du Dawna-Tenasserim. Photo ©Freeland/DNP.

Dispersion depuis les refuges

Des travaux sont en cours pour comprendre et faire face aux facteurs qui limitent la taille des populations de grands félins, et leur dispersion hors des refuges comme le WEFCOM.

Une étude récente parue dans le Journal for Nature Conservation a révélé que les proies des tigres – les grands ongulés sauvages comme le cerf sambar (Rusa unicolor), le banteng (Bos javanicus), et le gaur (Bos gaurus) sauvage – ont décliné à cause de la chasse illégale et la fragmentation de l’habitat dans le WEFCOM. Les schémas d’occupation ont montré que le gaur et le sambar ne sont respectivement présents que dans 28% et 50% de leur habitat approprié, et que le banteng, conformément aux tendances observées en Asie du sud-est, a disparu de toutes les zones en dehors du sanctuaire de faune du Huai Kha Khaeng. L’étude suggère que même dans les aires de forêts intactes et bien protégées du WEFCOM, les populations de tigres ne peuvent pas s’accroître à cause du manque de proies.

Pour booster les populations de proies des grands félins dans le WEFCOM, des ONGs locales encouragent les communautés à diminuer la pression exercée sur les grands ongulés. Le Département des Parcs Nationaux, de la Conservation de la Faune et des Plantes (DNP) est également en train de piloter la réintroduction du banteng dans plusieurs réserves naturelles.

Selon Regan Pairojmahakij, responsable des territoires transfrontaliers du Dawna Tenasserim pour WWF, le braconnage des grands félins dans les aires protégées de la Thaïlande est relativement rare. Pairojmahakij attribue cela aux efforts de patrouille SMART du DNP. « La Thaïlande a fait un excellent travail dans les complexes d’aires protégées qui permettent les étendues de terres nécessaires au maintien des populations de grands félins », déclare-t-elle.

Tigre d’Indochine photographié par un piège à caméra dans le territoire du Dawna Tenasserim. Photo ©Freeland/DNP.

Toutefois, en dehors des aires protégées officielles de la Thaïlande, les forêts naturelles ont largement été converties en terres pour l’agriculture, en infrastructures, et en résidences. Ainsi, des habitats de corridors cruciaux entre aires protégées se retrouvent fragmentés, empêchant la dispersion des grands félins hors des refuges de reproduction comme le WEFCOM, vers d’autres forêts intactes. Cela peut avoir comme conséquence, une sous-population dans les habitats forestiers de premier ordre. Le parc national de Kaeng Krachan, le plus grand de Thaïlande, abrite par exemple très peu de tigres, alors qu’il se trouve à seulement 75 km au sud de WEFCOM.

Cette utilisation intensive des terres en dehors des aires protégées en Thaïlande, signifie que les efforts pour préserver la connectivité de la forêt ne peuvent pas se développer. Dans certains cas, les couloirs forestiers sûrs restants, traversent la frontière internationale avec le Myanmar. Une étude publiée dans Global Ecology and Conservation en décembre 2020 a montré que les refuges des léopards nébuleux dans les sanctuaires des aires protégées de la Thaïlande – le complexe forestier occidental; le parc national de Kaeng Krachan; et le complexe forestier de Khlong Saeng-Khao Sok – sont connectés par des corridors de forêts vulnérables du côté myanmarais de la frontière. Selon les auteurs, il est urgent d’améliorer les réseaux de zones protégées du Myanmar afin de préserver ces corridors de vie sauvage.

Les zones protégées de Thaïlande, bien que vastes, sont souvent déconnectées les unes des autres. Même s’il ne se trouve qu’à 75 km au sud de WEFCOM, le complexe forestier de Kaeng Krachan ne compte que très peu de tigres.

Mais les territoires de forêts intactes à Myanmar se désintègrent sous la pression d’un boom du développement. Les défenseurs de la nature sont particulièrement préoccupés par un certain nombre de pipelines et de routes, certaines transfrontalières, qui menacent de morceler le territoire. L’une des préoccupations principales est la construction d’une autoroute de 138 km pour relier la zone économique spéciale située dans la ville portuaire de Dawei dans le sud-est de Myanmar, avec le sud-ouest de la Thaïlande. L’autoroute scindera en deux l’important corridor écologique qui connecte le WEFCOM et ses habitats pour les grands félins avec le sud, dont le parc national de Kaeng Krachan.

« [L’autoroute] formera une solide barrière linéaire qui sera impossible à traverser pour la faune », affirme Redford de Freeland. « Petit à petit, au cours des deux ou trois prochaines années, alors que ces routes seront construites, il ne restera plus que des morceaux du Dawna Tenasserim, et nous savons bien comment la fragmentation accélère l’extinction ».

Un rapport WWF datant de 2019 souligne ce qui est en jeu si la route Dawei sectionne le corridor écologique sans prendre en compte les mesures d’atténuation. Des levées de données captées par des caméras pièges ont montré moins de faune près de l’autoroute, où la construction de la route d’accès a commencé, et plus de chasseurs et de chiens. Le rapport suggère que « la route facilitera probablement la chasse illégale de la faune en améliorant l’accès à des habitats forestiers de grande qualité ». Selon WWF, des travaux précédents ont montré les lieux de passage clés de la faune le long de l’autoroute pour guider la planification et des mesures d’atténuation ont été incorporées au design de la route. Reste à voir si ces mesures seront prises en compte.

Les corridors de forêt le long de la frontière Myanmar-Thaïlande se trouvent aussi rapidement érodés par la culture du maïs. « Ce que nous voyons de plus en plus est la perte de connectivité entre les fiefs clés des tigres de chaque côté de la frontière, au fur et à mesure que la production de maïs fragmente ces zones », déclare Pairojmahakij. « C’est souvent le cœur de la forêt qui est perdu ».

Léopard noir d’Indochine photographié par un piège à caméra dans le territoire du Dawna Tenasserim. Image ©Freeland/DNP.

Les forêts ont besoin d’une meilleure protection

Le besoin d’une protection efficace de la forêt à Myanmar est évident. Non seulement les menaces à la survie sur le long terme des populations de grands félins sont de nature transfrontalière, mais les voies de dispersion dans le DTL et entre les aires protégées de la Thaïlande dépendent de la continuité forestière des deux côtés de la frontière. Néanmoins, alors que la politique forestière nationale thaïlandaise en appelle à la restauration de la forêt, du moins sur papier, la déforestation continue à Myanmar à l’un des taux les plus élevés de la région.

Myanmar avait environ 40,1 millions d’hectares de forêts naturelles en 2010, occupant 61% de sa zone terrestre, selon le Global Forest Watch. Entre 2002 et 2019, plus de 577 000 hectares de forêt primaire ont été perdus, à cause de l’agriculture, de l’exploitation des forêts et d’autres activités humaines. Cela représente une perte de 4% de son couvert forestier primaire en 18 ans.

Le système des aires protégées à Myanmar traîne derrière celui de ses pays voisins. Cela est largement dû à une capacité institutionnelle réduite produit de décennies de conflits armés. Avant le coup d’état militaire du 1er février, le gouvernement civil avait pris des mesures en faveur de réformes démocratiques, mais les politiques publiques ont continué de souffrir d’un manque d’engagement approprié auprès des groupes ethniques et de la société civile. La réimposition d’un gouvernement directement militaire menace de compliquer encore davantage les efforts de conservation.

Dans le sud-est de Myanmar, les régions qui bordent le WEFCOM en Thaïlande sont largement habitées par les communautés indigènes Karen, dont des centaines de milliers ont été déplacées dans des camps le long de la frontière Thaï durant la guerre civile. Le conflit de longue date a rendu inaccessible de grandes étendues de forêts Karen pendant plusieurs années, fournissant un refuge pour une faune diverse. Des enquêtes de KWCI dans l’état de Karen (Kayin) en 2017 ont trouvé 31 espèces de mammifères, dont des tigres, des éléphants d’Asie (Elephas maximus), des semnopithèques de Phayre (Trachypithecus phayrei), et des dholes (Cuon alpinus).

Des gardes forestiers communautaires enregistrent des données lors d’une patrouille dans le Parc de la paix de la Salween, dans l’État de Kayin, au Myanmar. Image reproduite avec l’autorisation de KESAN.

L’autonomisation des communautés stimule la protection des forêts

Selon les experts, pour que la conservation de la faune dans les territoires du Dawna Tenasserim puisse fonctionner, les autorités doivent être capables de collaborer avec les communautés qui vivent dans la zone.

« L’autonomisation des communautés est d’une importance vitale pour la mise en place de projets de préservation durables », affirme Stokes de Wildlife Asia. « Les communautés sont celles qui administrent le mieux leur environnement quand elles sont autonomisées et impliquées dans les initiatives de pilotage dès le début. À Myanmar, le respect des droits humains les plus basiques, dont les droits à la terre, ne sont qu’un point de départ pour protéger les personnes et l’environnement de l’exploitation et de l’expansion industrielle. Le parc de la paix de Salween en est un exemple incroyable ».

Inauguré en décembre 2018, le parc de la paix de Salween est une zone dont la protection est conduite par la communauté Karen et qui se compose de 546 000 hectares d’une forêt de teck largement intacte, à l’ouest de la rivière Salween dans le sud-est de l’État de Kayin. C’est l’aboutissement de plusieurs décennies d’approches de préservation menées par les communautés, comme l’établissement de la communauté des forêts, la mise en place des zones de conservation de poissons et la démarcation de Kaw (terres indigènes traditionnelles). Un total de 348 villages est inclus, comprenant 27 communautés de forêts et trois sanctuaires naturels qui sont gérés selon les pratiques indigènes. L’initiative du parc de la paix est dirigée par le département forestier de l’Union nationale Karen (KFD) conjointement avec les communautés Karen et le Karen Environmental and Social Action Network (KESAN).

Paul Sein Twa, cofondateur du KESAN a récemment été récompensé du prix Goldman 2020 pour l’environnement pour son travail d’établissement du parc, qui jouxte le complexe forestier de Salween de l’autre côté de la frontière en Thaïlande. « L’objectif sur le long terme du parc de la paix de Salween va au-delà de la simple préservation de l’environnement pour inclure la préservation de la culture et une vision de la paix et de l’autodétermination des peuples indigènes à travers nos territoires », a-t-il déclaré à Mongabay le 18 janvier, peu avant le coup d’état. « Nous devons préserver notre héritage pour les générations futures ».

Le KESAN soutient les communautés dans le parc de la paix de Salween afin qu’elles vivent en harmonie avec la nature et conformément aux croyances animistes des Karen. « Beaucoup d’espèces en danger, dont les tigres, sont considérées comme les esprits gardiens de la forêt et sont protégées de la chasse ou de l’abattage par des tabous traditionnels et des interdits », indique Sein Twa. Sensibiliser sur de telles pratiques de chasse et sévir contre le braconnage à travers les patrouilles des gardes forestiers et l’implication des communautés est central pour la protection des grands félins dans le parc.

Léopard d’Indochine (Panthera pardus delacouri) photographié par un piège à caméra dans le territoire du Dawna Tenasserim. Image reproduite avec l’autorisation de KWCI/KFD.

Des enquêtes ont confirmé la présence de plusieurs espèces de grands félins dans le parc. Selon Evan Greenspan, responsable scientifique et chercheur au KWCI, il existe des preuves de l’existence de « populations de léopards qui se reproduisent dans un nombre de zones forestières récemment étudiées. Sachant leur rareté et le déclin des populations à travers la majorité du sud-est de l’Asie, le parc de la paix de Salween pourrait accueillir l’une des dernières populations encore en bonne santé au monde ». Aujourd’hui, le KFD et le KWCI cartographient les corridors importants de forêt pour les grands félins, qui maintiennent une connectivité entre le parc et des zones protégées de l’ouest de la Thaïlande, pour informer les plans de protection des habitats qui incorporent les terres Karen traditionnelles ainsi que leurs pratiques et croyances.

Sein Twa espère que le succès du parc de la paix de Salween inspirera une transition des approches verticales de la conservation. Dans le passé, les zones protégées par l’État pouvaient entraîner de sérieuses violations des droits des populations indigènes, tandis que le parc de la paix de Salween offre une alternative de terrain qui retient l’attention des communautés au Myanmar, ayant ce même état d’esprit.

Selon Sein Twa, la manière la plus efficace de protéger et de préserver les grands félins à travers les larges territoires entre le Myanmar et la Thaïlande, est une combinaison d’approches qui va du terrain aux niveaux gouvernementaux. Le modèle de préservation conduit par les indigènes et présenté dans le parc de la paix de Salween peut être déployé aux zones voisines pour créer de la continuité avec les zones protégées gérées par l’État dans les deux pays.

Les défenseurs de la cause espèrent que les tigres et autres grands félins pourront galvaniser cette région politiquement complexe. « Tout le monde a un intérêt pour la préservation des tigres dans la région. Personne ne souhaite les voir disparaître », conclut Pairojmahakij du WWF. « Alors qu’il serait normalement difficile de réunir les parties prenantes autour d’une table pour discuter de questions comme la conservation transfrontalière, la préservation du tigre pourrait servir de catalyseur à la coopération ».

 
Article original: https://news.mongabay.com/2021/02/for-border-crossing-thai-tigers-the-forest-on-the-other-side-isnt-as-green/

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