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L’agriculture, l’exploitation minière et la chasse poussent dangereusement les gorilles menacés vers l’extinction

  • Le parc national de la Maiko est l’un des parcs de la RDC les plus exigeants sur le plan logistique et l’un des plus riches en biodiversité. Il est l’un des deux seuls parcs nationaux au monde à abriter le gorille de Grauer, une sous-espèce de gorilles de l’Est grandement menacée et mal connue, l’okapi et le paon du Congo, deux espèces endémiques, ainsi que les éléphants de forêts, les léopards, les chimpanzés et les pangolins géants.
  • La plus grande menace envers les gorilles et les autres animaux de la Maiko est le commerce de la viande de brousse, mais celle-ci est aggravée considérablement par une autre menace : l’exploitation artisanale. La deuxième guerre du Congo a coïncidé avec une forte demande pour un minéral appelé coltan qui s’avère être un composant essentiel pour l’ensemble des téléphones, ordinateurs, panneaux solaires et autres électroniques.
  • Toutefois, une autre menace pour la faune se situe à l’extérieur du parc : la pression à la hausse venant des populations grandissantes. À mesure que les villages s’étendent, ceux-ci nécessitent plus de ressources et commencent à empiéter sur les forêts primaires pour faire place aux cultures vivrières. L’image satellite montre la coupe des arbres près de la Maiko.
  • Les villages peuvent être une menace de taille pour la faune, mais ils servent également d’alliés indispensables au travail de conservation en RDC. Les ONG qui travaillent pour la protection de la faune près de la Maiko le font en étroite collaboration avec les communautés locales afin de favoriser leur intérêt et pour assurer le développement durable de la région à long terme.

La République démocratique du Congo (RDC) possède 60 % de la forêt humide du bassin du Congo, la deuxième plus grande forêt tropicale au monde après l’Amazone. De ce fait, le pays agit comme un important puits de carbone, emmagasinant environ 22,9 gigatonnes de carbone. Il constitue également l’une des zones les plus importantes en matière de biodiversité, accueillant un éventail ahurissant d’espèces animales et végétales. Des animaux tels que le paon du Congo (Afropavo congensis), une espèce dite « Vulnérable », l’okapi (Okapia johnstoni), une espèce dite « En danger », le bonobo (Pan paniscus) ainsi que le gorille de Grauer (Gorilla beringei grauer) ne se trouve nulle part ailleurs sur la planète.

La RDC est aussi l’un des dix pays les plus dangereux au monde selon le Global Peace Index (l’indice mondial de la paix), en plus d’être l’un des endroits où il est le plus difficile de poursuivre le travail de conservation. En 2018, le parc national des Virunga, situé dans l’est du pays et accueillant la plus grande population de gorilles de montagnes au monde a été fermé en raison de problèmes de sécurité suite à la mort d’un garde forestier et à l’enlèvement de deux touristes par les milices rebelles. Des groupes rebelles appelés « Mai-Mai » se sont d’abord retirés dans la forêt tropicale dans les années 1960 pendant la crise congolaise et sont devenus hautement militarisés lors de la plus récente guerre civile du pays, de 1997 à 2003.

La forêt dense et impénétrable ainsi que la richesse des ressources que l’on retrouve à l’intérieur des parcs nationaux du pays ont depuis longtemps fait d’eux une cible pour ces groupes, et de ce fait, il n’existe aucun autre parc qui soit plus difficile d’accès que le voisin de l’ouest des Virunga : Maiko. Le parc national de la Maiko a d’abord été une réserve de chasse belge avant d’être déclaré parc naturel en 1970, suite à l’indépendance de la RDC. Depuis sa création, il a été occupé et contrôlé par un groupe rebelle connu sous le nom de Simba Mai-Mai.

Le parc national de la Maiko représente un habitat inestimable pour une multitude d’espèces différentes. Image courtoisie de Fauna & Flora International.

D’une superficie de plus de 10 000 kilomètres carrés (3 860 miles carrés) et recouvert de forêt tropicale vierge, « le parc national de la Maiko est extraordinaire » affirme Robert Muir, cofondateur de Forgotten Parks Foundation. Maiko est l’un des parcs de la RDC les plus exigeants sur le plan logistique et l’un des plus riches en biodiversité. Il est l’un des deux seuls parcs nationaux au monde à abriter le gorille de Grauer, une sous-espèce de gorilles de l’Est grandement menacée et mal connue, l’okapi et le paon du Congo, deux espèces endémiques, ainsi que les éléphants de forêts, les léopards, les chimpanzés et les pangolins géants.

En raison de son importance pour les espèces endémiques et en danger, et pour la préservation de la biodiversité de la forêt tropicale du Congo, des ONG internationales travaillent avec les communautés locales pour surmonter des défis de taille et pour aider à protéger la faune de la région.

Menaces majeures pour le parc de la Maiko

Bien que ce parc reste insuffisamment étudié à cause de la présence de Simba, il existe trois menaces connues pour la faune de la région, toutes reliées entre elles. La plus grande de ces menaces est le commerce de la viande de brousse, mais celle-ci est aggravée considérablement par une autre menace : l’exploitation artisanale. La deuxième guerre du Congo qui a militarisé Simba a coïncidé avec une forte demande pour un minéral appelé coltan qui s’avère être un composant essentiel pour l’ensemble des téléphones, ordinateurs, panneaux solaires et autres électroniques.

« Au début des années 2000, le principal pourvoyeur de coltan était le Congo », rapporte Damien Caillaud, spécialiste des primates qui a travaillé avec Dian Fossey Gorilla Fund (DFGF), près du parc de la Maiko. « C’était essentiel pour l’industrie de l’électronique d’avoir accès au coltan, alors son prix était très élevé. »

Les milices armées comme Simba ont rapidement pris le contrôle des activités minières illégales, devenant pour ainsi dire les « mafias des mines ». Même si les mines elles-mêmes sont habituellement petites et qu’elles ne mènent pas vraiment à une dégradation de l’habitat en soi, elle attire un afflux de gens et d’argent, créant ainsi une demande pour la viande de brousse et un moyen de la payer. Cela est catastrophique pour la faune locale.

« Ce qui se produit, c’est que parfois, des centaines de personnes vivent près de ces mines, et ils veulent acheter de la viande. Les chasseurs finissent par rejoindre ces mines, et tuent tous les animaux dans un rayon de cinq à dix kilomètres afin de les vendre aux mineurs », explique Caillaud. « Les conséquences directes de la présence de mines ne sont pas très grandes, mais les conséquences indirectes sont énormes. »

Un gorille de Grauer méditant sur son avenir incertain. Image courtoisie de Fauna & Flora International.

En collaboration avec Forgotten Parks Foundation, Muir travaille en RDC depuis plus de 15 ans et a été impliqué dans des recherches près de la Maiko, au début des années 2000. Il a été à même de constater les conséquences des mines. Avant que l’exploitation minière soit introduite dans la région, les recherches effectuées autour du parc en 2005 révélaient une richesse et une diversité de la faune. Mais seulement quelques années plus tard, le commerce de la viande de brousse avait déjà des effets dévastateurs.

« Je faisais partie de l’une des équipes de recherche quelques années plus tard, et j’ai pu constater qu’ils avaient été complètement dénudés de leur population faunique en raison de la pression que les mines exerçaient », dit Muir.

L’article 1502 de la loi Dodd-Frank, adoptée en 2010 dans le but de mieux réguler les « minéraux de conflits », a contribué à réduire l’extraction de coltan dans la région, même si celui-ci, tout comme la cassitérite et l’or, continue d’y être extrait, y compris dans la Maiko. Le commerce de la viande de brousse, causé par la présence des mines, est considéré comme la plus grande menace envers la faune du parc.

Mais il pourrait y avoir une mince consolation quant à l’occupation de la Maiko. Tandis que l’abattage illégal d’arbres et le commerce du charbon ont été des moteurs principaux de la déforestation ailleurs en RDC, cela n’est toutefois pas un problème actuel dans la Maiko. « Bien qu'[ils aient] représentés des difficultés de gestion, les Simba ont essentiellement gardé les gens hors du parc », affirme Muir. « De ce fait, pendant que d’autres régions et d’autres parcs nationaux souffrent de pertes de population d’animaux de façon considérable, les Simba ont involontairement aidé à assurer la survie de ces espèces dans une importante densité. »

Toutefois, une autre menace pour la faune se situe à l’extérieur du parc : la pression à la hausse venant des populations grandissantes. À mesure que les villages s’étendent, ceux-ci nécessitent plus de ressources et commencent à empiéter sur les forêts primaires pour faire place aux cultures vivrières. Image satellite de l’Université du Maryland visualisée sur la plateforme de surveillance des forêts Global Forest Watch montre que les arbres se font couper près de la Maiko. Comme la population s’agrandit, une telle dégradation de l’habitat se rapprochera du parc, créant ainsi encore plus de pression quant au commerce de viande de brousse.

Les forêts intactes sont des régions de forêts primaires qui sont assez grandes et reliées pour conserver leurs niveaux originaux de biodiversité. La déforestation récente détectée par satellite montre la pression qui s’accentue sur les paysages de forêts intactes près du parc national de la Maiko. Source : GLAD/UMD, par Global Forest Watch.

« Si vous êtes près d’un village, vous n’en verrez aucune [faune] », dit Caillaud. « Avant la guerre, avant qu’il y ait autant d’armes disponibles, on pouvait voir des singes dans les villages, dans les arbres, sauter par-dessus les routes. Aujourd’hui, c’est absolument impossible. Je n’ai jamais vu un singe à moins de cinq ou dix kilomètres d’un village. »

Les villages peuvent être une menace de taille pour la faune, mais ils servent également d’alliés indispensables au travail de conservation en RDC. Les ONG qui travaillent pour la protection de la faune près de la Maiko, comme DFGF et Fauna & Flora International (FFI), le font en étroite collaboration avec les communautés locales afin de favoriser leur intérêt et pour assurer le développement durable de la région à long terme.

La protection des gorilles par la conservation communautaire

Les gorilles de Grauer sont particulièrement difficiles à observer et à protéger. Ils vivent dans de petites zones isolées éparpillées sur des milliers de kilomètres carrés dans l’est de la RDC qui débordent largement en dehors de la protection des parcs nationaux. Ils sont également une cible importante du commerce de la viande de brousse parce qu’ils sont de gros animaux faciles à pister.

À cause de sa vaste répartition dans un coin du monde difficile d’accès, la sous-espèce n’a reçu que très peu d’attention quant à la recherche. Mais ce que nous savons est troublant. Selon une étude datant de 2016 de FFI et de la Wildlife Conservation Society, la population de gorilles de Grauer a dramatiquement chuté de 77 % sur une période de 20 ans, diminuant le nombre d’individus de 17 000 à 3 800. Une autre étude datant de décembre 2018 démontre que ce déclin rapide de population fait en sorte que la sous-espèce a perdu 20 % de sa diversité génétique en seulement quelques générations et que cela augmente la possibilité que de dangereuses mutations se répandent parmi les populations restantes.

Les gorilles de Grauer, aussi appelés gorilles des plaines de l’Est. Image courtoisie de Fauna & Flora International.

Pour mieux comprendre et étudier les gorilles restants, la coopération et le soutien des communautés locales sont essentiels. Un outil important pour les groupes de conservation qui espèrent accomplir ces objectifs est le développement des forêts communautaires. La RDC a mis en place une « stratégie nationale pour les forêts communautaires » en 2016. Cela procure un cadre juridique aux communautés pour qu’elles puissent gérer leurs propres forêts, des terres allant jusqu’à 50 000 hectares, la plus grande superficie du bassin du Congo. Avec environ 75 millions d’hectares de terres en RDC maintenant disponibles à la gestion communautaire, cela augmente la capacité des ONG à emprunter une approche basée sur le développement communautaire pour protéger les zones hors des parcs nationaux.

Jusqu’à maintenant, DFGF et FFI ont établi trois projets de conservation communautaire près de la Maiko. L’aire de conservation de Nkubu, où travaille DFGF, couvre environ 1000 kilomètres carrés entre la Maiko et le parc national Kahuzi-Biega, le seul autre parc national connu pour y abriter les gorilles de Grauer. Pendant ce temps, FFI travaille dans deux réserves non-officiellement désignées en bordure ouest de la Maiko afin de soutenir les communautés dans leur gestion. REGOLU (Réserve de Gorilles de Lubutu), fondée en 2004, et REGUMUKI (Réserve de Gorilles de Mukingiti & Kingombe), fondée en 2007, sont en processus pour être reconnues officiellement comme forêts communautaires. Elles couvrent près de 500 et 1 000 kilomètres carrés, respectivement.

« On ne peut faire de la conservation dans cette région sans avoir une relation avec la communauté », dit Angelique Todd, directrice principale des programmes FFI pour la région d’Afrique centrale et de l’Ouest. Les forêts communautaires sont « une façon d’engager les communautés, de leur donner du pouvoir quant à leurs droits fonciers et de les impliquer dans la conservation et les décisions à prendre sur l’avenir de leur terre. »

Todd affirme que FFI s’engage fermement à assurer que le travail de conservation ait des conséquences positives sur les communautés avec lesquelles elle travaille. L’organisation favorise les solutions gagnantes pour les villages comme pour la faune en ce qui a trait à l’économie et à l’insécurité alimentaire. Deux projets importants ont inclus l’approvisionnement de cuisinières économes en combustible et nécessitant moins de bois, ainsi que l’implantation d’un programme de micro crédits pour les membres de la communauté. Bien que ces projets soient de petite échelle, leur plus gros avantage a été de pouvoir bâtir une confiance entre FFI et les villages. En conséquence, cela augmente l’implication de la communauté dans le travail de conservation.

L’année dernière, l’équipe de FFI menait une étude sur les types de cultures que font pousser les agriculteurs locaux dans le but de fournir de l’information sur les futures initiatives en agriculture durable lorsque celle-ci a été prise en otage par Simba pendant la nuit, et tout l’argent prévu pour mener cette mission à terme a été volé. Mais les communautés ont insisté pour que les recherches se poursuivent, offrant à l’équipe un toi et de la nourriture pour jusqu’à la fin de la mission.

Toute l’équipe de FFI sur le terrain est congolaise, dit Todd. « Ils doivent l’être. Ils ont vraiment besoin de comprendre les communautés et doivent être capables de se rendre sur le site et travailler côte à côte avec elles. »

L’équipe de DFGF vient également des villages locaux. « Depuis le début, ce programme de conservation communautaire a été un partenariat entre les communautés locales et Dian Fossey Gorilla Fund, et je crois que c’est la raison pour laquelle la communauté a toujours été bonne envers nous », dit Caillaud. Les membres des communautés vont lutter contre le braconnage de leur propre chef, dit-il, et iront même jusqu’à saisir des armes pour les remettre aux autorités locales.

Urbain Ngobobo, directeur du projet (troisième à partir de la gauche), avec cinq traqueurs d’une communauté locale. Image courtoisie de Dian Fossey Gorilla Fund International.
Un piège photographique a enregistré un groupe de gorilles vivant dans l’aire de conservation de Nkuba, une région forestière protégée par la communauté locale et Dian Fossey Gorilla Fund International. Image courtoisie de Dian Fossey Gorilla Fund International.

Aujourd’hui, les forêts communautaires de FFI sont patrouillées régulièrement par neuf équipes, alors que l’aire de conservation Nkubu de DFGF l’est aussi, par cinq équipes. Ces zones, quoique plus petites que le parc de la Maiko, sont incroyablement importantes tant que celui-ci demeure inaccessible ; Nkubu compte à lui seul environ 150 gorilles. Toutefois, une récente étude sur la Maiko organisée par DFGF et menée par l’équipe locale congolaise a fait croître l’espoir qu’une population de gorilles en santé serait toujours présente dans le parc.

En 2017, Caillaud a aidé à mettre en place une recherche couvrant une petite section au sud de la Maiko pour la première fois depuis le début des années 2000. Pour moins de 1 % de la superficie du parc, l’équipe a pu constater la présence de 30 gorilles de Grauer et croit qu’il en existe sans doute plusieurs autres.

L’importance continue des parcs

Bien que les forêts communautaires et les aires de conservation soient une bonne façon de bâtir une relation de confiance et de créer un sentiment de contrôle et de responsabilité à même la communauté locale, les parcs nationaux demeurent un outil essentiel à la conservation. « Je crois que les parcs sont toujours nécessaires parce qu’il faut garder des endroits où la biodiversité est totalement protégée », affirme Todd.

Muir a passé une grande partie de sa carrière à développer la capacité des parcs de la RDC, d’abord dans les Virunga après la guerre civile et puis dans l’Upemba, où il est aujourd’hui établi. « À mon avis, les parcs nationaux jouent un rôle absolument essentiel dans la protection de la biodiversité et des régions sauvages », dit Muir. « Même ceux qui n’existent que sur papier ont démontré qu’ils protégeaient mieux la faune et la flore à l’intérieur de leurs frontières ; en fin de compte, le plus grand niveau de protection leur est accordé. »

Une empreinte de gorille qui fait paraître la main de l’homme toute petite. Image courtoisie de Dian Fossey Gorilla Fund International.

Il croit fermement au pouvoir qu’ont les parcs pour la protection de la faune en RDC tout en s’engageant dans le développement communautaire des régions environnantes, et il a lui-même eu du succès dans l’Upemba, le premier parc qu’il dirige au sein de Forgotten Parks Foundation. Il aide présentement au financement d’enseignants dans les communautés environnantes pour que les parents puissent se permettre d’envoyer leurs enfants à l’école. Il aide également au soutien de solutions alternatives à la viande de brousse en instaurant une meilleure gestion de la pêche durable et un projet d’élevage du bétail. Même si tout cela n’est que le commencement, il souhaite un jour, à plus grande échelle, pouvoir s’attaquer à d’autres « parcs oubliés » en RDC et plus loin encore.

Maiko est la plus grande priorité. « Il représente 100 % des critères de parc oublié. Le monde doit prendre conscience de ce que le parc de la Maiko représente du point de vue de la conservation » dit Muir. « C’est un parc très important, mais il comporte énormément de défis. S’il n’y a aucun engagement international considérable dans les prochaines années pour remédier à certains de ces enjeux, nous pourrions perdre des populations importantes que la faune de la Maiko protège pour le moment. »

 

Image en bannière d’un gorille de Grauer, courtoisie de Fauna & Flora International.

Note du rédacteur : Cet article a été réalisé grâce à Places to Watch, une initiative de Global Forest Watch (GFW) conçue pour identifier rapidement les pertes de forêts inquiétantes dans le monde et qui permet d’accélérer les recherches menées dans ces zones. Places to Watch s’appuie sur une combinaison de données satellite presque en temps réel, des algorithmes automatisés et des informations sur le terrain pour identifier de nouvelles zones tous les mois. En partenariat avec Mongabay, GFW soutient le journalisme axé sur les données en fournissant données et cartes générées par Places to Watch.

Mongabay conserve une indépendance éditoriale complète sur les articles utilisant ces données.

Article original: https://news.mongabay.com/2019/07/agriculture-mining-hunting-push-critically-endangered-gorillas-to-the-brink/

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