- Il était admis que l’hyène tachetée avait disparu depuis 20 ans du parc national des plateaux Batéké au Gabon, résultat du braconnage d'animaux sauvages.
- Mais une photo prise par une caméra-piège a redonné espoir aux défenseurs de l'environnement, qui en assurant la protection du parc, ont permis le retour de la faune.
- Les caméras-pièges ont récemment saisi des photos de lions, de chimpanzés et d'un serval.
Ce dispositif de caméra-piège a permis aux chercheurs de capturer l’image d’une hyène tacheté (Crocuta crocuta) dans le parc national du Gabon, où ce prédateur n’avait pas été aperçu depuis vingt ans.
Les défenseurs de l’environnement ont annoncé que la réapparition de cet animal est le signe du retour de la faune sauvage dans le Parc national des plateaux Batéké. Philipe Henshel, biologiste spécialiste de la faune sauvage, à la tête du Programme régional du Lion en Afrique Occidentale et Centre Afrique a déclaré : “Dans le cadre de notre enquête en 2001 sur la présence du lion sur le plateau Batéké, à l’exception de l’image unique d’une petite antilope, nous n’avons photographié que des braconniers en provenance du Congo”. “Apercevoir aujourd’hui ces grands carnivores dans cet environnement est incroyablement excitant et prometteur.”
Le braconnage a décimé des espèces sauvages dont les lions et les hyènes qui vivaient dans ce parc créé par le gouvernement du Gabon en 2002 et qui s’étend sur une superficie de 2034 kilomètres carrés (785 miles carrés). Mais depuis leur réintroduction, les gorilles occidentaux des plaines considérés comme gravement menacés par l’IUCN sont revenus vivre dans le parc. En 2015, une caméra-piège a aussi saisi l’image d’un lion (panthera leo).
Tony King, coordinateur du programme de réintroduction, pour le compte de la Fondation Aspirall, une organisation ayant pour responsabilité de réintroduire les gorilles dans le parc depuis les années 1990, a déclaré : “Gorilles, Iions, hyènes : le retour remarquable de ces espèces, dont on fait les gros titres, n’indique pas seulement le succès de vingt ans d’effort, mais aussi nous encourage à continuer la réintroduction”; King a ajouté que les plateaux Batéké nous réservaient d’autres surprises.
Les caméras-pièges ont aussi saisi des images de chimpanzés (Pan troglodytes) et celle d’un petit félin appelé serval (Leptailurus serval) dans le parc. Les scientifiques soupçonnent que l’hyène provient du parc national d’Odzala-kokoua en République du Congo.
En 2017, Panthera, une ONG qui porte son attention sur la protection des chats sauvages et des écosystèmes dans lesquels ils habitent, en partenariat avec l’agence des Parcs Nationaux du Gabon, connue sous le nom ANPN a apporté son soutien à la protection du parc national des plateaux Batéké et de sa population grandissante d’animaux sauvages.
Lee White directeur d’ANPN a déclaré : “le retour de ces larges carnivores témoigne du succès des efforts réalisés par les gardes du parc et les partenaires de la sauvegarde de la faune de Batéké.” Les prédateurs gravitent sur cette zone protégée où le nombre de proies est en augmentation, résultat de l’engagement à long-terme de ANPN et de la fondation Aspinall pour protéger cette zone.”
Image de bannière d’une hyène tacheté capturé récemment par une caméra cachée dans le parc national des plateaux Batéké au Gabon @Panthera/ANPN/TAF.