Nouvelles de l'environnement

Des braconniers tuent un garde-forestier dans une réserve connue pour ses atroces massacres d’éléphants

Elephant ivory seized from poachers in Garamba. Photo by: Jonathan Hutson for the Enough Project and Satellite Sentinel Project.
Des défenses d’éléphants confisquées à des braconniers, à Garamba. Photo par : Jonathan Hutson, pour les organisations Enough Project et Satellite Sentinel Project.


D’après l’organisation African Parks, le garde-forestier Agoyo Mbikoyo a trouvé la mort le 25 avril dernier dans la réserve naturelle de Garamba, en République Démocratique du Congo, après s’être fait tirer dessus par des braconniers. Le parc national de Garamba, souvent la cible d’un trafic illicite de la faune sauvage, est connu comme une zone où sévit le braconnage d’éléphants. L’année dernière, une tuerie sordide donna la mort à au moins 86 éléphants, la plupart abattu d’un hélicoptère.



« Mort trop tôt, Agoyo Mbikoyo laisse derrière lui une femme veuve et des enfants orphelins. Nous leur présentons nos plus sincères condoléances » a annoncé Erik Marary, le gérant du parc de Garamba. « Agoyo va aussi beaucoup manquer à ses collègues, et nous nous souviendrons de son engagement envers la conservation et de son rôle dans notre combat contre le braconnage. »



Agoyo Mbikoyo died at the hands of poachers. Photo by: African Parks.
Agoyo Mbikoyo est mort aux mains des braconniers. Photo par : African Parks.

Depuis plus de sept ans, Mbikoyo s’attelait à protéger les éléphants et d’autres espèces au sein de la réserve. L’organisation African Parks, qui s’occupe en ce moment de cette zone protégée et prise d’assault (en partenariat avec l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN)), a noté que la femme et les enfants de Mbikoyo recevront un soutien financier, comme il est prévu en cas d’accident dans la politique de l’organisation.



Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le parc national de Garamba comprend près de 4920 kilomètres carrés. Les responsables du parc pensent que les braconniers seraient en train d’infiltrer la réserve par le Soudan du Sud. Certains d’entre eux appartiennent à l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) menée par Joseph Kony, un mouvement vendant des défenses d’éléphants sur le marché noir afin de financer des opérations criminelles, notamment le recrutement d’enfants soldats et l’esclavage sexuel.



A l’heure actuelle, le parc national de Garamba abrite moins de 2000 éléphants, soit 90% de moins qu’il y a cinquante ans.



En plus d’être l’un des sites les plus touchés par le braconnage d’éléphants sur le continent africain, Garamba est aussi connu comme étant l’un des derniers endroits où vivent encore des rhinocéros blancs du Nord (Ceratotherium simum cottoni). Aujourd’hui, il n’y a plus que cinq de ces rhinocéros sur la planète (et un mâle seulement), tous vivants bien au-delà de leur habitat naturel.







A young elephant killed by poachers, one of 22 slaughtered in a single day in 2012 by a sharpshooter from helicopter. Photo by: Nuria Ortega/African Parks Network.

Un jeune éléphant abattu par des braconniers, soit l’un des 22 éléphants massacrés un même jour, en 2012, par un tueur d’élite en hélicoptère. Photo par: Nuria Ortega/Organisation African Parks.


Quitter la version mobile