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Les chasseurs de cher de brousse ont préalablement exercé de la pression sur les grands oiseaux de l’Afrique centrale

Tandisque qu’il a entamé une étude des oiseaux dans la réserve forestière du Cameroun, Ebo, ornithologue écossais Robin Whytock a noté deux rares rapaces forestiers dans un camp régulièrement utilisé par les chasseurs de gibier de brousse commerciale. Les oiseaux, un aigle couronné (Coronatus Stephanoaetus) et l’Aigle de Cassin (Aquila Africana) étaient des observations notables non seulement parce qu’ils sont rarement tachetés.



Les deux rapaces sont morts, et leurs carcasses abandonnés sur le terrain.



Whytock a soupçonné que les chasseurs les avaient mangés pendant leur poursuite des mammifères de plus grande valeur qu’ils vendent au marché. Puisque la plupart des études évaluent les types et les quantités de viande de brousse en vente dans les marchés et dans les villages, Whytock s’est rendu compte que les carcasses d’oiseaux peuvent indiquer la pression de chasse préalable qui se produisait illégalement. Il a proposé une étude systématique des carcasses d’oiseaux dans les camps de chasse à découvrir.





Discarded remains of an immature crowned eagle (Stephanoaetus coronatus) found in a hunting camp in the Ebo forestLes vestiges abandonnés d’un aigle couronné immature (Stephanoaetus coronatus) trouvés dans un camp de chasse dans la forêt de l’Ebo. Crédit photo : Robin Whytock / ZSSD



En employant le terme cher de brousse, les défenseurs de l’environnement pensent souvent que les mammifères sauvages illégalement chassés sont destinés à la marmite. Mais l’étude de Whytock publiée sur “Fauna and Flora International Journal Oryx” a constaté que les oiseaux peuvent, en effet, constituer une proportion importante des animaux illégalement chassés en Afrique centrale. La recherche a été financée par le Zoo de San Diego et le Fonds Pérégrine.



Whytock et ses coauteurs interrogés treize camps de chasse dans la réserve forestière du Cameroun Ebo sur une période de neuf mois. Ils ont découvert les 49 d’oiseaux restants et ont confirmé que les grands oiseaux constituent la majorité des carcasses alimentaires rejetées près de camps de chasse. L’équipe de champ a constaté que les chasseurs ont au moins vingt et une espèces d’oiseaux pendant leur séjour au camp, avec les calaos, les vautours et les rapaces parmi les plus courantes.



“Nôtres découvertes ont signalé que quelques espèces d’oiseaux immenses ont subi de la mortalité, parvenant de la chasse de cher buissonnière, ayant des ampleurs différentes qui sont préalablement non-reconnues. Ce genre de mortalité, selon nos connaissances, n’a jamais été constatée ailleurs en Afrique centrale et celle de l’ouest,” ont-ils écrit les chercheurs.




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Un hibou africain du bois (Strix woodfordii) tué dans un village près de la forêt de l’Ebo. Crédit photo : Robin Whytock / ZSSD

Plus intéressant, certaines espèces n’avaient jamais été enregistrées dans les enquêtes de cher de brousse de marchés ou de villages, ce qui renforce l’hypothèse de Whytock. Les chercheurs ont constaté qu’une de ces espèces, le Calao à cuisses blanches (Bycanistes albotibialis) représente un des carcasses les plus nombreux autour des camps de chasse. Autres espèces, comme les vautours de palmiste (Gypohierax angolensis) ont été fréquemment consommés autant que ne le suggèrent les enquêtes du marché ou du village..



« Il est probable que les autres espèces d’oiseaux soient ciblées pour la viande de brousse, mais doivent encore être identifiées », a dit Whytock à mongabay.com. « La difficulté réside dans le fait que dans les marchés de la viande de brousse ou dans les camps de chasse, il peut souvent être difficile d’identifier avec certitude une carcasse au niveau de l’espèce, car les plumes et d’autres éléments d’identification importants telle que la tête ont été supprimés.»



Alors que l’équipe a découvert de nombreuses carcasses de rapaces dans les camps de chasse, ils n’ont pas trouvé d’aigles couronnés africains supplémentaires, le prédateur majeur qui a initialement éveillé l’intérêt de Whytock à une telle étude. Le document suggère que c’est peut-être parce que cet oiseau de proie est naturellement rare, avec son nombre réduit davantage par la dernière chasse de viande buissonnière. Le site africanraptors.org fait remarquer que les chasseurs dans le Parc National du Mont Cameroun ont ouvertement discuté la chasse africaine des aigles couronnés au cours des quinze dernières années, et disent qu’ils rencontrent maintenant les aigles aussi moins qu’une fois par an. Dès les années 1930, la preuve historique suggère que les grands oiseaux ont toujours fait partie de l’alimentation locale.



D’une manière surprenante, l’étude conclut que les chasseurs de camp de la région continuent à préférer les oiseaux de grande taille. Toute chasse excessive des grands oiseaux, particulièrement les oiseaux de proie, a tendance à influer un écosystème plus sévèrement que la chasse excessive des espèces plus petites. Les rapaces et d’autres grands oiseaux interagissent avec plusieurs niveaux de la chaîne alimentaire et ont tendance à reproduire lentement et se retrouvent avec des densités plus faibles.




The Ebo forest
La forêt de l’Ebo. Crédit photo : Robin Whytock / ZSSD


Les chercheurs concluent que les chasseurs consomment probablement les oiseaux avec une valeur du marché plus faible alors que les espèces de chasse des mammifères et de reptiles sont plus estimées comme source de viande de brousse. Whytock propose que plus de recherche soit nécessaire dans la valeur marchande d’une grande variété d’espèces chassées et dans les changements que connaissent les pratiques de chasse.



“Les prochaines étapes consistent à évaluer la situation de la population et le développement durable de la chasse des espèces vulnérables telles que les rapaces et les calaos, à comprendre les raisons pour lesquelles les gens ciblent ces espèces, et déterminer l’importance des oiseaux aux croyances culturelles et économiques moyens d’existence des populations locales,” Whytock dit à mongabay.com. « Lorsque nous connaissons ces détails, nous pouvons commencer à développer des initiatives de conservation si nécessaire. » La bourse “Rufford Small” soutiendra des études supplémentaires que Whytock s’attend à accomplir au début de 2016




Active hunting camp in the Ebo forest
Un camp de chasse actif dans la forêt de l’Ebo. Crédit photo : Robin Whytock / ZSSD





Discarded remains of a palm nut vulture (Gypohierax angolensis) found in a hunting camp during the study
Les vestiges jetés d’un vautour de noix de palm (Gypohierax angolensis) trouvés dans un camp de chasse au cours de l’étude. Crédit photo : Robin Whytock / ZSSD





Discarded remains of a white-thighed hornbill (Bycanistes albotibialis) found in a hunting camp during the study
Les vestiges abandonnés d’un oiseau blanc d’Alaska (Bycanistes albotibialis) trouvés dans un camp de chasse pendant l’étude. Crédit photo : Robin Whytock / ZSSD


Citations:



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