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Projet controversé sur l’huile de palme approuvé dans la forêt tropicale du Cameroun

Pépinière d'huile de palme dans la zone de concession d’Herakles farms. L'année dernière, Herakles Farms a proclamé avoir eu l'autorisation de mettre en place trois pépinières couvrant 100 hectares, même avant de réaliser une étude d'impact environnemental et social (EIES). Photo: © Greenpeace/Alex Yallop.
Pépinière d’huile de palme dans la zone de concession d’Herakles farms. L’année dernière, Herakles Farms a proclamé avoir eu l’autorisation de mettre en place trois pépinières couvrant 100 hectares, même avant de réaliser une étude d’impact environnemental et social (EIES). Photo: © Greenpeace/Alex Yallop.


Un projet controversé sur l’huile de palme dans la forêt tropicale de l’Afrique de l’Ouest au Cameroun a conclu un contrat provisoire de trois ans pour convertir 20 000 hectares de terres en plantation. Le projet, qui est géré par la société américaine Herakles Farms, a été fortement contesté par des groupes environnementaux proclamant qu’il engendrera la destruction de blocs de forêt riches en faune.



En vertu du bail provisoire accordé par le gouvernement Camerounais, Herakles sera autorisé à transformer en plantation de palmiers à huile moins d’un tiers des 73 000 hectares originellement espérés. En mai dernier, le projet avait été stoppé par le ministère des forêts et de la faune du Cameroun en raison de préoccupations environnementales.



Greenpeace, qui a mené une campagne contre le projet avec l’institut Oakland, a critiqué la décision.



Irène Wabiwa, militante de la cause forestière avec Greenpeace Afrique, a déclaré dans un communiqué : « Un projet de dimension plus faible ne résout pas les problèmes liés au projet d’Herakles Farms concernant l’huile de palme. Ce projet demeure tout simplement inadéquat et au mauvais endroit, car l’impact sur les moyens de subsistance des communautés et sur les forêts reste inacceptable. »



Greenpeace affirme que le nouveau bail montre qu’Herakles avait mis en place le projet sans les autorisations nécessaires.



« La manière opaque et illégale dans laquelle le projet a été réalisé démontre les menaces qui pèsent sur les forêts de l’Afrique si des opérations de ce genre peuvent se dérouler sans autorisation préalable », a déclaré Wabiwa.



Les écologistes craignent que les projets, tels que la plantation d’Héraclès, ne sont que la première vague de développement à grande échelle de plantations industrielles au Congo, la deuxième plus grande forêt tropicale du monde. Des projets commencent déjà à se développer pour un nouveau développement de l’huile de palme en RDC, au Gabon, en Guinée équatoriale et au Cameroun.



L’expansion de l’huile de palme est un facteur majeur de déforestation en Asie du Sud-Est. L’huile de palme est largement utilisée comme huile de cuisson et dans les aliments transformés.

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