Le gouvernement camerounais a donné son feu vert à la reprise d’un projet d’exploitation d’huile de palme dans la partie nord-ouest du pays d’Afrique centrale, rapporte l’AFP.
En attendant que le gouvernement réexamine ses permis, le projet dirigé par Herakles Farms, une entreprise basée aux États-Unis, a été suspendu par la société le mois dernier. Cependant, selon l’AFP, le ministre des Forêts et de la Faune du Cameroun aurait maintenant levé l’injonction, donnant ainsi au projet l’autorisation potentielle de continuer. L’objectif de ce projet est de transformer quelque 65 000 hectares de forêt tropicale en huile de palme.
Ce projet a rencontré une vive opposition des groupes en faveur de l’environnement et de quelques locaux, qui affirment que cela ébranlera les moyens de subsistance locaux et augmentera le risque de disparition d’espèces déjà menacées. La décision de la société Herackles de ne pas demander la certification de la table ronde sur la durabilité de l’huile de palme (RSPO) pour ce projet a fait l’objet de critiques. Les critères de la RSPO limiteraient les possibilités de transformer la forêt en plantations.
« Le projet devrait être définitivement annulé, car ses conséquences sociales et économiques seront dévastatrices pour la région », a déclaré Irène Wabiwa de Greenpeace Afrique, qui est en pleine campagne contre l’entreprise. « En outre, il est de plus en plus évident que l’entreprise a de gros problèmes de trésorerie. Cette entreprise n’est pas un partenaire viable pour le développement à long terme, ni pour le gouvernement camerounais, ni pour les communautés locales, et il serait préférable que le gouvernement effectue un audit financier de l’entreprise Herackles Farms. »
Herackles maintient que le projet apportera à la région l’argent dont elle a grandement besoin.