L’abattage pour la production de l’huile de palme au Cameroun. Photo avec la gracieuse permission de Greenpeace
Herakles Farm, une entreprise de développement agricole basée aux Etats-Unis, ne cherchera plus l’écocertification de sa plantation de l’huile de palme de 70 000 hectares au Cameroun, selon la Table Ronde pour l’Huile de palme Durable (RSPO). Cette manœuvre survient dans une période où l’entreprise a été fortement critiquée par des groupes environnementaux pour transformer des zones de forêt tropicale de grande valeur au plan de la conservation pour la plantation.
Herakles Farm, une entreprise de développement agricole basée aux Etats-Unis, ne cherchera plus l’écocertification de sa plantation de l’huile de palme de 70 000 hectares au Cameroun, selon la Table Ronde pour l’Huile de palme Durable (RSPO). Cette manœuvre survient dans une période où l’entreprise a été fortement critiquée par des groupes environnementaux pour transformer des zones de forêt tropicale de grande valeur au plan de la conservation pour la plantation.
Néanmoins le WWF dit que la décision d’Herakles de ne pas poursuivre la certification RSPO veut dire que le projet “probablement serait au-dessous” des critères sociaux et environnementaux de base pour la production de l’huile de palme.
“C’est un jour très triste pour le Cameroun,” dit BasileYapo, le Directeur National de WWF Cameroun.
La controverse qui entoure le projet pourrait faire plus rares les investisseurs prêts à investir dans le projet. Nigel Sizer, directeur du Global Forests Initiative du World Resources Institute (WRI, Institut des ressources mondiales), dit à mongabay.com dans une interview en 2011 que “beaucoup d’investisseurs potentiels se tiendront à l’écart d’un projet qui implique des risques pour leur réputation à cause des pertes forestières et des négociations compliquées avec des communautés locales qui revendiquent des droits sur la zone.”
“Ce projet pourrait ne pas être en accord avec les Principes Équateur, auxquels la plupart des bailleurs de fonds principaux des projets des marchés émergents se sont inscrits.”
Pépinière de l’huile de palme au Cameroun. Photo avec la gracieuse permission de Greenpeace
La pression a monté sur Herakles au cours des derniers mois avec l’inclusion des géants environnementaux le WWF et Greenpeace à l’opposition locale populaire au projet. Cette semaine Greenpeace, en coopération avec Oakland Institute, publia un rapport qui critique Herakles.
“Il faut arrêter maintenant le projet planifié par Herakles Farms,” déclara Frederic Amiel, un militant des forêts pour Greenpeace. “En plus des problèmes juridiques, c’est le mauvais projet au mauvais endroit. Greenpeace ne croit pas que l’huile de palme issue de la déforestation doive jamais atteindre les marchés.”
Frederic Mousseau du Oakland Institute appela le projet une prise de territoire.
“Encore une fois, l’investisseur est en train de duper le public pour qu’ils croient qu’il faut abattre les forêts et éradiquer les petites fermes pour réduire la faim et la misère. Il faut mobiliser l’attention internationale à soutenir l’opposition locale et éviter les prises de territoire à l’avenir,” dit-il.
Le Cameroun ne se classe pas actuellement entre les 15 plus grands producteurs de l’huile de palme au niveau mondial bien que le palmier à huile cultivé le plus largement est originaire du pays. Le Cameroun produisit plus de 100 000 tonnes d’huile de palme en 2010, d’après l’ONU.
Plan de la plantation Herakles/SGSO au Cameroun. Avec la gracieuse permission de SAVE Wildlife Conservation Fund