Nouvelles de l'environnement

Ouverture d’un centre de recherche de pointe dans la forêt tropicale de Madagascar

The new NamanaBe Hall.
Modèle du NamanaBe Hall.


Aujourd’hui, un centre utilisant les technologies avancées a ouvert ses portes à la lisière de la forêt tropicale de Madagascar.



Cette infrastructure, connue sous le nom de Centre Valbio, va soutenir les efforts pour la recherche sur la faune et la flore uniques de Madagascar, la provision de soins médicaux aux communautés pauvres et la compréhension des relations entre l’économie environnementale et rurale. Le projet a été mené par Patricia Wright, une biologiste de l’Université Stony Brook, dont la découverte en 1986 du lémur bambou doré a entraîné la protection d’une grosse partie de la forêt vierge connue sous le nom de Ranomafana. Le parc est devenu, depuis, un modèle de conservation à travers Madagascar et d’autres parties d’Afrique.



Le travail pour le centre Valbio a commencé il y a presque 10 ans et a culminé cette semaine avec l’achèvement du Namanabe Hall, un bâtiment de 1 440 mètres carrés (15 500 pieds carrés) qui accueille un laboratoire scientifique équipé pour l’étude de la biodiversité et des maladies infectieuses. NamanaBe Hall met en œuvre design et construction « verts », avec l’usage de matériaux locaux, d’énergie renouvelable, d’une gestion des eaux usagées, d’un système de refroidissement naturel et de jardins sur le toit. Et chose remarquable pour le Madagascar rural, le Centre Valbio bénéficie d’un accès internet à haut débit.



Pour l’inauguration de l’infrastructure, un concert du groupe malgache lauréat du prix Grammy, Tarika Be a été organisé et le Dr Wright a été promu Commandeur de l’ordre national malgache pour son succès scientifique.



The new NamanaBe Hall.
Le nouveau NamanaBe Hall.



Le Centre Valbio est attendu à devenir la plaque tournante de la recherche scientifique à Madagascar, qui est l’un des pays les plus pauvres, mais ayant la plus grande diversité biologique. La région autour du Centre Valbio et de Ranomafana illustre certains des défis les plus importants de la conservation et du développement durable à Madagascar. Tandis que Ranomafana est, elle-même bien protégée, dans les régions voisines, les fermiers pauvres détruisent régulièrement des forêts pour l’agriculture vivrière et le pâturage du bétail, des groupes informels de mineurs et bûcherons exploitent l’or et le bois de feuillus le plus précieux, et les braconniers chassent les espèces en danger. Wright et les autres défenseurs de l’environnement espèrent suivre le modèle de Ranofamana, où tous les moyens de subsistance proviennent de l’écotourisme et de ses activités, et les appliquer aux autres régions, stimulant les revenus locaux et l’accès à la santé, ainsi que la protection de la nature et des écosystèmes.



Les forêts à l’est de Madagascar sont particulièrement riches. Ranomafana abrite plus d’une douzaine d’espèces de lémurs et autres curiosités y compris le tenrécidé aquatique et le fossa, similaire à un petit puma. Plus de 115 espèces d’oiseaux, 100 espèces de grenouilles et 60 espèces de reptiles sont présentes dans le parc. Des douzaines d’espèces inconnues ont été répertoriées par les scientifiques pendant les dix dernières années à Ranomafana. La nouvelle infrastructure devrait accélérer la découverte ainsi que renforcer plus de deux décennies de recherches socioéconomiques.


Caméléon à Ranomafana


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