Nouvelles de l'environnement

Image du jour : Arc-en-ciel sur la forêt tropicale amazonienne

Arc-en-ciel sur les contrefort des Andes de l’Amazonie péruvienne.
Arc-en-ciel sur les contrefort des Andes de l’Amazonie péruvienne. Photo by Rhett A. Butler.


Alors que les écologistes ont longtemps déploré la destruction de la forêt tropicale amazonienne, ces dernières années la déforestation a ralenti au Brésil, pays qui recense l’essentiel de ce qui reste de la couverture forestière de l’Amazonie. La perte de surfaces couvertes a ainsi sensiblement diminué depuis le dernier pic de 2004 et, malgré une légère augmentation par rapport au plus bas de l’année dernière, en 2011, la déforestation ne représentera qu’une fraction de ce qu’elle était il y a seulement cinq ans.







Il demeure néanmoins quelques motifs d’inquiétude. Il y a tout d’abord une forte pression des lobbys agricoles qui veulent un assouplissement du Code Forestier Brésilien, lequel exige des propriétaires terriens qu’ils maintiennent jusqu’à 80% de couverture forestière des terres privées de l’Amazonie. Les groupes écologistes s’inquiètent de la forte poussée de la déforestation qui pourrait résulter de ce projet de réforme de la loi. D’autant que le Brésil développe et étend dans la plus grande partie de l’Amazonie des infrastructures , des autoroutes, des routes et des barrages, ce qui provoquera une poussée du défrichement des forêts.



Ce qui se passe en dehors du Brésil n’est pas moins source d’inquiétude. Le Pérou connaît depuis 2005 un accroissement significatif de la déforestation, tandis que l’Équateur et la Colombie envisagent de nouveaux projets dans la zone amazonienne. D’importants pans de terres au Venezuela et en Bolivie continuent à partir en fumée pour satisfaire les besoins respectivement de l’élevage et de l’agriculture industrielle. En même temps, la hausse des cours de l’or a provoqué un boom minier dans tous les pays de la région Amazonie. Nombre de ces exploitation minières ne sont pas réglementées et sont cause tout autant de déforestation que de pollution des nappes et de l’atmosphère. Enfin, le changement climatique n’est pas la moindre menace pour l’avenir de l’Amazonie. La région a connu depuis 2005 les deux pires sécheresses jamais enregistrées, sécheresses qui laissent la forêt vulnérable aux incendies et qui sont cause de destruction à grande échelle de la couverture forestière.



Ainsi, si les dernières nouvelles de l’Amazonie Brésilienne sont porteuses d’espoir, il est nécessaire de demeurer vigilant. Au bout du compte, l’arc-en-ciel vient parfois avant la tempête.



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