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Quel est l’écosystème le moins connu sur Terre?

On devrait être pardonné de penser que les écosystèmes les moins explorés du monde sont les forêts tropicales ou les systèmes troglodytiques. En effet, de nouvelles espèces sont fréquemment découvertes dans ces milieux. Cependant, la revue en libre service PLoS ONE annonce qu’une récente recherche a défini les fonds marins comme la partie du monde la moins explorée, et tout particulièrement ce qui réside au fond des océans. L’ironie, c’est que, non seulement il s’agit de l’écosystème le moins connu, mais il est également le plus grand habitat naturel de notre planète.



En analysant les 7 millions de données sur la vie du monde marin, les chercheurs se sont aperçus que la grande partie de nos connaissances sur ce milieu provenait uniquement des eaux de surface.



“Il est choquant qu’en 2010, Année Internationale de la Biodiversité, l’habitat naturel le plus vaste au monde reste encore le plus partiellement exploré. D’un autre côté, pouvoir mettre en évidence nos lacunes est le premier pas pour les combler,” remarque le responsable de recherches Tom Webb, écologiste marin à l’Université de Sheffield.



La Bathycyroe fosteri Bathycyroe fosteri est un plancton très commun dans les eaux de moyennes profondeurs. Photo: MAR-ECO/Marsh Youngbluth.

Tout a commence au XIXème siècle; les scientifiques marins ont émis l’hypothèse que les eaux profondes des océans—entre la surface et le sol—étaient largement dépourvues de vie. Cependant, de récentes recherches, incluant le Census of Marine Life, un programme de veille scientifique du milieu marin qui a débuté en octobre et qui durera pendant 10 ans, a démontré que ce n’était tout bonnement pas le cas.


“Le Census of Marine Life a investi plus de $650 million dans l’exploration du royaume des océans, durant la dernière décennie, mais nous avons à peine pu y faire une entaille. Un projet a donné un regard sur toutes les formes de vie qui existent dans la colonne d’eau de la zone de la fracture Charlie-Gibbs au nord de la faille Médio-atlantique, une pièce du puzzle géant,” explique Ron O’Dor, scientifique senior du Census.


“Maintenant, nous savons comment faire, et n’attendons plus que des subventions pour continuer l’exploration du reste du monde,” a ajouté O’Dor.






CITATION: Le grand secret de la biodiversité: La répartition des données biologiques marines révèlent une constante exploration partielle des abysses de TJ Webb, E Vanden Berghe, R O’Dor et publiée dans le PLoS ONE du 02 août 2010.







Une femelle copepod:Gaussia princeps. Photo: Hopcroft/UAF/CMarZ hopcroft@ims.uaf.edu.








L’encorné “bijou”, Histioteuthis bonellii est un résident des profondeurs. Photo: David Shale, david.shale@virgin.net.



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