Selon le National Snow and Ice Data Center (NSIDC), la superficie moyenne de la banquise arctique a atteint, en juin dernier, son niveau le plus faible pour tout mois de juin. Les mouvements saisonniers de la banquise arctique sont mesurés par des satellites depuis 1979 et au cours des 30 dernières années, on a pu observer un déclin spectaculaire. Selon des experts, il serait lié au changement climatique.
En juin dernier, la superficie moyenne de la banquise était de 10.87 millions de km2, soit 1.29km2 de moins par rapport à la moyenne établie entre 1979-2000. Les températures élevées en Arctique sont en partie responsables de cette fonte, qui a aussi été la plus rapide qui ait jamais été enregistrée sur un mois de juin.
Des chercheurs du NSIDC indiquent qu’il est possible que cette diminution de la banquise ne continue pas à un taux aussi rapide en juin, puisque la fonte devrait bientôt rencontrer des couches de glace plus épaisses au cœur de l’Océan Arctique. La banquise atteint généralement son plus faible niveau en septembre : sa plus faible superficie a été enregistrée en septembre 2007 avec 4.14 millions de km2. Elle a repris un peu de terrain en 2008 et 2009 par rapport au point le plus bas de 2007 mais n’est pas revenue au niveau enregistré avant 2007. En réalité, 2008 et 2009 occupent respectivement la deuxième et la troisième place en termes de fonte.
La banquise de l’Océan Arctique est essentielle au climat mondial. En réverbérant la lumière du soleil, la banquise permet de conserver un climat froid en Arctique et influence les divers systèmes climatiques de la planète.
La dernière décennie, 2000 à 2009, a été la plus chaude depuis le début de la prise de mesures en 1880. De plus, les chercheurs indiquent que cette année est en voie de devenir l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées.