Nouvelles de l'environnement

Évaluation rapide de la dispersion et du recrutement des arbres à grosses graines utilisés pour leurs produits forestiers non ligneux en forêt tropicale humide

Les forêts tropicales humides sont de plus en plus menacées par les activités humaines, notamment par la chasse, l’exploitation forestière et la déforestation à grande échelle. La collecte des produits forestiers non ligneux (PFNL) est considérée comme une alternative à l’exploitation non durable des forêts car elle remplit les objectifs de conservation et de développement durable. Elle a été largement promue ces dernières années. Si l’on veut mettre en place des mesures de protection et de conservation des ressources naturelles, il est donc urgent d’évaluer l’impact de cette activité sur la régénération des arbres. Nous proposons une nouvelle méthode rapide d’échantillonnage, utilisée pour évaluer l’impact des perturbations humaines sur la dispersion et la régénération des espèces à grosses graines et à coques dures – tels de nombreux PFNL. Cette méthode d’échantillonnage a été expérimentée en Guyane française sur une espèce à grosses graines dispersée par les rongeurs, Carapa surinamensis (andiroba), sur trois sites subissant différentes pressions anthropiques, telles que la chasse et l’exploitation forestière. L’étude montre que la dispersion et la régénération des plantules sont affectées sur les deux sites soumis à une forte pression par une population à faible revenu, notamment du fait de la chasse. Les résultats générés pourraient servir à définir un écolabel pour la collecte des produits forestiers et la gestion de la faune. Cela permettra de promouvoir toutes les mesures de conservation et de protection utiles à la dynamique des espèces à grosses graines et à coques dures collectées en tant que PFNL.




CITATION: Clément Lermyte and Pierre-Michel Forget 2009. Rapid assessment of dispersal failure and seedling recruitment of large-seeded non-timber forest products trees in a tropical rainforest Full Text PDF. Tropical Conservation Science Vol.2(4):374-387.

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