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La Chine va continuer ses recherches du dauphin d’eau douce ” éteint “, le Baiji

La Chine va continuer ses recherches du dauphin d’eau douce ” éteint “, le Baiji

La Chine va continuer ses recherches du dauphin d’eau douce ” éteint “, le Baiji
Traduction par Lydie
mongabay.com
01/12/2007

Les médias chinois signalent que les scientifiques continueront à rechercher le dauphin Baiji même après qu’une investigation de 38 jours n’ait produit la moindre preuve de son existence dans le fleuve du Yang Tsé Kiang.

Selon l’agence de presse Xinhua relatant les propos de Wang Ding, chef d’une équipe de scientifiques qui ont conduit la recherche :”Nous ferons tout notre possible afin de les sauver tant que leur extinction ne sera pas annoncée. L’expédition de 3,400 kilomètres n’a couvert que la zone principale du fleuve Yang Tsé Kiang et les scientifiques ont recherché les dauphins seulement 8 heures par jour, ce qui signifie que certains pourraient avoir été manqués.”




Baiji ou le dauphin de fleuve du Yang Tsé Kiang. Photo par Wang Ding et courtoisie de l’institut de l’hydrobiologie, académie chinoise des sciences.

Les populations de Baiji ont considérablement diminué depuis que la Chine a déclaré l’espèce menacée en 1979. En 1986, la population du Baiji était officiellement estimée à environ 300 individus mais un recensement étendu en 1998 révèle seulement 7 individus. La dernière apparition confirmée date de 2004 et le dernier baiji captif, Qi Qi, est mort en 2002 à l’Institut d’Hydrobiologie de Wuhan. Le gouvernement chinois avait établi une réserve dans un lac de la province de Hubei pour protéger tout Baiji capturé, mais il était déjà trop tard pour tenter de sauver l’espèce.



Les chercheurs affirment que quelques Baijis existent probablement toujours dans les eaux sombres du Yang Tsé Kiang mais que la population n’est plus viable et que tous les survivants s’éteindront d’ici une génération. Techniquement, le Baiji ne peut pas être classifié comme éteint tant que 50 années ne se sont pas écoulées après la dernière apparition d’un specimen, selon les normes de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature/Monde (IUCN).



“Il est possible que nous ayons raté un ou deux individus”, selon August Pfluger, un expert reconnu en matière de Baiji à la tête de baiji.org basé en Suisse, une organisation ayant mené les recherches.”Nous devons accepter le fait que le Baiji est effectivement éteint. C’est une tragédie, une perte non seulement pour la Chine, mais pour le monde entier.”



Quand le Baiji a été officiellement déclaré éteint par l’IUCN, il s’agissait de la première extinction de grand mammifère aquatique depuis celle du phoque moine des Caraïbes dans les années 50. Les fleuves chinois comportent toujours une population de cétacés d’eau douce tel le marsouin endémique du Yang Tsé Kiang. Cependant, la quête du Baiji en a révélé moins de 400.



“Leur nombre diminuent à un taux alarmant. Si nous n’agissons pas bientôt ils deviendront un second Baiji”, selon Ding, directeur adjoint de l’Institut d’Hydrobiologie de l’Académie chinoise de Sciences de Wuhan.



Le Baiji a migré du Pacifique au fleuve du Yang Tsé Kiang il y a environ 20.000 ans selon les traces de fossiles. Il existe quatre familles de dauphins d’eau douce à travers le monde : le Baiji, le dauphin des fleuves du Gange et d’Indus en Inde, le dauphin de fleuve d’Amazonie ou Boto d’Amérique du Sud, et le dauphin de La Plata ou Franciscana, aussi d’Amérique du Sud. Les dauphins d’eau douce sont les cétacés parmi les plus menacés au monde.






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