Les Rebelles envahissent le sanctuaire des gorilles du Congo, les rangers du parc ont été évacués
Les Rebelles envahissent le sanctuaire des gorilles du Congo, les rangers du parc ont été évacués
Traduction par Cynthia MÉLOUX
mongabay.com
01/12/2007
La guérilla a envahie le parc national de Virunga en République Démocratique du Congo, obligeant les rangers du parc à fuirent laissant en grand danger les gorilles de montagnes, d’après Wildlife Direct, un groupe de rangers et de conservateurs qui promeuvent la protection de la vie sauvage via des blogs.
Les rebelles du général Laurent Nkunda ont attaqué les gardes de Jomba et Bikenge dans le parc national de Virunda, pillant les armes et les équipements de communications quatre jours après que Rugira Seburja, un ranger du parc, ait été tué lors d’une attaque sur une patrouille au nord de Rushuru. D’après Wildlife Direct, le garde de Bukima a été évacué et mais l’association craint le pire pour les gorilles.
« Si quoi que se soit arrive aux gorilles de montagnes, nous ne pourrons rien y faire » dit Norbert Mushenzi de l’institue Congolaise pour la conservation de la nature (ICCN). « Aujourd’hui le secteur n’est plus sous contrôle et nous avons été rendu impuissants par ces attaques ».
Un jeune gorille en Bwindi (en haut) et un guide recherchant des gorilles au Bwindi (en bas). Photos de Rhett A. Butler |
« Cette région demeure dans une grande instabilité politique et les rangers ont du se battre pour protéger les gorilles de montagnes au milieu des braconniers et des groupes de milices armées » averti Wildlife Direct.
Au moins neuf gorilles de montagnes ont été tués dans le parc national de Virunga depuis janvier. Il y a environs 700 gorilles de montagnes en liberté dans le monde – 380 dans le Virunga et 320 dans l’impénétrable forêt du parc national de Bwindi frontalier de l’Uganda.
Les gorilles de montagnes sont généralement bien protégés comparé à la plupart d’autres parcs d’Afrique. Pour preuve, les 5 morts dans les montagnes en juillet ont provoqué l’indignation de la communauté internationale, conduisant l’ONU à envoyer une équipe d’inspecteurs dans cette région qui se remet à peine d’une décennie de guerre.
Wildlife Direct estime que depuis le début du conflit à l’est du Congo, il y a bientôt dix ans, quelques 150 gardes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions. Rugira Sebuja Faustin, la dernière victime, a été tué par balle aux environs de 23 heures le 31 Août dernier.