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16 306 espèces menacées d’extinction

16 306 espèces menacées d’extinction

16 306 espèces menacées d’extinction
Traduction par Cynthia MÉLOUX
mongabay.com
01/12/2007

40% of species assessed by IUCN are threatened with extinction. New tally represents a 1.2 percent increase (187 species) in listed species since 2006 update


40 % des espèces citées par l’IUCN sont menacées d’extinction. Ce nouveau chiffre représente une augmentation de 1.2 % (187 espèces) des espèces listées depuis la mise à jour de 2006.



D’après l’IUCN (World Conservation Union), 16 306 des 41 415 espèces sur la liste rouge de l’IUCN sont menacées d’extinction. Le nombre total des espèces connues disparues s’élève à 785, et seulement 65 ne sont trouvés qu’en captivité ou en élevage. ¼ des mammifères, 1/8 des oiseaux, 1/3 de tous les amphibiens et 70 % des plantes recensés dans le monde sur la liste rouge de l’IUCN sont considérés à risque.



«Cette année la liste rouge de l’IUCN démontre que les innombrables efforts faits depuis longtemps ne sont pas suffisants » rapporte Mme Julia Marton-Lefèvre, directrice générale de l’IUCN. « Le taux de perte de la biodiversité augmente et nous devons agir maintenant pour le réduire de manière significative et parer cette extinction globale ». Cela peut être fait, mais seulement en concentrant les efforts à tous les niveaux de la société ».



The blue anole, a threatened species on Isla Gorgona in Colombia. Photo by Maria Margarita Ramos


Gorilla in Gabon. Photo by Rhett A. Butler

La liste rouge de l’IUCN est considérée comme faisant autorité pour l’évaluation de la situation globale de la faune et de la flore. Cette liste classe les espèces en fonction de leur risque d’extinction et est disponible en ligne comme base de données.



« Nous devons connaître la situation précise des espèces afin de prendre les décisions appropriées. La liste rouge de l’IUCN vise à mesurer dans son ensemble la situation de la biodiversité, la vitesse à laquelle elle disparait et les causes du déclin » rapporte Jane Smart, directrice du programme des espèces à l’IUCN. «Nos vies sont inextricablement liées à la biodiversité et en fin de compte sa protection est essentielle pour notre survie. Comme le monde commence à réagir aux dangers qui menacent la biodiversité, l’information émanant de la liste rouge de l’IUCN est nécessaire pour concevoir et mettre en œuvre les stratégies de conservation – pour le bien des gens et de la nature ».



Dans la liste rouge de 2007, mise à jour, l’IUCN met en avant le déclin continu de plusieurs groupes incluant les grands singes, le baiji et les vautours. Pour la première fois l’organisation a ajouté les coraux sur la liste.



Parmi les grands singes, c’est le gorille occidental qui a vu sa position changer, passant de «en danger» à «gravement en danger », après que la principale espèce cousine, le gorille des plaines de l’ouest (Gorilla gorilla gorilla) ait été durement touché par le commerce de viande de brousse et le virus Ebola.



D’après l’IUCN, leur population a décliné de plus de 60 % au cours des deux dernières décennies, avec environ 1/3 du total de la population qui se trouvent dans des lieux protégés tués par le virus Ebola depuis les 15 dernières années. En Asie, l’IUCN note que l’Orangs-outans de Sumatra (Pongo abelii) reste dans la catégorie «gravement en danger » et les Orangs-outans de Bornéo (Pongo Pygmaeus) dans la catégorie «en danger ». Les deux espèces sont menacées à cause de la perte de leur habitat du à l’abattage légale et illégale du bois, les feux de forêts, le braconnage et la déforestation pour la plantation de palmiers. Ainsi le programme pour l’environnement de l’ONU met en garde que 98 % de l’habitat des Orangs-outans sera détruit d’ici 2022.



D’après l’organisation 5 espèces de vautours ont été reclassées d’après la liste rouge de l’IUCN, car les oiseaux sont de plus en plus empoisonnés à cause de l’utilisation du diclofenac, une drogue utilisée sur les troupeaux afin tuer leurs prédateurs.



De plus, l’IUNC rapporte que les populations tendent à se réduire du fait de la disparition progressive des mammifères sauvages et des diminutions des lieux d’habitation.

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